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Flénu : Vincent Van Gogh aquarelle (1879) / Vincent Van Gogh watourcolour (1879)

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Aquarelle d’ août  1879 de Vincent Van Gogh -

1879 watercolour by Vincent Van Gogh.

ヴィンセント·ヴァン·ゴッホ1879水彩画

 

 1879年水彩畫文森特梵高

 

 

Panneau 3 dessin de Van Gogh

 Site de Sainte-Félicitéà Flénu, renseignements fournis par Antonio Sestu de Flénu.

             

 

Français

Début avril 2012, Mr Teio Meedendorp du Van Gogh Museum à Amsterdam, souhaitant localiser cette aquarelle de Vincent Van Gogh, prend contact avec  Filip Depuydt (Grand-Hornu) qui relaye vers Antonio Sestu de Flénu et Freddy Godart de Cuesmes. Après recherches et  examen de la documentation de Michel Finet,  Antonio et Michel sont persuadés qu’il s’agit de la cokerie de la S.A. des charbonnages des Produits à Flénu. C’est le site de l’ancien charbonnage Sainte-Félicité, à l’angle de la Rue de Cuesmes et de la Rue à Charettes , au lieu-dit « gagane ». La vue est prise dans un axe Nord-Sud.

Au premier plan, un homme est face à des tas de briques que l’on a laissés sécher et qui ont servi à la construction des bâtiments et des murs, ceux-ci existent encore et délimitent le site ; et sur la droite, on remarque un chien.

Plusieurs puits ont été enfoncés, on remarque les grands ateliers et les cheminées de 2 fosses, n°21 et 22, profondeur : 740m). Au centre,  il s’agit  de 2 cheminées de fours à coke et la troisième celle de la Machine à vapeur.  Le petit terril est celui de la Fosse au Bois n°13,  aujourd’hui englobé sous le terril de Sainte Félicité. 

 (Plusieurs annotations  sur l’aquarelle: - en haut à gauche ; le chiffre 21= numéro du dessin ou une date ?

- 2m2Fr = paye de l’ouvrier par jour ? - tirer du charbon avec des chevaux  25 ans = propos d’un mineur qui aurait travaillé 25 ans avec un cheval?)

 

Le dimanche 29 avril, en présence de Mr Meedendorp, nous nous sommes rendus à Flénu, sur place, avec Antonio Sestu qui , cartes et plans à l’appui, nous a montré que cette belle aquarelle représentait bien ce site charbonnier, terrain vague aujourd’hui.

 

N.B. Ce site a été fermé et  arasé. En 1944-45, on y a installé des baraquements afin d’y loger des prisonniers allemands, polonais et russes pour travailler dans nos mines. Aujourd’hui, le terril de Sainte-Félicité fait débat pour qu’il reste classé et ne soit pas exploité.

("gagane" : lieu où l’on allait gagner ses sous ?)

Pour info. Au vu de la date de réalisation de l’aquarelle, VVG. venait d’arriver à Cuesmes.        

 

Freddy Godart , mai 2012.

 

 

 

English

At the beginning of April 2012, Mr Teio Meedendorp (researcher at the Van Gogh Museum in Amsterdam) contacted Filip Depuydt (Grand-Hornu) in order to try to locate the above watercolour,realised by Vincent Van Gogh.  Filip relayed to three local historicians : Antonio Sestu (Flénu), Michel Finet (Sars-la-Bruyère) and Freddy Godart (Cuesmes). After some research, Antonio and Michel came to the conclusion that the wotercolour represents the coking coal mine of Flénu Produits S.A, more specifically the former Sainte-Felicité colliery site, at the corner of Rue deCuesmes and Rue à Charettes, at a place called "gagane".  The picture is taken in a north-south axis.
In the foreground, a man is facing a pile of drying bricks, as they were used for the construction of buildings and walls.  The latter still exist and define the borders of the premises. On the right is a dog.
Several shafts were in use. One notices the main workshops and the chimneys of two pits, no. 21 and 22 (depth: 740m). In the centre, there are 2 coke ovens and the third chimney is the one of the steam engine. The small slag heap is the “Fosse au Bois” no. 13, today included in the slag mountain of Sainte-Felicité.

Multiple annotations on watercolour

- top left, the number 21 = drawing number or a date?
- = 2m2Fr pay of the worker per day ? - Pull coal with horses 25 of years of age = about a minor who has worked 25 years with a horse ?)

 

On Sunday, April 29th, a visit on the Flénu premises with maps and plans in support, in the presence of Mr. Meedendorp, Antonio Sestu, Pierre Lemal and I, proved that this beautiful watercolour embodied this former coalmine, today become wasteland.

N.B. : This site was closed and leveled.  In 1944-45 barracks were set up to house German,Ppolish and Russian war prisoners to work in the local mines. Today, the Sainte-Felicité slag mountain is subject to debate whether it should remain classified or being removed.

(“Gagane” : place where one would gain money ?)

For info : Given the date of completion of the watercolor, Vincent Van Gogh had just moved from Wasmes to Cuesmes.

Freddy Godart, May 2012.

 

 

Confirmation Van Gogh Museum Amsterdam

 

 

Sent: Tuesday, April 17, 2012 11:19 AM
Subject: RE: aquarelle

 

 

Cher Monsieur Antonio,

 

Je vous remercie beaucoup pour tous vos efforts en aide de l’identification de la représentation de l’aquarelle de Van Gogh. Je suis aussi en contact avec M. Finet et il m’a complètement convaincu avec la photo etc. de la cokerie à Flénu, coin des rues de Cuesmes (Moulin d’en Haut) et à Charettes.

 

Quand je ne me trompe pas, la position de Van Gogh était sur le terrain de la briqueterie, mais je ne suis pas sûr s’il se trouvait sur un petit terril –au bord à droit de l’aquarelle on peut voir les débuts d’une petite pente (ou deux petites pentes) où Van Gogh a noter les couleurs en mine de plomb ‘rose’ et ‘clair’ : est-ce que c’est possible qu’il s’agit d’une pente d’argile où autre chose sableux ? Le terril noir qu’on voit à droite en horizon me semblait le début du terril qui est plus grande maintenant et qui se trouve juste à côté du terrain vague ou se trouvait la cokerie et qui s’appelle, quand je ne me trompe pas, terril Sainte Henriette (ainsi, c’est le nom sur le plan que M. Finet m’envoyait).  Ce terril se trouve un peu en arrière du terrain, le milieu de la pente formait une ligne avec les édifices en arrière-plan de la cokerie. On doit réaliser que Van Gogh n’avait que peu d’expérience à dessiner en 1879 et en général avait un grande problème avec la perspective et proportions relatives.

 

La date de l’aquarelle et plus ou moins fixée dans les mois Août-Septembre 1879 ; c’était en July que Vincent était congédié de l’évangélisation dans le Borinage et déménageait de Wasmes à Cuesmes. Là, il recevait une boîte d’aquarelle de son ancien chef de Goupil à La Haye, M. Tersteeg, et immédiatement s’occupait à aquareller dans les environs.  Il a beaucoup dessiné au Borinage mais a détruit presque tous ses dessins, comme il a expliquéà Eugène Boch en 1888 quand le dernier retournait au Borinage. L’aquarelle de Flénu est la seule qui reste du temps avant l’été de 1880 quand Van Gogh embarquait vraiment le sentier de l’artiste.

 

Bien à vous, avec tous mes estimes,

 

Teio Meedendorp

 

 



Teio Meedendorp
Onderzoeker/Researcher

–––––

Van Gogh Museum
Museumplein 4
Postbus 75366
1070 AJ Amsterdam
The Netherlands

T +3120 5705 228


Meedendorp@vangoghmuseum.nl
http://www.vangoghmuseum.nl

 

 

 

 

 

 

 

Voir détails de l'étude dans l'album photos "Aquarelle Flénu (1879)"

 

See study details in the photo album "Flénu watercolour (1879)"

 

 

 


Documentaires - "Vincent Van Gogh au Borinage"

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Découvrez 2 anciennes émissions sur "Vincent Van Gogh au Borinage" via le lien ci-dessous :

Watch 2 old TV programmes on "Vincent Van Gogh at the Borinage" via the link below :

Bekijk via onderstaande link 2 oude uitzendingen over "Vincent Van Gogh in de Borinage" :

下のリンクを介して "Borinageヴィンセント·ヴァン·ゴッホ"の2古いテレビ番組を見る

通過下面的鏈接觀看2凡高Borinage電視節目

 

 

"Vincent au Borinage" / Marcel Gosselin (originaire de Petit-Wasmes),  Présence Protestante (Paris) - 1978(0:00 - 30:00) 

 

"Vincent Van Gogh dans le Borinage" / Robert Hostetter (ancien pasteur de Petit-Wasmes), Présence Protestante (Bruxelles) - 1987(30:00 - 1' 04:00)

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=vLULndkZ_lk 

 

 

 

Vincent Van Gogh au Borinage - Histoire / History / Geschiedenis

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Filip - Carte visite VVG

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 INTRODUCTION


 

 

 

 

 

 

Maison Denis - 2014-07-04 - P7046245

 

 

W O R K S 

I N  P R O C E S S

 

Pour une mise à jour régulière des travaux de rénovation de la "Maison Denis", consultez les photos dans l'album "Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken"

 

For a frequent up-date of the evolution of the renovation works of the "Maison Denis", please view album "Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken"

 

Voor een regelmatige up-date van de renovatiewerken aan het "Maison Denis", kunt u het foto-album ""Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken" bekijken.

 

 

 

 

 

 

Maison Denis 2011

Petit-Wasmes

 

Petit_Wasmes___Maison_Denis_1

 

 

"Have rented a small house where I’d really like to live entirely on my own, but which now serves only as a workplace or study, because Pa thinks it better that I board with Denis, and I do too. I have prints on the wall there and all sorts of things."

 

Address :

Vincent van Gogh

c/o Jean-Baptiste Denis

rue du Petit-Wasmes

Wasmes (Borinage, Hainaut)

 

Your loving brother

Vincent

(Wasmes, 1879)

 

 

 

Petit_Wasmes___MaisonDenis_arri_re

 

 

 

Renovation works are due to start in March 2014.

Des travaux de rénovation débuteront en mars 2014.

Herstellingswerken zullen aanvangen in maart 2014

 

With thanks to the/ avec les remerciements à / met dank aan

Fondation "Mons 2015" 

http://www.mons2015.eu 

Mons 2015 logo

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Marcasse 2007

Petit-Wasmes

 

 

 

"I went on a very interesting excursion not long ago; the fact is, I spent 6 hours in a mine.

In one of the oldest and most dangerous mines in the area no less, called Marcasse.

Going down in a mine is an unpleasant business, in a kind of basket or cage like a bucket in a well, but then a well 500-700 metres deep, so that down there, looking upward, the daylight appears to be about as big as a star in the sky."

Your loving brother

Vincent

(Wasmes, 1879)

 

Marcasse - vue du terril

 "Marcasse" coal mine seen from the slag heap / Charbonnage de "Marcasse" vu du terril / "Marcasse" mijn vanop de steenberg

 

 

 

 


 Voor Nederlands, zie verder

 

Pour le français, voir plus bas.

 

 

 

Discover

 

Vincent Van Gogh's

 

heritage

 

in the Borinage !!!

 

 

 

 

 

 

Dear Visitor,

I assume there is no need to introduce the person of Vincent Van Gogh to you.  But did you know he spent almost 2 years of his life in the Belgian industrial region called Borinage (Dec. 1878 – Oct. 1880) ?  At first, he worked for 6 months as a preacher for the protestant community at Petit-Wasmes, giving comfort and assistance to the mineworkers and their families, and reading Bible texts to them.   After his rejection from the protestant church in June 1879, he came back to Cuesmes where he changed his mystic mission for an artistic one, before leaving for Holland and later on to France.

Nowadays, several facts and places of the Borinage remind of Vincent’s stay at the end of the 19th century.  Unfortunately, some of them are in a dramatic state and would need renovation works without delay.   The above pictures show the “Maison Denis” at Petit-Wasmes, where Vincent sojourned for about 6 months, as it is today.   If no action is undertaken shortly, the house is likely to collapse.

Taking into account that the nearby town of Mons will be European Cultural Capital in 2015, I set up a small exhibition in November 2010, in order to draw the attention of a large public and especially of the local authorities. It would indeed be great if this major cultural event could be the trigger for the saveguard of the house.  Let's hope it does !

The aim of my blog is to spread to as many people as possible the information about the horrible state of the “Maison Denis”.  I will keep it up to date regularly, and hope I can soon announce the rescue of this little “historic” house.  

The texts are in French, and based on the letters written by Vincent in the Borinage to his brother Theo.  You can find the original texts of these letters in Dutch or French, with the English translation and additional notes on the website : http://www.vangoghletters.org.  Letters 149 to 152 were written in Wasmes (in Spring 1879), whereas numbers 153 to 158 were written in Cuesmes (between August 1879 and October 1880).

Texts are completed by old post cards and photographs in an attempt to give an approximate idea of the different locations, as Vincent may have seen them during his stay.  Do not hesitate to leave a comment or a reaction on this blog, or to transfer the info to your friends.  All support can help !

Finally, I would like to pay tribute to Mr. Jean Betieaux from Tertre.  This companion gave me a lot of support with the preparation of my exhibition : he provided me with rare documents and pictures, and put plenty of energy in proofreading the documents. His enthusiasm and emotion encouraged me to give the best of myself.  He was kind of my spiritual father in this adventure. Sadly, Mr. Bertieaux passed away on Wednesday, May 18th, 2011 at the age of 83 years. May his soul  rest in peace.

You can read some poems written by his spouse, Jacqueline Sentier, futher on this blog.

Yours faithfully,

 

Filip Depuydt, May 25th, 2011

 

 


 Pour le français, voir plus bas.

 

 

 

Ontdek het erfgoed van

 

Vincent Van Gogh

 

in de Borinage !!!

 

 

 

 

 Beste Bezoeker,

Ongetwijfeld hoef ik u de persoon van Vincent Van Gogh helemaal niet meer voor te stellen. Maar, wist u dat hij bijna 2 van zijn levensjaren heeft doorgebracht in het steenkoolmijnenbekken van de Borinage (dec. 1878 – okt. 1880) ?  Vooreerst als predikant voor de protestantse gemeenschap van Petit-Wasmes, waar hij steun gaf aan de mijnwerkersgezinnen, en hen ook voorlas uit de Bijbel.  Na zijn afwijzing door de protestantse kerk in juni 1879, keerde hij naar Cuesmes terug, waar hij zijn mystieke voor een artistieke roeping inruilde, alvorens naar Nederland en vervolgens naar Frankrijk te vertrekken.

Vandaag herinneren meerdere feiten en plaatsen in de Borinage aan Vincent’s verblijf, aan het einde van de 19de eeuw.  Jammergenoeg liggen enkele daarvan er in een bedroevende staat bij, en zijn dringend aan herstelling toe.  Bovenstaande foto’s tonen het “Maison Denis”, waar Vincent gedurende 6 maanden verbleef, zoals het er vandaag bij ligt.  Indien niet spoedig iets wordt ondernomen, dreigt het huisje in te storten.

Met in het achterhoofd houdend dat de naburige stad Mons (Bergen) in 2015 Culturele Hoofdstad van Europa wordt, heb ik in November 2010 een kleine tentoonstelling opgebouwd met de bedoeling de aandacht hieromtrent te wekken bij een breed publiek en vooral bij de plaatselijke overheden.

Hij zou inderdaad fantastisch zijn indien dit grootse culturele event het startschot zou zijn voor de redding van het huis..  Laat ons hopen dat het lukt !

De bedoeling van mijn blog is het zo wijd mogelijk versspreiden van de informatie over de gruwelijke staat van het “Maison Denis”.   Ik hou het up-to-date, en hoop binnenkort de redding van dit “historische” huisje te mogen aankondigen.

De teksten zijn in het Frans, en zijn gebaseerd op de brieven die Vincent in de Borinage schreef ter attentie van zijn broer Theo. 

U kunt de oorspronkelijke teksten van deze brieven in het Nederlands of het Frans, samen met de vertaling in het Engels en enkele bijkomnde nota’s, terugvinden op de website : http://www.vangoghletters.org.  Brieven149 t.e.m. 152 werden (tijdens het voorjaar  van 1879) te Wasmes geschreven, terwijl de nummers 153 t.e.m. 158 (tussen augustus 1879 en oktober 1880) uit Vincent’s pen vloeiden te Cuesmes.

In een poging een benaderend beeld te scheppen van de verschillende plaatsen zoals Vincent die gedurende zijn verblijf moet hebben aangetroffen, worden deze teksten aangevuld met oude postkaarten en foto’s. Aarzel niet om uw opmerkingen of reacties over dit blog te posten, of het door te sturen naar uw vrienden.

Tenslotte wil ik nog een eerbetoon uitbrengen aan Dhr. Jean Bertieaux uit Tertre. Deze reisgezel heeft mij enorm geholpen bij de voorbereidingen van de tentoonstellin :. hij bezorgde mij zeldzame documenten en foto’s, en heeft heel wat energie gestoken in het nalezen van de documenten. Zijn enthousiasme en ontroering hebben mij aangemoedigd om het beste van mijzelf te geven.. In zekere zin was hij mijn geestelijke vader in dit avontuur.  Jammergenoeg heeft Dhr. Bertieaux ons op woensdag 18 mei 2011 op 83 jarige leeftijd verlaten. Moge zijn ziel in vrede rusten.

Verder op deze blog kunt u enkele gedichten van de hand van zijn echtgenote, Jacqueline Sentier,  lezen.

Vriendelijke groeten,

Filip Depuydt, Frameries, 25 mei 2011

 

 

 


 

 

 

 

 

Découvrez

 

le patrimoine de

 

Vincent Van Gogh

 

au Borinage !!!

 

 

 

 

 

Cher visiteur,

Il est sans doute totalement inutile de vous présenter le personnage de Vincent Van Gogh. Mais saviez-vous qu’il a passé près de deux ans de sa vie, dans le bassin houiller du Borinage (Décembre 1878 - Octobre 1880) ?  D'abord comme prêcheur dans la communauté protestante de Petit-Wasmes, où il venait en aide aux familles des mineurs et leur lisait des textes de la Bible. Après son rejet par l'Eglise protestante en Juin 1879, il est retournéà Cuesmes, où il a laissé une vocation mystique pour une vocation artistiques, avant de partir pour les Pays-Bas et puis la France.

Aujourd'hui, plusieurs faits et lieux au Borinage rappellent le séjour de Vincent à la fin du 19ème siècle.  Malheureusement, certains d'entre eux sont dans un état déplorable, et ont besoin de rénovations urgentes. Les photos ci-dessus montrent la « Maison Denis », où Vincent est resté pendant 6 mois, dans son état actuel.  Si rien n'est entrepris dans les plus brefs délais, la maison risque de s'effondrer.

Profitant du  fait que la ville voisine de Mons sera Capitale européenne de la culture en 2015, j'ai monté une petite exposition en Novembre 2010, dans le but d'éveiller l'intérêt à ce sujet auprès d’un large public et surtout auprès des autorités locales.

Ce serait effectivement fantastique, si cet événement culturel majeur pourrait être le coup de départ pour la sauvegarde de la maison.  Espérons que ça marche !

Ce blog a comme but la plus large diffusion possible des informations sur l'état atroce de la « Maison Denis ». Je la tiendrai à jour, et espère bientôt pouvoir annoncer la sauvegarde de cette maison « historique ».

Les textes, en français, sont basées sur les lettres que Vincent a écrites dans le Borinage à son frère Théo.  Vous trouverez les textes originaux de ces lettres, en néerlandais ou en français, avec la traduction en anglais et quelques notes complémentaires, sur le site internet : http://www.vangogletters.org.  Les lettres 149 à 152 ont été rédigées à Wasmes (dans la première moitié de l’année 1879), tandis que les lettres portant les numéros 153 à 158 ont étéécrites à Cuesmes (entre août 1879 et octobre 1880).

Ces textes sont complétés par d'anciennes cartes postales et photos, dans une tentative de créer une image approximative des différents lieux, comme Vincent a dû les voir au cours de son séjour.  N’hésitez pas à poster vos commentaires ou suggestions sur ce blog, ou de le transmettre à vos amis.

Enfin, je voudrais rendre hommage à Monsieur Jean Bertieaux de Tertre.  Ce compagnon de route m'a énormément aidéà la préparation de l'exposition, en me  fournissant des documents et photographies rares, et en mettant beaucoup d'efforts dans la relecture des documents.  Son enthousiasme et son émotion m’ont encouragéà donner le meilleur de moi-même.  Il était, en quelque sorte, mon père spirituel dans cette aventure.   Malheureusement, Monsieur Bertieaux nous a quitté le mercredi 18 mai 2011 à l’âge de 83 ans.  Que son âme repose en paix.

Plus loin sur ce blog, vous verrez quelques poèmes écrits par son épouse, Jacqueline Sentier.

Sincères salutations,

Filip Depuydt, Frameries, le 25 mai 2011

 

 

 

 

 


HISTOIRE - HISTORY


 

 

 

 

Vincent Van Gogh –

Mineur parmi les mineurs au Borinage

 

Filip Depuydt,
novembre 2010

 

 

 

"…Il y a au sud de la Belgique, en Hainaut, dans les environs de Mons, jusqu’à la frontière française, même bien au-delà, une région appelée le Borinage où se trouve une drôle de population d’ouvriers qui travaillent dans les nombreux charbonnages. J’ai entre autres trouvé ceci à leur sujet dans un manuel de géographie :
Les Borains (habitants du Borinage, pays au Couchant de Mons) ne s’occupent que de l’extraction du charbon. C’est un spectacle imposant que celui de ces mines de houille ouvertes à 300 mètres sous terre, et où descend journellement une population ouvrière digne de nos égards et de nos sympathies. Le houilleur est un type particulier au Borinage; pour lui le jour n’existe pas, et sauf le dimanche, il ne jouit guère des rayons du soleil. Il travaille péniblement à la lueur d’une lampe dont la clarté est pâle et blafarde, dans une galerie étroite, le corps plié en deux, et parfois obligé de ramper ; il travaille pour arracher des entrailles de la terre cette substance minérale dont nous connaissons la grande utilité, il travaille enfin au milieu de mille dangers sans cesse renaissants mais le porion belge a un caractère heureux, il est habituéà ce genre de vie, et quand il se rend dans la fosse, le chapeau surmonté d’une petite lampe destinée à le guider dans les ténèbres, il se fie à son Dieu Qui voit son labeur et Qui le protège, lui, sa femme et ses enfants. Ses vêtements se composent d’un chapeau de cuir bouilli, d’une veste et d’un pantalon de toile». Le Borinage se situe donc au sud de Lessines où l’on retrouve les carrières de pierre. J’aimerais tant y aller comme évangéliste… »

(Extrait de la lettre 148 (NL) à Théo, Laken, 13-16 novembre 1878).

 

Panneau_1____Vincent_Van_Gogh_mineur___dessin_Emile_Mester

 

“M. le Président fait connaître la demande d’emploi de M. Van Gogh, fils d’un pasteur de Hollande et venu dans le Borinage dans le but d’y travailler. Il résulte de ce que disent MM. Pieterszen et Péron que ce jeune homme pieux, dévoué dur au travail, ferait un bon lecteur de la Bible et travaillerait utilement à ce titre, à Wasmes et à Warquignies. M. Péron propose de l’employer ainsi avec le sobre traitement de 600 francs. On fera un essai de 6 mois’”

(Bruxelles, Eglise protestante unie de Belgique, Bureau du Synode).

 

 

 

 


 

Introduction

 

Chers Lecteurs,

Cet ouvrage constitue l’aboutissement de mon travail personnel pour le projet          « Devoir de Mémoire en Borinage », que la commune de Frameries a organisé en novembre 2010, à l’initiative de l’échevin de la Mémoire, M. Paul Bouvier. Le but de la manifestation est de commémorer des événements ou des faits qui ont marqué l’histoire de Frameries et la région du Borinage.

Ma réponse à l’appel aux initiatives s’est concrétisée par deux activités en rapport avec le séjour de Vincent Van Gogh au Borinage entre 1878 et 1880, plus particulièrement à Petit- Wasmes , en tant qu’évangéliste pour l’Eglise Protestante. L’homme est renommé partout dans le monde pour ses peintures, mais beaucoup ignorent qu’il avait une toute autre mission
avant de devenir artiste. Comme son père, il voulait devenir pasteur. C’est dans ce but que Vincent est arrivéà Pâturages en décembre 1878, pour effectuer une période d’essai de 6 mois.

Ainsi furent mis au programme de la « Quinzaine de la mémoire » l’exposition intitulée « Vincent Van Gogh – Mineur parmi les mineurs au Borinage »à l’église protestante de Frameries, du 18 au 28 novembre 2010 et une balade à vélo « Sur les traces de Vincent Van Gogh » , qui s’est déroulée le samedi 27 novembre 2010.
Les visiteurs de l’exposition ont pu ainsi suivre le parcours de Vincent au Borinage, ponctué de quelques témoignages et hommages à ce sujet. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire,
aucun tableau du grand peintre ne pendait aux cimaises. En effet, sa carrière artistique n’a démarré qu’après son départ du Borinage. Seule m’importait l’abondante correspondance entretenue avec son frère Théo, dont 10 missives partirent du Borinage. Elles donnent des descriptions détaillées de notre région à la fin du 19ème siècle. Elles donnent un tas d’informations sur les paysages, les habitations, la façon de vivre, le travail (même jusqu’au fond d’un charbonnage) et, … la misère de la classe ouvrière. Complétées par quelques écrits de l’Eglise Protestante belge et quelques rares témoignages, elles permettent de dresser avec précision le portrait du jeune idéaliste. Le tout, augmenté et illustré par quelques anciennes
cartes postales, photos et dessins, résulte en un délicieux plat de consistance, plein d’anecdotes et haut en couleur !
Vincent a passéà peine deux ans au Borinage, mais cette période a été très importante pour lui. S’il est arrivé chez nous avec une mission, celle de devenir pasteur, il en est reparti avec une toute autre, celle de commencer une carrière artistique. C’est en effet à Cuesmes qu’il a repris le pinceau. En quelque sorte, c’est au Borinage que la chenille s’est transformée en
papillon !

 

Panneau_1___Van_Gogh_chez_les_Gueules_Noires_Secr_tain

Panneau_1___Photo_Ghisoland_visage_mineur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Durant mes recherches, j’ai également pu constater un autre changement. En effet, ses échanges épistolaires avec Théo ont initialement été rédigés en néerlandais, comme c’était le cas pour les lettres de Petit-Wasmes et les premières de Cuesmes ; à partir de juin 1880, la langue de communication est devenue le français. Cela est probablement dû au fait que Théo a commencéà travailler à Paris en novembre 1879, et que l’écriture des lettres constituait une sorte d’entraînement.

L’ouvrage est constitué uniquement de textes extraits de la correspondance de Vincent, de documents de l’Eglise Protestante, et de quelques témoignages recueillis par ci, par là.

Pour terminer, il donne quelques pistes pour en savoir plus, et donne des indices pour retrouver les empreintes laissées par Vincent dans le Borinage, encore visibles actuellement.

Bonne lecture !

 

Filip Depuydt
Frameries

novembre 2010

 

 

 

 


 

Biographie

30 mars 1852 : Groot-Zundert (Brabant septentrional). Naissance au foyer du pasteur Théodore Van Gogh d’un enfant appelé Vincent. Le bébé est déclaré mort-né.

30 mars 1853 : Naissance à Groot-Zundert de Vincent Willem Van Gogh.

1er mai 1857 : naissance de son frère préféré, Théo (6 enfants vivant au foyer du pasteur). Une amitié indéfectible unira les deux frères jusqu’à la mort. Théo assurera l’aide matérielle qui permettra à Vincent de vivre de son art.

1872 : premier échange de lettres avec Théo qui fait ses études à Oisterwijk.

1873 : en récompense de ses bons services à la Galerie Goupil, fondée par son oncle à La Haye, Vincent est envoyéà la Maison Goupil à Londres. Pensionnaire chez Madame Loyer, il tombe amoureux de sa fille, Ursula, qui lui apprend en 1874 qu’elle est fiancée en secret à un marin. Profondément déçu, il rentre aux Pays-Bas.

1874 – 1876 : Vincent est employéà la Maison Goupil, tantôt à Londres, tantôt à Paris. Lors du dernier séjour à Paris, il se désintéresse de plus en plus de la vente des tableaux. Par contre, sa ferveur religieuse va croissant. Le 1er avril 1876, il renonce à son travail à la galerie.

17 avril 1876 : retour en Angleterre comme instituteur et répétiteur à Ramsgate, chez Monsieur Stokes. Il part à Isleworth chez le pasteur Jones comme aide-prédicateur.

1877 : retour à Etten (Pays-Bas) où son père exerce maintenant son pastorat. Employéà Dordrecht à la Librairie Blussé& van Braam. Il prépare l’examen d’entrée à la Faculté de Théologie d’Amsterdam.

1878 : renonçant à l’étude du latin et du grec qu’il estime inutile pour un bon apostolat, après un bref retour chez ses parents à Etten, il suit des cours de formation d’évangéliste à Laeken (Bruxelles) en vue de se consacrer à ses semblables.

26 décembre 1878 : départ pour le Borinage où Vincent séjournera chez le colporteur van der Haegen à Pâturages.

Janvier 1879 : arrivée à Wasmes comme aide-prédicateur pour 6 mois. Il loge chez les Denis. A la prédication (Salon de Bébé, rue du Bois 257) il préfère un apostolat plus direct auprès des mineurs. Il soigne les malades, les blessés, descend dans la mine, s’y dévoue lors d’un coup de grisou. Il abandonne tout superflu et devient « mineur avec les mineurs ».

Juillet 1879 : jugeant son zèle excessif, ses supérieurs évangélistes lui refusent son mandat d’aide-prédicateur. Vincent a ébauché quelques dessins de la vie du mineur.

Août 1879 : après une entrevue avec le pasteur Pietersen qui s’intéresse à l’art, il revient à Cuesmes où il continue à titre personnel à apporter son aide au pasteur Frank. Il s’installe à la maison Ducrucq et retrouve sa vocation : le dessin. «… je me remettrai au dessin et dès lors à ce qui me semble, tout a changé pour moi… », écrit-il à son frère Théo.

(Extrait de la lettre 158 (FR), Cuesmes, 24 septembre 1879).

Octobre 1880 : Vincent quitte le Borinage. « D’ici partit Vincent Van Gogh à la recherche du soleil et de soi-même » (Monument d’O. Zadkine à Wasmes).

1880 – 1885 : Vincent séjourne successivement à Bruxelles, Etten, La Haye, Nieuw Amsterdam Hoogeveen (province de Drenthe), Nuenen.

26 mars 1885 : décès de son père. Le 28 novembre, Vincent quitte définitivement la Hollande. Départ pour Anvers.

1886 – 1890 : séjours successifs à Anvers, Paris (Montmartre), Arles (Maison Jaune), Saint-Rémy de Provence (Asile Saint-Paul de Mausole),

17 avril 1889 : Théo épouse Johanna Bonger.

31 janvier 1890 : naissance d’un petit Vincent au foyer de Théo.

17 mai 1890 : arrivée de Vincent chez son frère à Paris.

21 mai 1890 : arrivée de Vincent à Auvers-sur-Oise, où le Docteur Paul Gachet l’accueille.

29 juillet 1890 : décès de Vincent des suites d’un coup de feu qu’il s’est tiré dans la poitrine deux jours plus tôt. « Mon travail à moi, j’y risque ma vie ».

25 janvier 1891 : Théo rejoint Vincent dans la mort.

1914 : transfert des restes de Théo à Auvers-sur-Oise où les deux frères reposent côte à côte pour l’éternité.

(Source : Vincent Van Gogh au Borinage, Georges Duez, p. 9-11)

La famille Van Gogh

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_van_Gogh

Carte

Itinéraire de Vincent Van Gogh qui, «par les ténèbres», partit vers la lumière.

(Carte extraite de Vincent Van Gogh au Borinage, Georges Duez, p.12)

 

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Tout au long de son parcours, Vincent a écrit 902 lettres, dont la grande majoritéétaient destinées à son frère Théo. Les lettres 149 à 152 (Petit-Wasmes) et 153 à 158 (Cuesmes) ont été rédigées au Borinage.

Retrouvez-les sur http://www.vangoghletters.org

 

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Oeuvres de Vincent au Borinage (1879 - 1880)

 

Van Gogh - dessin Mineur avec pelle sur épaule

 

 

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Van Gogh - dessin - livre Richard Miller 

 

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Van Gogh - dessin Les Bêcheurs - livre Richard Miller

 

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Arrivée au Borinage (26 décembre 1878)

Le Pasteur Bonte fut l’une des premières personnes à avoir côtoyé Vincent Van Gogh à Pâturages. Voici son témoignage :
« Je me rappelle son arrivée à Pâturages ; c’était un jeune homme blond, de taille moyenne, d’agréable figure ; il était très bien mis, avait de belles manières et portait sur sa personne tous les caractères de la propreté hollandaise. Il s’exprimait correctement en français et était capable de parler assez convenablement dans les réunions religieuses du petit groupe protestant de Wasmes auquel on le destinait ».

(Source : www.lettersvangogh.org - notes)

Vincent Van Gogh habitera d’abord chez le colporteur Van der Haegen, rue de l’Eglise, 39, à Pâturages. Cette maison fut démolie lors des travaux d’élargissement de la rue.

(Extrait de Le Borinage minier raconté, André Auquier).

 

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Autres photos / Andrere foto's / Other photos : http://www.golinveau.be/index.php/fr/5-anciennes-photos/gare

 

 

«…Du reste, l'habillement qu'il portait au dehors révélait ses aspirations originales; on le voyait sortir avec une vieille veste de soldat et une mauvaise casquette, et c'est dans cet accoutrement qu'il parcourait le village.
Les beaux habits avec lesquels il était arrivé ne paraissaient plus, et il n'en avait pas acquis de nouveaux…»

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«Il se sentait tenu d'imiter les premiers chrétiens, de sacrifier tout ce dont il pouvait se passer, et il voulait être plus dépouillé que la plupart des mineurs à qui il prêchait l'évangile. J'ajoute que la propreté hollandaise avait été aussi régulièrement abandonnée; le savon était délaissé comme un luxe coupable, et notre évangéliste, s'il n'était pas couvert d'une couche de charbon, avait ordinairement la figure plus sale que celle des charbonniers. Ce détail extérieur ne le préoccupait pas ; il était absorbé par son idéal de renoncement, il montrait d'ailleurs que son attitude n'était pas du laisser-aller, mais la pratique fidèle d'idées qui gouvernaient sa conscience. »

(Extrait de la lettre du Pasteur Bonte à Louis Piérard)

(Source : Vie tragique de Vincent Van Gogh, Louis Piérard)

« Sa nourriture était du riz et du sirop mélasse pas de beurre sur son pain».

(Extrait de la lettre de Jean Denis à Louis Piérard)

(Source : Vie tragique de Vincent Van Gogh, Louis Piérard)

 

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Petit-Wasmes

 

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« En règle générale, les maisons sont petites, on devrait même dire des cabanes ; elles sont disséminées le long des chemins creux, dans les bois ou sur les versants des collines. Ca et là, on aperçoit un toit recouvert de mousse, et, le soir, les fenêtres à petits carreaux brillent d’un éclat accueillant. Les jardins et les champs sont entourés de haies de ronces comme chez nous, au Brabant, de taillis et de buissons de chênes et en Hollande, de saules étêtés ».

 

 

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«…Pour l’étranger, les villages ici sont de véritables labyrinthes avec leurs innombrables rues et impasses étroites avec leurs maisons ouvrières aussi bien au pied que sur le flanc et au sommet des collines. On saurait encore mieux les comparer à un village comme Scheveningen, surtout les quartiers populaires, ou bien à ces bourgs de Bretagne que nous connaissons par les tableaux ».

(Extraits de la lettre 149 (NL) à Théo, Wasmes, 26 décembre 1878)

 

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« Les villages ici respirent l’abandon, le silence et la mort, parce que la vie se passe sous le sol au lieu d’à la surface ; on pourrait être ici pendant des années sans pouvoir se former une idée exacte de la marche des choses, si l’on n’est pas descendu dans les mines».

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«…Mais depuis, il y a eu beaucoup de cas de typhus et la fièvre virulente, e.a. de ce que l’on appelle “la sotte fièvre” qui provoque des rêves affreux, comme le cauchemar, et le délire. Ainsi, il y a de nouveau beaucoup de gens malades et alités, maigres comme un clou, faibles et misérables. Dans une des maisons, tous sont malades avec de la fièvre, et ils n’ont que très peu ou pas d’aide, de sorte que les malades veillent sur les malades. “Ici c’est les malades qui soignent les malades” disait la femme, comme le pauvre est l’ami du pauvre »…

 

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« ..Il y a quelques nuits, un poulain est né ici, une belle petite bête qui se mettait bien vite sur ses pattes. Les ouvriers ici ont beaucoup de chèvres et il y a des jeunes partout dans les maisons, aussi bien que les lapins qui sont général dans les habitations des mineurs».

(Extraits de la lettre 151 (NL) à Théo, Wasmes, 1er et 16 avril 1879)

 

 

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Contrat d'essai pour 6 mois comme Evangéliste à Petit-Wasmes (1er février 1879)

 

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Maison de Jean-Baptiste Denis

(rue Wilson 221, Petit-Wasmes)

 

« Notre jeune homme prit son logement dans une ferme de Petit-Wasmes; cette maison était relativement belle; elle se distinguait d'une façon fort sensible de l'entourage, où l'on ne voyait alors que de petites maisons de mineurs».

« La famille qui hébergeait Vincent Van Gogh avait des habitudes simples et vivait comme les ouvriers. Mais notre évangéliste manifesta bien vite en face de son habitation, les sentiments particuliers qui le possédaient, il trouva que son logement était trop luxueux; cela choquait son humilité chrétienne, il ne pouvait supporter d'être abrité d'une façon si différente de celle des mineurs. Il quitta alors ces personnes qui l'entouraient de sympathie et il alla habiter une petite cabane. Il n'avait pas de mobilier et on racontait qu'il dormait au coin de l'âtre. »

(Extrait de la lettre du Pasteur Bonte à Louis Piérard)

(Source : La vie tragique de Van Gogh, Louis Piérard)

 

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« J’ai loué une petite maison que je voudrais bien occuper seul mais, comme Pa trouve préférable que je loge chez Denis, elle me sert uniquement d’atelier et de cabinet de travail. J’ai accroché aux murs des gravures et toutes sortes d’objets. Mais je dois m’en aller pour visiter des gens biens portants et des malades».

(Extrait de la lettre 150 (NL) à Théo, Wasmes, 4 et 31 mars 1879)

 

 

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« C'était par un beau jour de printemps quand je vis arriver notre jeune ami Vincent Van Gogh richement vêtu nos yeux ne cessèrent de le contempler. Le lendemain, il rendit des visites avec le pasteur M. Bonte. Aussitôt rangéà la classe ouvrière, notre ami tomba dans la plus grande humiliation où il ne tarda pas à se dépourvoir de tous ses vêtements. Ainsi arrivéà ne plus avoir de chemises, plus de chaussettes au pied, nous l'avons vu se fabriquer des chemises d'emballage1. Moi, j'étais trop jeune alors. Ma tendre mère lui disait : « M. Vincent, pourquoi vous dépouillez-vous ainsi de vos vêtements ? Et vous êtes d'une aussi noble famille de pasteur hollandais». Il répondait : «Je suis l'ami des pauvres, comme l'était le Seigneur Jésus ». Elle répondait : «Vous n'êtes plus dans les conditions normales».

(Extrait de la lettre de Jean Denis à Louis Piérard)

(Source : Vie tragique de Vincent Van Gogh, Louis Piérard)

(1) Avec des toiles d’emballage.

« Pendant l’orage qui avait éclaté au milieu d’une nuit noire comme l’enfer, les lueurs des éclairs illuminaient tout ce paysage l’espace d’un instant, et produisait d’étranges effets. Au premier plan, les grandes constructions de la mine Marcasse qui s’élèvent solitaires dans la  plaine, évoquaient vraiment, cette nuit-là, l’arche de Noé, telle qu’elle devait être sous la pluie battante quand un éclair déchirait les ténèbres du déluge».

(Extrait de la lettre 152 (NL) à Théo, Wasmes, 19 juin 1879)

Jean-Baptiste Denis relate :
«Par un jour de forte chaleur, un violent orage fut déchaîné sur notre région. Que fit notre ami ?Il alla se placer en plein champ pour regarder les grandes merveilles de Dieu, et ainsi revenant mouillé jusqu’aux os».

(Verzamelde brieven, 1973, vol. 1, p. 226. - Source : http://www.vangoghletters.org - notes)

 

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«… c’était curieux de voir, au soir entre chien et loup, sur la neige les ouvriers qui rentraient chez eux. Ces gens sont surtout noirs quand ils sortent des sombres mines. Leurs habitations généralement sont très petites, méritant plutôt le nom de chaumières».

(extrait de la lettre 149 (NL) à Théo, 26 décembre 1879)

 

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Sous les auspices de l’Administration Communale et en présence de Madame Elisabeth Duquesne – Van Gogh, l’une des soeurs de l’artiste, on apposa une plaque le 13 septembre 1925 sur la façade de la maison

 

Dans cette maison vécut
en 1878 et 1879
le Hollandais
VINCENT VAN GOGH
1853 – 1890
alors Evangéliste et
qui devint à la suite
un des plus grands
Peintres de son Temps

 

 

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 1990 : centième anniversaire de la mort de Vincent

Visite au Borinage de Johan Van Goghn, fils de Vincent Willem, et son épouse

 

 

«…Il avait de grandes feuilles de papier, et avec un morceau de bois qu’il avait pris dans le foyer, comme un fusain, il dessinait des bonhommes. Le lendemain matin , l’épouse de M. Denis froissait ces papiers-là pour allumer le feu dans la cheminée. Chaque soir, cela recommençait, chaque soir il faisait ses bonhommes…».

(Extrait de l’interview de Victorine Chalet, habitante de Petit-Wasmes)
(Source : Jean Bertieaux)

Jean Denis, l’un des descendants de la famille Denis, chez qui Vincent séjourna à Petit-Wasmes, mentionnait que Vincent a fait plusieurs dessins des membres de sa famille :

«La grand-mère occupée à traire les vaches, à préparer la soupe, à moudre le café; le grand-père attelant les chevaux etc. Chaque fois qu’il avait terminé, Van Gogh donnait son dessin ». Plus tard, quand les dessins furent retrouvés, ils ont été déchirés. Selon des témoins, les dessins que Van Gogh avait dessinés à l’époque comprenaient : « La Cage: charbonnage de Pâturages, puits n° 10 de Grisoeuil», « La famille Decrucq faisant la récolte des pommes de terre : les hommes bêchant, les femmes ramassant les pommes de terre », «Mineur devant sa chaumière», «Portrait de Madame Denis» et «Un couple de mineurs portant sur le dos un sac».

(Source : Eeckaut 1990, pp. 93-94 et ‘Annexes’, p. 50; Verzamelde brieven 1973, vol. 1, pp.
223-225.)

 

 

 

 

 


 

Le « Salon du Bébé»

(rue du Bois 257 à Petit-Wasmes)

 

Ces maisons formaient
le salon du bébé
où Vincent Van Gogh prêcha
en 1879

 

Salon du Bébé - inauguration plaque

 

« Les églises des protestants sont très petites, comme celle de la Ferme, même un rien plus grandes, mais le local où moi j’ai parlé n’est qu’une simple grande chambre, où une centaine de personnes pouvaient au besoin prendre place. J’ai assistéégalement à un office religieux dans une étable ou une grange, tout est donc assez simple et original».

 

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Inauguration de la plaque commémorative

le 22 mars 1958

 

«…A plusieurs reprises déjà, j’ai pris la parole en public, dans un local spacieux spécialement aménagé en vue de réunions religieuses. J’ai parléégalement dans des réunions tenues le soir dans des maisons ouvrières. J’ai commenté entre autres la ressemblance entre le grain de l’ivraie, le figuier stérile et l’aveugle-né. A Noël, j’ai évidemment parlé de l’étable de Bethlehem et de la paix sur la terre ».

«… Le langage des mineurs n’est pas si facile à comprendre, mais ils comprennent bien le français d’usage, à condition qu’on le parle rapidement et promptement, puisque alors il concorde mieux avec leur patois qui se parle extrêmement vite. Au cours d’une réunion cette semaine, j’ai commencé le texte : Acte XVI, 9 : «Et Paul eut de nuit une vision d’un homme macédonien qui se présenta devant lui, et le pria disant : Passe en Macédonie et aide-nous». Et on m’a écouté avec attention, quand j’ai essayé de décrire l’aspect de ce Macédonien, qui avant soif de consolation de l’Evangile et de la connaissance du seul vrai Dieu. Comment nous devons nous le représenter comme un ouvrier aux traits de douleur et de souffrance et de fatigue, sans aucune apparence de beauté mais avec une âme immortelle avide d’aliment qui ne périt pas, notamment la parole de Dieu».

(Extraits de la lettre 149 (NL) à Théo, Wasmes, 26 décembre 1878)

 

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« Les gens ici sont illettrés et ignorants, la plupart ne savent pas lire, pourtant ils sont intelligents et adroits à leurs besognes.»

«… Les ouvriers là-bas sont généralement des gens émaciés et pâles de fièvre, ils ont l’aspect fatigué et usé, hâlé et vieux avant l’âge, les femmes en général sont blêmes et fanées».

(Extraits de la lettre 151 (NL) à Théo, Wasmes, 1er et 16 avril 1879)

 

Salon du Bébé - phto presse - claire

Salon du Bébé - phto presse - sombre

 

 

 

 Salon du Bébé - intérieur - photo Bertieaux

 Salon du Bébé

intérieur, après les transformations

 

 

Le nom "Salon du Bébé" trouverait son origine dans un ancien jeu folklorique pendant lequel les habitants de Wasmes devaient sillonner le bois, à la recherche d'un bébé qu'on y avait caché.  Quand celui-ci avait été retrouvé, on poursuivait la soirée au salon de danse de la Rue du Bois. D'où donc le nom "Salon du Bébé".

 

 

 


 

 

Charbonnage Marcasse

« Il n’y a pas longtemps, j’ai fait une excursion fort intéressante, j’ai notamment passé 6 heures dans une mine. Et encore, dans une des mines les plus vieilles et les plus dangereuses des alentours, nommée Marcasse. Cette mine a une très mauvaise réputation par suite des nombreux accidents qui s’y produisent, soit à la descente, soit à la remonte, soit à cause de l’étouffement ou des explosions de grisou, ou l’eau souterraine, ou l’effondrement d’anciennes galeries, etc. C’est un endroit sombre, et à première vue, tout dans son voisinage a un aspect sombre et funèbre. »

 

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«…Nous descendîmes jusqu’à 700 m dans les coins les plus cachés de ces enfers… A la faible lumière d’une petite lampe, un ouvrier en vêtement d’une toile grossière, sale et souillé comme un ramoneur, est occupéà enlever du charbon à coups de pioche. »

 

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«… La descente dans une mine est une chose terrible, dans une espèce de panier ou de seau, on descend dans un puits, mais alors un puits de 500 à 700 m de profondeur, de sorte que regardant du fond en haut, on aperçoit le jour de la grandeur d’une étoile au ciel à peu près».

 

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photo : Norbert Ghisoland, Frameries

 

«…Certains ouvriers travaillent dans les maintenages, d’autres chargent le charbon dans des petits charriots qui sont transportés sur des rails comme pour un tramway, ce sont surtout les enfants qui font cela, aussi bien des garçons que des filles. On y trouve aussi une écurie là-bas, à 700 m sous terre, avec quelque 7 vieux chevaux qui transportent de plus grandes quantités vers l’accrochage, l’endroit où elles sont tirées vers le haut…».

(Extraits de lettre la 151 (NL) à Théo, Wasmes, 1er et 16 avril 1879)

 

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Le charbonnage de Marcasse dépendait de la Compagnie des Charbonnages Belges qui comptait 11 puits en activité. Il a connu sa dernière catastrophe le 13 janvier 1953. Le grisou tua alors 17 hommes (3 Belges, 10 Italiens, 2 Ukrainiens et 2 Algériens), et en blessa 9 autres, tous âgés de 25 à 30 ans (voir plaque commémorative). Il fut fermé le 24 octobre 1954.

(Source : Cartes postales anciennes du Borinage, collection de Marcel Capouillez)

 

 

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« Autour de la mine, de misérables habitations de mineurs, avec quelques arbres morts complètement enfumés… des montagnes de charbon inutilisables, etc. »

 

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«… Il y a partout à la ronde des cheminées gigantesques et d’énormes tas de charbon à l’entrée des mines, nommées charbonnages ».

(Extraits de la lettre 149 (NL) à Théo, Wasmes, 26 décembre 1878)

 

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Catastrophe de l’Agrappe

(Frameries, 17 avril 1879)

 

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L’Agrappe, «Sinistre Fosse», mangeuse d’hommes qui a causé tant de malheur et fait couler tant de larmes ! A ceux qui méconnaissent trop souvent le droit à la considération qui se sont acquis les mineurs borains, des fosses comme celle de la Cour de l’Agrappe, témoins irrécusables de leur abnégation, sont là pour rappeler leurs obscurs sacrifices et le lourd tribut
qu’ils ont payéà leur pénible métier.

Puits n° 2 de la Compagnie des Charbonnages Belges, dit : l’Agrappe, la Sinistre Fosse.
Coups de grisou :
 En 1758 : 8 morts
 De 1766 à 1790 : 30 coups de grisous (!) font de nombreuses victimes
 En 1847 : 7 morts
 Le 12 janvier 1864 : 15 morts
 Le 29 juillet 1874, à l’étage 180 : 9 morts
 Le 16 décembre 1875, aux étages 520 et 560 : 112 morts
 Le 14 août 1876 : 4 morts
 Le 17 avril 1879, à l’étage 620 : 121 morts
 Le 1er septembre 1892 : 28 morts
Ce puits est de loin le plus meurtrier de tout le bassin Borain. Il fut fermé en 1922.

(Source : Cartes postales anciennes du Borinage, collection de Marcel Capouillez)

 

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A Frameries, lors du coup de grisou de 1879, Vincent Van Gogh viendra soigner les blessés; l’académicien Louis Piérard en parle dans son ouvrage La Vie tragique de Vincent Van Gogh :

« 1879 : année tragique : une épidémie de fièvre typhoïde (la sotte fièvre) survint et puis la grande catastrophe endeuilla le pays (coup de grisou de l’Agrappe à Frameries). Vincent se dévoua sans compter pour soigner les blessés et les malades et les brûlés du grisou, au visage noir et boursouflé».

«…Est-ce que dans le temps je t’ai raconté de ce mineur gravement blessé par suite d’une explosion de grisou ? Dieu merci il est guéri maintenant, il sort déjà et commence à marcher pour reprendre la coutume, ses mains sont encore très faibles et ça durera encore tout un temps avant qu’il sache de nouveau les employer au travail, mais il est sauvé… »

(Extrait de la lettre 151 (NL) à Théo, Wasmes, 1er et 16 avril 1879)

 

Agrappe - carte ancienne - livre Richard Miller

 

«… Cette même année arriva une explosion de grisou au puits n° 1 du Charbonnage belge où plusieurs ouvriers furent brûlés. Notre ami Vincent n'eut aucun repos : jour et nuit découpant le reste de son linge, pour en fabriquer des grandes bandes avec de la cire et de l'huile d'olives, pour courir aux brûlés de la catastrophe… »

(Extrait de la lettre de Jean Denis à Louis Piérard)
(Source : Vie tragique de Vincent Van Gogh, Louis Piérard)

 

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« Coup de grisou au puits n° 2 de la Compagnie des Charbonnages Belges ».
Le 17 avril 1879, à l’étage 620, plus de 200 mineurs sont au travail. A 7h30, un dégagement d’une violence extrême se produit. Le grisou envahit toutes les galeries et remonte jusqu’au jour par le puits d’extraction. Là, il s’enflamme au contact du foyer dans la cabine du mécanicien. Une explosion formidable dont le bruit se propage jusqu’aux villages voisins se produit et le mécanicien, projeté comme une pierre à travers le toit, s’affale sur la crête où il brûle comme une torche sous les regards horrifiés des assistants impuissants à lui porter secours. Les cordes flambent et précipitent les cages au fond du puits. Les explosions se succèdent toute la matinée s’annonçant par des grondements souterrains terrifiants.
A 15h, les premiers secours descendent. Aussi incroyable qu’inattendu, les sauveteurs ramènent 84 survivants à la surface.
Cependant le bilan est très lourd : 121 morts.

 

 

Agrappe catastrophe 1879 - dessin
 

 

Frameries - Catastrophe de l'Agrappe 1879 - dessin                    Frameries - Catastrophe Agrappe 1879 (photoc

 

 

 

Frameries - Charbonnage de l'Agrappe et rue A

Charbonnage de l'Agrappe et rue A. Defuisseaux

 

Frameries - Charbonnage de l'Agrappe - démolition 1961

 Charbonnage de l'Agrappe - démolition en 1961

 

 


 

La fin d’une vocation

 

« Mes grands-parents m’ont toujours dit que, pour eux, « Monsieur Vincent »était comme un ange. C’était un ange…»

(Extrait de l’interview avec Mme. Victorine Chalet, ancienne habitante de Petit-Wasmes)

« L’essai qui a été fait en acceptant les services d’un jeune homme Hollandais, M. Vincent Van Gogh, qui se croyait appeléàévangéliser dans le Borinage, n’a pas donné les résultats qu’on en attendait. Si aux admirables qualités qu’il déployait auprès des malades et des blessés, au dévouement et à l’esprit de sacrifice dont il a fourni maintes preuves en leur consacrant ses veilles et en se dépouillant pour eux de la meilleure partie de ses vêtements et de son linge, s’était joint le don de la parole, indispensable à quiconque est placéà la tête d’une congrégation, M. Van Gogh aurait certainement été un évangéliste accompli. Sans doute il ne serait pas raisonnable d’exiger des talents extraordinaires. Mais il est constant que l’absence de certaines qualités peut rendre l’exercice de la principale fonction de l’évangéliste tout à fait défectueux. C’était malheureusement le cas de M. Van Gogh. Aussi le temps d’essai expiré, a-t-il fallu renoncer à l’idée de le conserver plus longtemps ».

(Source : Vingt-troisième rapport du Comité synodal d’évangélisation 1879-1880. Etterbeek-
Bruxelles 1880, pp. 17-18 (Union des églises protestantes de Belgique). Extrait imprimé dans
les Verzamelde brieven 1973, vol.1, pp. 227-228.

Dans les mémoires de l’Eglise Protestante de Petit-Wasmes, le chroniqueur Antoine Denis remarquait que Van Gogh «…perdait la tête (et) devenait ... une charge».

 

 

 

 


 

Maison Ducrucq

(rue du Pavillon 3 à Cuesmes)

 

«…Je suis comme tu le sais peut-être de retour dans le Borinage, mon père me parlait de rester plutôt dans le voisinage d’Etten, j’ai dit non et je crois avoir agi ainsi pour le mieux. Involontairement je suis devenu plus ou moins dans la famille un espèce de personnage impossible et suspect, quoi qu’il en soit quelqu’un qui n’a pas la confiance, en quoi donc pourrais-je en aucune manière être utile à qui que ce soit. C’est pourquoi qu’avant tout, je suis portéà le croire, c’est avantageux et le meilleur parti à prendre et le plus raisonnable que je m’en aille et me tienne à distance convenable, que je sois comme n’étant pas. Ce qu’est la mue pour les oiseaux, le temps où ils changent de plumage, cela c’est l’adversité ou le malheur, les temps difficiles pour nous autres êtres humains. On peut y rester dans ce temps de mue, on peut aussi en sortir comme renouvelé, mais toutefois cela ne se fait pas en public, c’est guère amusant, c’est pas gai donc il s’agit de s’éclipser… »

«…Voilà maintenant que déjà depuis 5 ans peut-être, je ne le sais pas au juste, je suis plus ou moins sans place, errant çà et là. Vous dites maintenant, depuis telle et telle époque tu as baissé, tu t’es éteint, tu n’as rien fait. Cela est-il tout à fait vrai ? Il est vrai que j’ai tantôt gagné ma croûte de pain, tantôt tel ami me l’a donné par grâce, j’ai vécu comme j’ai pu, tant bien que mal comme cela allait, …»

(Extrait de la lettre 155 (FR) à Théo, Cuesmes, 22 et 24 juin 1880)

 

Panneau_9_Van_Gogh_dessin_Maison_Decrucq

 

«…Souvent, je dessine jusque tard dans la nuit pour fixer quelques souvenirs et renforcer des réflexions involontairement animées par la perception des choses…»

(Extrait de la lettre 153 (NL) à Théo, Cuesmes, 5 août 1879)

Cuesmes - dessins Maisons Ducrucq et Zandmennik

 

«…J’ai griffonné un dessin qui représente des charbonniers, scloneurs & scloneuses allant à fosse le matin dans la neige sur un sentier le long d’une haie d’épines, des ombres qui passent vaguement discernables dans le crépuscule. Au fond s’estompent contre le ciel les grandes constructions du charbonnage & le terril. Je t’en envoie le croquis pour que tu puisses te le représenter... »

(Extrait de la lettre 156 (FR), Cuesmes, 20 août 1880)

 

Panneau_9_Van_Gogh_Maison_Decrucq_photo

 

 

Maison Ducrucq - photo ruïne - avant

Maison Ducrucq - photo ruïne - arrière

 

 

 

 

 

 

«…Toutefois est-il que je ne saurais plus continuer beaucoup plus longtemps dans la petite chambre où je suis maintenant. Elle est déjà très-petite, puis il y a deux lits, celui des enfants & le mien. Et maintenant que je fais les Bargues, assez grandes, déjà je ne saurais te dire combien je suis peiné. Je ne veux pas gêner les gens dans leur ménage, aussi est-il qu’ils m’ont dit que pour ce qui était de l’autre chambre de la maison, il n’y avait pas moyen pour moi de l’avoir même en payant davantage, car il la faut à la femme pour faire sa lessive, ce qui dans une maison de charbonnier doit arriver presque tous les jours. Je voudrais donc prendre tout court une petite maison d’ouvrier, cela coûte 9 francs par mois en moyenne... »

 

Panneau_9_Van_Gogh_Maison_Decrucq_article_la_Province

 

« ...Quoi qu’il en soit j’en remonterai encore, je reprendrai mon crayon que j’ai là laissé dans mon grand découragement & je me remettrai au dessin et dès lors à ce qui me semble tout a changé pour moi & maintenant je suis en route. & mon crayon  est devenu quelque peu docile & parait le devenir davantage de jour en jour... »

« .. Il s’agit pour moi d’apprendre à bien dessiner, àêtre maître, soit de mon crayon soit de mon fusain, soit de mon pinceau,, une fois cela obtenu je ferai de bonnes chose presque n’importe où, et le Borinage est tout aussi pittoresque que le vieux Venise, que l’Arabie, que la Bretagne, la Normandie, Picardie ou Brie… »

(Extraits de la lettre 158 (FR) à Théo, Cuesmes, 24 septembre 1880)

 

 

Maison Ducrucq - dessin 1939

 

 

 


HOMMAGES - TRIBUTES


 

 

 

 

En mémoire à Vincent Van Gogh

 

Buste - Sculpture (Maison Communale de Colfontaine)

Dans une niche du hall de la Maison Communale de Wasmes se trouve un buste de Vincent Van Gogh réalisé par Ossip Zadkine, ayant pour légende :

« D’ici partit Vincent Van Gogh à la recherche du soleil et de soi-même » (année 1880)

 

 

Wasmes - Buste Van Gogh - photo Pierre 2011

(photo Pierre Lemal, Wasmuel)

 

 

Ossip Zadkine, né le 14 juillet 1890 à Vitebsk (Biélorussie), et décédé le 25 novembre 1967 à Paris, est un sculpteur français d'origine russe, établi en France en 1910. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

En 1928, Zadkine s'installe 100 bis rue d'Assas dans une maison blanche qui deviendra le musée Zadkine à la mort de sa femme. Auvers-sur-Oise accueille son Monument à Van Gogh en 1961. En 1962, la galerie Lacloche à Paris expose pour la première fois les Tapestries. En 1963, Zadkine commence la 3e version de La Demeure à la demande de la banque des Pays-Bas. A Zundert, ville natale de Vincent Van Gogh, s’élève la statue Les Deux Frères Van Gogh.

(Source : Wikipedia)

 

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Edition d’un timbre poste en 1974 - Post stamp in 1974

 

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Tournage du film "La vie tragique deVincent Van Gogh"

(titre original : "Lust for life")

 

En 1954, la cité du Grand-Hornu servit de cadre à plusieurs séquences du film de Vicente Minelli La vie passionnée de Vincent Van Gogh (incarné par Kirk Douglas).

(Source : Cartes postales anciennes - Collection Marcel Capouillez)

 

Panneau_10___Grand_Hornu_Charbonnage_7_carte_ancienne

 

 

Vincente Minnelli, de son vrai nom Lester Anthony Minnelli est un réalisateur américain, né le 28 février 1903 à Chicago, États-Unis et mort le 25 juillet 1986 à Beverly Hills, États-Unis.
Vincente Minnelli naît dans une famille de gens du spectacle. Son père, Vincent Minnelli, dirigeait le Minnelli Brothers' Tent Theatre et le jeune Vincente entre dans le monde du spectacle dès l'âge de trois ans. Au début des années 1940, Arthur Freed lui propose de le rejoindre à la MGM. Minnelli trouve alors ternes et statiques les mises en scène hollywoodiennes et entreprend de rendre dans ses films l'atmosphère des artistes qui l'avaient touché, les fauves, les impressionnistes et les surréalistes. Les films de Minnelli sont hauts en couleurs et son habiletéà mêler plusieurs styles le rend célèbre. Il recevra 4 Oscars, pour le meilleur réalisateur et le meilleur film.

(Source : Wikipédia)

 

Panneau_10____La_Vie_Passionn_e_de_Vincent_Van_Gogh___affiche

 

 

Kirk Douglas, né Issur Danielovitch Demsky le 9 décembre 1916 à Amsterdam (État de New York), est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain. C'est le père du comédien et producteur Michael Douglas.
Figure majeure du cinéma américain, Kirk Douglas fut l'un des acteurs les plus populaires dans le monde entier dans les années 1950 et ‘60. Nombre de ses films sont devenus des classiques, et il a excellé dans tous les genres. Douglas a tourné avec Stanley Kubrick,
Vincente Minnelli, John Huston, Howard Hawks, Otto Preminger, Joseph Leo Mankiewicz, Elia Kazan, Billy Wilder et King Vidor... Ambitieux, séducteur, mégalomane, il fait partie des acteurs américains qui ont le plus
marqué la mémoire du public. Sa grande popularité ne s'est jamais démentie et il apparaît aujourd'hui, à 93 ans comme la dernière légende vivante de l'âge d'or d’Hollywood. L'American Film Institute l'a par ailleurs classé 17e plus grande star masculine du cinéma américain de tous les temps en 1999. Retiré du cinéma, il s'occupe de sa fondation pour les enfants défavorisés.

(Source : Wikipédia)

 

Film Kirk Douglas au Grand§Hornu

Kirk Douglas, Grand-Hornu (photo Stidio Hardy, Colfontaine)

 

 

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Film Minelli § femmes sur terril

Kirk Douglas & glâneuses sur terril, Hornu (Photo Studio Hardy, Colfontaine)

 

 

Anc. charbonnage "Les Vannaux", Wasmes, 3 octobre 1955

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Poésie - Poetry

 

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Jacqueline Sentier est le pseudonyme de Josée Bertieaux-Debaix, née à Tertre (Saint-Ghislain) en 1927. Elle a obtenu son diplôme d’humanités scientifiques au Lycée Royal Marguerite Bervoets à Mons avec la médaille du Gouvernement et celui de régente à l’Ecole Normale de l’Etat à Tournai. Elle écrit ses premiers poèmes en 1940. Son oeuvre est de dominance classique et néoclassique. Jacqueline Sentier est décédée le 11 octobre 2007.

Elle était l'épouse de mon "compagnon de route", Monsieur Jean Bertieaux, qui est décédé le 18 mai 2011.

 

 

Publications (recueil de poèmes) :
- Vincent, mon ami (à Vincent van Gogh) - troisième édition en cours de préparation
- Fêtes, jalons de l’année
- Vie, poussière d’éternité
- Grains de foi
- Les onze novembre
- Mes Noëls

 

 

 

PAROLE DE VIE.

Dis Vincent, mon ami, mon aïeul ou mon frère,
Pendant que tu peignais la Bible de ton père,
La Parole de Dieu jaillissant de ton coeur,
Tu semblais nous l'offrir de toute ta ferveur.
Cette Bible, pour toi, la Parole de Vie
Où pouvait se nourrir ton âme inassouvie
Quand, à l'ardent foyer d'un coeur offert toujours,
Nul ne te demandait sa parcelle d'amour.
Tu l'a peinte pour nous, avec joie et ferveur
Puisqu'ils t'avaient jugés trop mauvais orateur
Pour l'expliquer, la lire la faire comprendre
A ces braves borains qui souhaitaient t'entendre.
Tu l'aimais, ton travail, dans notre Borinage,
Tu prêchais l'Evangile et vivais le partage,
Tu donnais tous tes biens, tu mettais tout ton coeur
Pour apporter à tous un rayon de bonheur.
Oui quand tu peignais, la Bible de ton Père,
Relique de famille et source de Lumière
Tu étais, dès longtemps, Vincent le Mal Aimé,
Sentiment que nous dit l'autre livre fermé.

Décembre 1989 Jacqueline SENTIER

 

 

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DOLLARS.

On s'arrache à prix d'or tes toiles maintenant,
Alors que tu mourus de peine et de misère.
Que ferais-tu devant ces montagnes d'argent,
Toi qui vécus souvent des bontés de ton frère ?
Comment cacher ta honte, or tu ne savais pas
Découvrir autrement des moyens d'existence.
Tu travaillais pourtant mais ton coeur était las
Ton corps était usé par trop de turbulence.
Ta vie aurait changé, connaître des douceurs,
Avoir du feu, du bois, te payer un bon poêle,
Selon ton bon plaisir, acheter des couleurs,
Un nouveau chevalet, des pinceaux, de la toile,
Et donner, oui, donner, sans discrimination,
Du pain aux affamés, soulager la misère,
Poursuivre ton travail d'art et de création
Et visiter le monde, et parcourir la terre...
Après les tournesols, les iris, les cyprès,
Ton oeuvre aurait été bien plus considérable
La vente aurait suivi ... mais hélas, je rêvais !
Vincent le millionnaire est inimaginable.

19 janvier 1988 Jacqueline SENTIER

Ce poème a été retenu pour figurer dans l'ouvrage :
«Vincent- DE LA TOILE AU POEME» Livre d'Or
1890-1990 à Auvers-sur-Oise.

 

 

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LES MINEURS,

Comme tu les aimas ces rudes travailleurs,
A qui tu présentas le meilleur de toi-même,
Tu voulus imiter ces courageux mineurs,
Tu vécus avec eux leurs désespoirs suprêmes.
Souvent, tu partageas leurs moyens d'exister
Juste trop pour mourir mais bien trop peu pour vivre.
Si ton coeur généreux voulait les soulager,
Ils ne comprenaient pas, ne voulaient pas te suivre.
Tu t'es noirci comme eux de poussier, de charbon,
Et tu compatis à leur plus humble misère
Ton pas silencieux glissait dans leurs corons
Pour leur donner à tous un peu de ta lumière.
Pourtant ton coeur souffrait ton si proche départ,
Car tu devais quitter bientôt le Borinage.
On lisait tes regrets au fond de ton regard
Car tu ne pouvais pas achever ton ouvrage.

Eté 1984 Jacqueline SENTIER

 

 

Chansons - Songs

 

« Vincent » de Don McLean

 

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Don McLean (2 octobre 1945, New Rochelle, New-York), auteur-compositeur-interprète américain. Il est surtout connu pour être l’auteur de la ballade American Pie (1971). Il est aussi l’incomparable auteur-interprète de Vincent / stary, stary night, chanson dédiée au peintre postimpressioniste Vincent Van Gogh qui peignit plusieurs fois les nuits étoilées.

( Source : Wikipédia)

 

Clip : http://www.youtube.com/watch?v=nYOK8rmqfKs&feature=player_embedded

 

 

 

Vincent

Don McLean

 

 

 

Starry starry night
paint your palette blue and grey
look out on a summer's day
with eyes that know the darkness in my soul.
Shadows on the hills
sketch the trees and the daffodils
catch the breeze and the winter chills
in colors on the snowy linen land.

And now I understand

what you tried to say to me
how you suffered for your sanity
how you tried to set them free.
They would not listen
they did not know how
perhaps they'll listen now.

Starry starry night
flaming flo'rs that brightly blaze
swirling clouds in violet haze

reflect in Vincent's eyes of China blue.
Colors changing hue
morning fields of amber grain
weathered faces lined in pain
are soothed beneath the artist's loving hand.

And now I understand

what you tried to say to me
how you suffered for your sanity
how you tried to set them free.
For they could not love you
but still your love was true
and when no hope was left in sight on that starry starry night.
You took your life as lovers often do;
But I could have told you Vincent

this world was never meant

for one as beautiful as you.

Starry starry night
portraits hung in empty halls
frameless heads on nameless walls
with eyes that watch the world and can't forget.
Like the stranger that you've met
the ragged men in ragged clothes
the silver thorn of bloddy rose
lie crushed and broken on the virgin snow.

And now I think I know

what you tried to say to me
how you suffered for your sanity
how you tried to set them free.
They would not listen
they're not list'ning still
perhaps they never will

 

 

 

« Les Tournesols », de Jean Ferrat

 

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Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1] en Ardèche, est un parolier, musicien, compositeur et chanteur français.
À la fois chanteur engagé et poète, auteur de chansons à textes, il est aussi compositeur, et met notamment en musique de nombreux poèmes de Louis Aragon. Bien que peu présent dans les médias et malgré un retrait de la scène à quarante-deux ans, il connaît un grand succès aussi bien critique que commercial, fondé tant sur la qualité de ses compositions (textes et mélodies) et de sa signature vocale, que sur ses prises de position politiques.

(Source : Wikipedia)

 

Clip : http://www.youtube.com/watch?v=L7mt9x091uo

 

 

 

Les tournesols

Jean Ferrat

 

 

 

 

Mon prince noir et famélique
Ma pauvre graine de clodo
Toi qui vécus fantomatique
En peignant tes vieux godillots
Toi qui allais la dalle en pente
Toi qu'on jetait dans le ruisseau
Qui grelottais dans ta soupente
En inventant un art nouveau

T'étais zéro au Top cinquante
T'étais pas branché comme il faut
Avec ta gueule hallucinante
Pour attirer les capitaux

Mais dans un coffre climatisé
Au pays du Soleil-Levant
Tes tournesols à l'air penché
Dorment dans leur prison d'argent
Leurs têtes à jamais figées
Ne verront plus les soirs d'errance
Le soleil fauve se coucher
Sur la campagne de Provence

Tu allais ainsi dans la vie
Comme un chien dans un jeu de quilles
La bourgeoisie de pacotille
Te faisait le coup du mépris
Et tu plongeais dans les ténèbres
Et tu noyais dans les bistrots
L'absinthe à tes pensées funèbres
Comme la lame d'un couteau

Tu valais rien au hit-parade
Ni à la une des journaux
Toi qui vécus dans la panade
Sans vendre un seul de tes tableaux

 

Mais dans un coffre climatisé
Au pays du Soleil-Levant
Tes tournesols à l'air penché
Dorment dans leur prison d'argent
Leurs têtes à jamais figées
Ne verront plus les soirs d'errance
Le soleil fauve se coucher
Sur la campagne de Provence

Dans ta palette frémissante
De soufre pâle et d'infini
Ta peinture comme un défi
Lance une plainte flamboyante
Dans ce monde aux valeurs croulantes
Vincent ma fleur mon bel oiseau
Te voilà donc Eldorado
De la bourgeoisie triomphante

Te voilà star du Top cinquante
Te voilà branché comme il faut
C'est dans ta gueule hallucinante
Qu'ils ont placé leurs capitaux

Mais dans un coffre climatisé
Au pays du Soleil-Levant
Tes tournesols à l'air penché
Dorment dans leur prison d'argent
Leurs têtes à jamais figées
Ne verront plus les soirs d'errance
Le soleil fauve se coucher
Sur la campagne de Provence

 

 

 

Litérature - Literature

 

Parmi tant d’autres ouvrages, voici les couvertures de quelques livres sur Vincent Van Gogh.

 

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Panneau_11__Van_Gogh_en_Belgique___Mus_e_Beaux_Arts

 

Panneau_11__Van_Gogh_Le_Soleil_en_Face___GallimardPanneau_11__Van_Gogh_Les_peintres___TralbautPanneau_11_Van_Gogh_Verzamelde_brieven_1Panneau_11_Vincent_Van_Gogh___livre_de_sa_Fondation

 

Panneau_11_Van_Gogh_Tout_l_oeuvre_peint_1881_1888___De_LaatPanneau_11_Van_Gogh_Tout_l_oeuvre_peint_1888_1890___De_Laat

 

 Panneau_11__Van_Gogh_La_Raison_de_Vincent___RheimsPanneau_11_Van_Gogh_et_son_tempsPanneau_11_Van_Gogh_La_Vie_tragiqe_de_Vincent_Van_Gogh___PierardPanneau_11_Van_Gogh_La_Vie_Tragique

 

 

 

 

 

 


 

Nostalgie du Borinage

 

Extrait de lettre de Vincent au jeune peintre Eugène Boch de La Louvière :

« Mon cher ami Boch,
Merci beaucoup de votre lettre qui m’a fait bien plaisir. Je vous félicite de ne pas avoir hésité cette fois-ci et d’avoir attaqué le Borinage. Voilà un champ où vous pourrez travailler votre vie durant, tant le paysage que la figure. Les sclôneuses en loques de fosse sont surtout superbes. Si vous allez jamais à Petit-Wasmes, voulez-vous vous informer si Jean-Baptiste Denis, cultivateur, et Joseph Quinet, charbonnier, y vivent encore et leur dire de ma part que je n’ai jamais oublié le Borinage et que j’aurai toujours encore envie de le revoir…
J’aime tellement ce triste pays du Borinage qui toujours me sera inoubliable. C’est en somme dans le Borinage que j’ai pour la première fois commencéà travailler sur nature, mais naturellement tout cela je l’ai depuis longtemps détruit».

(Extrait de la lettre 553 b, Arles, 1888)

 

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A visiter

 

Maison Van Gogh
Rue du Pavillon 3
7011 Cuesmes
Tel : 065-35 56 11
Info :
http://www.mons.be/default.aspx?GUID={1AE2682F-86F9-11DA-9731-0002A58CB319}&LNG=FRA

 

 

Lettres de Vincent Van Gogh

 

Retrouvez les 902 lettres écrites par Vincent Van Gogh sur le site internet :

Internet : http://www.vangoghletters.org

 

 

 

 

 


AUJOURD'HUI - TODAY


 

 

 

Quid anno 2010

 

Pâturages

Former railway station - Oud station - Ancienne Gare

The former railway station of Pâturages has found a new destination as a private house.

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Het oude spoorwegstation van Pâturages heeft een nieuwe bestemming gevonden als private woning.

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L’ancienne gare de Pâturages a trouvé une nouvelle vocation d’habitation privée.

 

photo_1___P_turages_gare  photo_2___P_turages_gare

 

 

 

Wasmes

Town Hall - Gemeentehuis - Maison Communale

The originalsculpture of Ossip Zadkine found a place at the Town Hall of Wasmes (Colfontaine).  It can be visited during the opening hours of the administration services.

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Het originele beeldhouwwerk van Ossip zadkine kreeg een plaats in een nis van het gemeentehuis van Wasmes (Colfontaine).  Het kan bezocht worden tijdens de openingsuren van de administratieve diensten.

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La sculpture originale de Ossip Zadkine a trouvé une place dans u ne niche à la Maison Communale de Wasmes (Colfontaine).  Elle peut être visitée durant les heures d'ouverture des services administratives.

 

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Wasmes___Buste_Zadkine_vue_mur_avec_niche

 

 

 

Place Saint-Pierre

A copy of Ossip Zadkine's work stands in the centre of the roundabout near Place Saint-Pierre.  In the past,souvenir hunters or vandals run off with the head.  Fortunately the local authorities seemed to have a couple of pieces in stock !

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Een kopie van Ossip Zadkine's werk troont in het midden van de rotonde bij de Place Saint-Pierre. In het verleden ginngn souvenirjagers of vandalen reeds meermaals met het hoofd aan de haal.  Gelukkig bleek de lokale overheid een kleine voorraad te hebben voorzien !

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Une copie de l'oeuvre de Ossip Zadkine trône au centre du rond-point près de la Place Saint-Pierre.  A plusieurs reprises, des chasseurs de souvenirs ou des vandales se sont emparés de la tête.  Fort heureusement, les authorités locales avaient prévu une petite réserve !

 

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Place_St_Pierre___Buste_2

 

 

 

Petit-Wasmes

Where time stood still...

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Waar de tijd bleef stilstaan...

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Où le temps s'est arrêté...

 

Petit_Wasmes___panorama_actuel

 

Ruelle_Baronette___vue_3

 

Ruelle_St_Roch___vue_3 

 

Petit_Wasmes___ruelle_escaliers_actuelle

 

Petit_Wasmes___terril_du_Pachy

 

 

Marcasse
Sentier de Saint-Ghislain, Wasmes (Colfontaine)

 

Today Marcasse is teh property of Mr. and Mrs. Barberio who bought the place to make it a pedagogical farm.  They have undertaken some renovation works at their own expense.  A few years ago, as an initiative of the Cultural Centre of Colfontaine, childeren of the village accompanied by an artist realised a fresque on one of the waals, representing Vincent as a preacher and as a painter.  In 2003, a commemorative plate was installed as a tribute to the victimes of a gas explosion in 1953.  The slagmountain and its surrounding sre at present a "Natagora" natural reserve.

Heden is Marcasse de eigendom van Dhr. en Mevr. Barberio, die de terreinen hadden gekocht om er een kinderboerderij op te bouwen.  Zij voeren er op eigen kosten de noodzakelijke herstellingswerken uit.  Op initiatief van het Cultureel Centrum van Colfontaine, hebben kinderen onder begeleiding van een kunstschilder op één van de muren een fresco aangebracht waarop Vincent wordt afgebeeld als predikant en als schilder.  In 2003 werd een gedenkplaat ingehuldigd ter ere van de slachtoffers van een mijngasontploffing in 1953.  De terril en zijn omgeving zijn vandaag beschermd als "Natgora" natuurgebied.

Aujourd'hui, Marcasse est la propriété de Monsieur & Madame Barberio,qui avaient acheté les terrains pour y installer une ferme pédagogique.  Ils y effectuent des travaux de rénovation à leur propres frais.  Il y a quelques années, à l'initiative du Centre Culturel de Colfontaine, des enfants du village, encadré par un artiste-peintre, on réalisé sur l'un des murs une fresque représentant Vincent comme prêcheur et comme peintre.  En 2003 fut inauguréé une plaque commémorative en hommage aux victimes d'un coup de grisou en 1953.  Les terrils et les terrains environnents sont aujourd'hui colassés comm réserve naturelle "Natagora".

 

 

Marcasse___vue_depuis_Maison_Denis

Marcasse, seen from the back of Maison Denis

Marcasse, gezien vanaf de achterzijde van het Maison Denis

Marcasse, vue de l'arrière de la Maison Denis

 

Marcasse___vue_avec_fresque

 

Marcasse___fa_ade_d_tail

 

Marcasse - photo Bertieaux - détail

 

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Marcasse___terrain_avec_ponton

 

Marcasse___terril_et_terrain

 

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A tribute to the victims of a mine gas explosion in 1953

Herdenking aan de slachtoffers van een mijngasontploffing in 1953

 En mémoire aux victimes du coup de grisou en1953

 

 

« Salon du Bébé»
Rue du Bois 257, Petit-Wasmes

This former dance salon Vincent used as a tempe, has been transformed into two private houses.

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Dit oude danssalon, dat Vincent had ingericht als tempel, werd omgebouwd tot twee private woningen.

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Cet ancien salon de danse, que Vincent utilisait comme temple,  a été transformé en deux maison particulières.

 

Petit_Wasmes___Salon_du_B_b__fa_ade

 

            Plaque commémorative apposée en 1958

Salon_du_B_b____plaque

 

 

« Maison Denis »
Rue Wilson 221, Petit-Wasmes

 

Nowadays, this former bakery is a private property.  Unfortunately, the owner is leaving it turn into ruin.  But, there is hope it will soon be savee !

In 1879, Vincent found this hous was to luxurious for him.  Would he prefer it like tis ?

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Vandaag is deze vroegere bakkerij in private handen.  Jammergenoeg laat de eigenaar het volledig vervallen.  Maar, er is hoop op een spoedige redding !

In 1879 vond Vincent deze woning te luxueus voor hem.  Zou hij dit verkiezeen ?

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Aujourd'hui, cette ancienne boulangerie est une propriété privée.  Malheureusement, le propriétaire la laisse tomber en ruine.  Toutefois, on peut espérer une sauvegarde imminente !

En 1879, Vincent trouvait trop luxueuse pour lui.  La préférerait-il ainsi ?

 

 

 

Maison_Denis

 

 

 

Maison_Denis_2

 

Maison_Denis___detail_fen_tre

 

         Plaque commémorative apposée en 1925

Maison_Denis___plaque

 

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Petit_Wasmes___Maison_Denis_1

 

Will "Maison Denis" soon be saved ?  "Mons 2015" - Cultural Capital of Europe - offers hopeful perspectives.  Fingers crossed !!!

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Wordt het "Maison Denis" binnenkort gered ?  "Mons 2015" - Culturele Hoofdstad van Europa - opent in ieder geval hoopvolle perspectieven.  Vingers gekruist !!!

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La "Maison Denis" bientôt sauvée ?  "Mons 2015" - Capitale Européenne de la Culture - ouvre des perspectives encourageantes.  Croisons les doigts !!!

 

 

Frameries

 

Cour de l’Agrappe

A discrete memorial of a tragic past

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Een discrete herdenking aan een tragisch verleden.

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Un témoignage discret à un passé tragique

 

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Frameries____Agrappe_chemin_e_2

 

Frameries___Agrappe_terril

 

Frameries___Agrappe_statue_mineur

 

 

 

Cuesmes

 

Maison Van Gogh, Rue du Pavillon 3, 7011 Cuesmes

The "Van Gogh House" : a museum on Vincent, where one can contemplate the original work "Les Bêcherus".

Het "Van Gogh Huis" : een museum ter ere van Vincent, waar men het orininele werk "Les Bêchers" kan aanschouwen.

La "Maison Van Gogh" : un musée à l'honneur de Vincent, dans lequel on peut admirer l'oeuvre orinale "Les Bêchers".

 

 

Cuesmes___Maison_Van_Gogh_1

 

Cuesmes___Maison_Van_Gogh_panneau_1

 

Cuesmes___Maison_Van_gogh_2

 

Cuesmes___Maison_Van_Gogh_panneau_B_cheurs

 

Cuesmes___Maison_Van_Gogh_3

 

 

 

 

 


SOURCES D'IMAGES - GRAPHICS


 

 

Images

 

Sources d’illustrations de ce document :
- « Autour des Fosses », Claire Bortolin, Ed. Grand-Hornu Images
- « Les Enfants de la Mine », Fabian Grégoire, Ed. Gallimard

Autour_des_Fosses___couverture          Les_Enfants_de_la_Mine___Couverture

 

 

Projections

 

L’exposition à Frameries en novembre 2010 était complétée par les projections suivantes :
- Reportage sur le séjour de Vincent Van Gogh au Borinage, réalisé par Marcel Gosselin (originaire de Petit-Wasmes), pour les émissions protestantes à la télévision française.
- Emission de la RTBF présentée par Robert Hostetter, ancien pasteur de Petit-Wasmes.
- Enregistrement amateur (8 mm.) du tournage de quelques scènes du film de Vicente
Minelli, “La vie passionnée de Vincent Van Gogh » , devant le Grand-Hornu (1956).
- Clip Youtube : « Vincent » de Don McLean.
- Clip Youtube : « Les Tournesols » de Jean Ferrat.
- Interview de Victorine Chalet par Alain Normand (Suisse), synchronisé par Nicola Pomilio avec le montage « - Témoignage du Borinage 2010 », réalisé par Mme. Dominique Mailleux et Filip Depuydt.

 

 


 PRESSE - PRESS


 

 

 Article "Algemeen Dagblad" (Pays-Pas)

 

 

artikel_Algemeen_Dagblad

 

 

 

Article "La Province"

Article La Province - part 1 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article La Province - part 2 001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Van Gogh - Zonnebloemen

 

 

 

 

 

 

 

 


 L'AVENIR ? - THE FUTURE ?


 

 

 

 

Maison Denis met strikje - light

 Photo : Dominique Mailleux - Montage : Monique Vandenberg (Rotterdam)

 

 

See you soon at the Borinage ! -  Tot binnenkort in de Borinage ! - A bientôt au Borinage !

 

Thank you for your interest ! - Merci de votre intérêt ! - Dank voor uw belangstelling !

 

 

 

Filip Depuydt

Frameries

Belgium

 

Filip - Carte visite VVG

 

 

 

 

Maison Van Gogh de Petit-Wasmes dans la presse

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RTBF

vendredi, 12 juin 2015

 

 

Lire l'article complet :

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_colfontaine-la-maison-van-gogh-de-petit-wasmes-enfin-ressuscitee?id=9005331

 


 

Le Soir

15 juin 2015

 

La petite maison rouge de Van Gogh a été restaurée

 

TOURISME La commune de Colfontaine espère y attirer plusieurs milliers de visiteurs annuels

 

Une façade. Voilà ce qu’il restait de la maisonnette de Petit-Wasmes où vécut Vincent Van Gogh lors de  son séjour dans le Borinage en tant qu’évangéliste en 1879. Durant des années, les autorités locales se sont battues pour sauver ce site dont elles savaient qu’il ferait le bonheur des aficionados du peintre. « La maison appartenait à un propriétaire privé avec qui nous avons parlementé longtemps sans jamais obtenir

de résultats, explique le bourgmestre de Colfontaine, Luciano D’Antonio. Elle était dans un état pitoyable et menaçait de s’effondrer à tout moment. Finalement, au bout de 5 ans, la commune a procédéà une expropriation pour cause d’utilité publique. »Mais l’aventure ne faisait que commencer. L’état de la maison nécessitait des travaux d’envergure que la  commune de Colfontaine, une des plus pauvres de Wallonie, ne pouvait assumer.

 

Financée par le privé

Le salut viendra du privé. Vincent Slabbaert, manager chez Akzonobel parvient à réunir un consortium d’entrepreneurs de la région pour imaginer la rénovation et ensuite, la financer à hauteur de 270.000

euros. Et avec le coup de pouce des étudiants du lycée provincial tout proche, le chantier est lancé pour 18 mois de travaux. « L’objectif n’était pas de reconstituer à l’identique, tout simplement parce que nous  n’avons pas retrouvé de traces de la bâtisse telle qu’elle était au moment où Van Gogh y a vécu, explique  Yves Vasseur, commissaire général de Mons 2015. La façade est authentique ainsi que le puits où l’on peut aisément imaginer Van Gogh puisant son eau. »

 

Mais la façade, très reconnaissable à sa couleur rosée, était sans doute l’élément principal à conserver.   L’entreprise Akzonobel, spécialisée dans la peinture,a utilisé son laboratoire pour analyser la brique et reconstituer son pigment d’origine. «La couleur sang de boeuf est celle qui existait à l’époque, ajoute Yves

Vasseur. Et pour cause, c’était du vrai sang de boeuf qui était utilisé pour colorer les maisons. »

 

L’intérieur, lui, n’a plus grandchose à voir avec l’époque du peintre. Le gabarit des pièces permet d’imaginer la vie dans ce lieu exigu où vivaient deux familles. La scénographie, financée par la Fondation Mons 2015,

permet de se replonger, par petites touches intimistes, dans le passé. Au détour d’un mur, on a une vue de Wasmes à l’époque, on tombe sur les extraits de lettres que Van Gogh a écrites dans cette maison. À l’étage, une chambre a été aménagée pour accueillir, à terme, un artiste en résidence. De sa fenêtre, ce  dernier puisera peut-être l’inspiration de Marcasse, le charbonnage qui a tant marqué Van Gogh et qui sert encore aujourd’hui de décor naturel aux lieux.

 

La maison de Petit-Wasmes sera un lieu de choix sur la  route Van Gogh, sorte de pèlerinage sur les traces de l’artiste. Les autorités communales s’attendent à plusieurs milliers de visiteurs annuels. A quelques kilomètres de là, à Cuesmes, l’autre maison où vécut Van Gogh a elle aussi été rénovée et comptabilise déjà 10.000 visiteurs depuis janvier. D’une histoire oubliée, la venue de Van Gogh au Borinage est aujourd’hui devenue une curiosité. ■

 

SANDRA DURIEUX

 

La maison de Petit- Wasmes est ouverte tous les week-ends de 10 à 16 h. Entrée gratuite.

  


 

presse___Maison_Van_Gogh_15

 

 


 

 

La Province

Lundi, 15 juin 2015

         

Maison Van Gogh de Wasmes: "Transformer l'étage en chambre d'hôtes"

     

                T.M.            

               

Ce vendredi matin, la commune de Colfontaine et la fondation Mons 2015 ont inauguré en grande pompe la maison Van Gogh de Colfontaine. Après d’importants retards, les travaux sont enfin terminés, à l’heure où Mons 2015 bat son plein. À moyen terme, le bourgmestre de Colfontaine Luciano D’Antonio aimerait transformer l’étage de la maison Van Gogh en chambre d’hôtes pour artistes !

     
     

                


La chambre est équipée d’une douche et d’un WC tout neufs.

T.M.

La chambre est équipée d’une douche et d’un WC tout neufs.

   

               

Le bourgmestre de Colfontaine a plein d’idées en tête pour faire de ce quartier un véritable lieu de mémoire. «                      Le budget dégagé pour les travaux comprenait également la rénovation de la maison voisine du musée                     », souligne le bourgmestre. «                      Elle sera transformée en salle d’exposition. Dans la même rue, une pâtisserie mais également une sandwicherie ont été ouvertes. Elles permettront de régaler les nombreux visiteurs que nous attendons                     ».

                               

À l’étage de la maison Van Gogh, Luciano D’Antonio a une autre idée en tête. «                         J’aimerais permettre à des artistes de venir s’inspirer dans cette maison. Nul doute que cette chambre d’hôtes attirera des peintres à la recherche d’inspiration, là où a vécu le grand Van Gogh. Bref, tous ces projets vont offrir une belle visibilitéà la commune de Colfontaine. Nous voulons montrer aux yeux de tous la richesse de notre patrimoine ».     

 

Lire l'article complet :

http://www.laprovince.be/1309509/article/2015-06-12/maison-van-gogh-de-wasmes-transformer-l-etage-en-chambre-d-hotes

 

 


 

presse - Maison Van Gogh 15

 


 

 

 

 

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - Pol 9

 

 

 

 

          

           

               

 

 

Wasmes : Vincent Van Gogh Walking tour / Circuit promenade / Wandeltocht

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Promenade « Sur les traces de Vincent Van Gogh à Wasmes »

Walk « In Vincent Van Gogh’s footprints at Wasmes »

Wandeling “In de voetsporen van Vincent Van Gogh te Wasmes”

 

Parking :                     Place de Wasmes

Départ(ure) :              Place de Wasmes

Distance / afstand :       +/- 10  km

 

Possibilité de visiter le buste de Ossip Zadkine pendant les heures d’ouverture des services communales.

Possibility to visit Ossip Zakdine’s sculpture during working hours of the administrative services.

Gelegenheid om het borstbeeld van Ossip Zadkine te bezoeken tijdens de werkuren van de administratieve diensten.

 

Info : www.colfontaine.be

 

Circuit pédestre Wasmes - version GR 001

 

 


 

 

13-03-2015

NEW / NOUVEAU / NIEUW

Follow the yellow marks / Suivez les balises jaunes / Volg de gele bakens :

 

 

GR - P3200053

Place de Wasmes

 

 

 

GR - P3200054

Eglise de Wasmes Church

 

 

GR - P3200055

Rue des Alliés

 

 

 

 

Avec mes remerciements aux GR !!!

www.grsentiers.org

 

Logo_SGR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Circuit :  

Direction

Street – Straat – Rue

Comment

Eglise

 

Rue des Alliés.

Under bridge – Sous un pont – Onder brug

Rue du Moulin.

 

Rue Clémenceau.

 

Escaliers sans nom – stairs without name – trappen zonder naam

Escaliers – stairs – trappen

Ruelle de la Court.

 

Rue Wilson.

∆ Abbaye de la Court

Chemin de Messe.

après maison no. 71 – after house no. 71 – na huis nr. 71

∆ Panorama

Rue de la Cité.

 

Rue Wilson

Ruelle du Tripan.

 

Terre – earth - aarde

Sentier du Grisou.

 

Rue à Paniers.

 

Ruelle Baronnette

Escaliers après maison n° 30 – stairs after house no. 30 – trappen na huis nr. 30

∆ Panorama

2ème

Rue du Bois

Rond-point – roundabout – rotonde

∆ Copy sculpture Ossip Zadkine

ancienne ligne de tram – old tramway – oude tramweg.

Barrière après maison n° 1/ herbe – barrier after house no. 1 / grass – slagboom na huis nr. 1 / gras

Ruelle Saint-Roch.

Escaliers – stairs – trappen

Rue du Bois.

∆ Salon du Bébé (no. 257)

Rue de la Louise

Rampe des Ecoliers

 

escaliers – stairs – trappen

Rue Albert Ier

Rue Traversière

 

Rue de Petit-Wasmes

∆ Panorama Marcasse

Rue Wilson

∆ Maison Denis (no. 221)

Ruelle du Curé

Sentier étroit en direction de l’église – Narrow path in direction of the church – smal pad in richting van de kerk

Rue du Pachy

Rue du Pasteur Lhost

Pavés – cobbled stones – kasseien

∆ Protestant Temple protestant

 

Rue Wilson

 

(no. 191)

Sentier de Dour

∆ panorama  sur/on/op Marcasse

Rue Rose Nesse

 

Chemin de Messe

Chemin de terre - Earthroad - Aardeweg

Junction GR412

 


Rue de Marcasse

∆ Marcasse

 

Sentier de Saint-Ghislain.

Sentier étroit le long du terril – narrow path along spoil mountain – smal pad langs steenberg

Sentier de Saint-Ghislain

Devant terril – In front of Spoil mountain – Voor terril

Sentier de Saint-Ghislain

Autour du terril – Around spoil mountain – Rond de terril

RAVeL

Ancien chemin de fer – old railway – oude spoorweg

∆ Panorama

← GR

 

Alternat.. ↑ ←

 

Terril no. 6 Hornu - Wasmes

 

 

RAVeL

 

Escalade du terril – slag mountain climbing – beklimming steenberg

Panorama

Sentier sans nom – Patth without name – pas zonder naam

Entre/between/tussen terril & t. football

Rue du Pont d’Arcole

« Les Wagneaux » Anc. Charbonnage - Former colliery - Vroegere kolenmijn

Rue d’Hornu

Rue Potresse

 

Rue d’Là-Dessous

 

Place de Wasmes.

∆ Sculpture originale Ossip Zadkine

 

 Légende – legend – legende

←           gauche – left - links

→           droite – right - rechts

↑           tout droit – straight ahead - rechtdoor

↕            traverser – cross - oversteken

∆             curiosité– curiosity - bezienswaardigheid

 

 

Sightseeing :

 

   - Wasmes - Maison Communale de Colfontaine : Wasmes - Buste Zadkine détail 

 

      

 

 

         

- Wasmes - Parc de Wasmes :Wasmes - parc 1

 

    

 

 

- Wasmes - Abbaye de la Court : Wasmes - Abbaye de la Court

 

 

 

 

 

- Wasmes - Terril du Pachy : Petit-Wasmes - terril du Pachy

 

 

 

- Wasmes - Rampe Baronette : Petit-Wasmes - Ruelle Baronette 2

 

 

 

 

- Wasmes - Place Saint-Pierre : Wasmes - Place Saint-Pierre buste 1

 

 

 

 

 

- Petit-Wasmes : Ruelle Saint-Roch : Petit-Wasmes - Ruelle Saint-Roch panorama 1Petit-Wasmes - Ruelle Saint-Roch panorama 2

 

 

 

 

- Petit-Wasmes : Salon du Bébé : Petit-Wasmes - Salon du Bébé façade

 

 

 

 

- Petit-Wasmes - Maison Denis : Petit-Wasmes - Maison Denis 1

 

 

 

 

- Petit-Wasmes - Marcasse : Petit-wasmes - panorama terrils de Marcasse et Grand-BuissonMarcasse - vue avec fresqueMarcasse - terrain et terril

 

 

 

 

- Wasmes - Panorama : Wasmes - terrils Grand-Buisson et 6 Hornu-WasmesWasmes - panorama du pont

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Quelques adresses - Some addresses - Enkele adressen :

 

Café“Excelsior”

Place de Wasmes, Place de Wasmes 31, 7340 Colfontaine

http://www.colfontaine.be/pqp/DisplayDetail.php?iname=*L%27Excelsior*&iaddress=*Place%20de%20Wasmes,%2031*&iprint=N

 

Sandwicherie

Place de Wasmes 6A, 7340 Cplfontaine, Tel/fax : 065-52 19 00

 

Boulangerie, pâtisserie, sandwichere

Le Pain au Chocolat, Rue d’Hornu 18a, Wasmes,  Tel : 065-97 34 35

 

 “Sandro”

Place de Wasmes 39, 7340 Colfontaine

Frriterie – snacks – pitta

http://www.colfontaine.be/pqp/DisplayDetail.php?iname=*Sandro*&iaddress=*Place%20de%20Wasmes,%2039*&iprint=N

 

Magasin du coin

Magasin du coin

Rue Wilson, 64, 7340 Colfontaine, Tel : 0486-16 96 93

Superette – sandwich garnis

 http://www.colfontaine.be/pqp/DisplayDetail.php?iname=*Magasin%20du%20coin*&iaddress=*Rue%20Wilson,%2064*&iprint=N

 

Jean & Marie sc

Rue du Roi Albert 8, 7340 Colfontaine - Tel/Fax: 065-67 70 24

Pagnon sur commande ,

 

 

15 - Chemin de Messe - 20130420_16

 

 

 

 

 

Borinage Cycling tour / Circuit vélo / Fietstocht : Vincent Van Gogh au Borinage

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Découvrez ces lieux à vélo

Discovery by bike

Met de fiets op ontdekking

自転車で発見

騎自行車的發現

 

Lerarenkaart fietstocht 2013 - Levant PB035340

Cuesmes

 

 

Circuit vélo  « Sur les traces de Vincent Van Gogh au Borinage »

Cycling tour « In Vincent Van Gogh’s footprints at the Borinage »

Fietstocht  “In de voetsporen van Vincent Van Gogh in de Borinage”

サイクリングツアー«Borinageヴィンセント·ヴァン·ゴッホの足跡» - ベルギー

騎自行車遊覽 - 比利時Borinage凡高的足跡»

 

 

 

50 km: start @ Mons

 

Full info :

 

Français :

http://www.hainauttourisme.be/loisirs-et-activites/itineraires-thematiques/#cdf_id_circuit=34322  

 

Nederlands :

http://www.visitmons.nl/plannen/te-zien-te-doen/wandelingen#!/sur-les-traces-de-vincent-van-gogh-au-borinage-583034?tab=trip

 

English :

http://www.visitmons.co.uk/trip-planner/see-do/walks#!/sur-les-traces-de-vincent-van-gogh-au-borinage-583034?tab=trip

 

 


 

 

Hainaut Rando
Hainaut Rando est une cellule de la Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut, en Belgique francophone. Elle valorise la destination Hainaut grâce à des propositions d’itinéraires aux thématiques fortes (Unesco, Napoléon, Van Gogh, …) et d’itinéraires aux points d'intérêts touristiques et culturels incontournables.
Depuis mars 2015, nos itinéraires sont à découvrir depuis l’onglet « Itinéraire thématique » du site hainauttourisme.be : http://www.hainauttourisme.be/loisirs-et-activites/itineraires-thematiques
Grâce à ce module, nos itinéraires (et ceux de nos partenaires) sont facilement consultables et peuvent être embarqués par les utilisateurs sur un GPS Rando (via fichier GPX), sur des mobiles connectés (portail web et appli mobile pour smartphones et tablettes tournant sous Androïde ou i Os) et via l’impression à domicile d’un roadbook généré automatiquement ou d’un randoguide/topofiche conçu par un opérateur touristique. 
Une quinzaine d’itinéraires sont actuellement disponibles. D’autres sont en préparation ou en cours de repérage.
Depuis mars 2015, l’application Hainaut Rando (Cirkwi) est disponible sur les store Google Play et iTunes.
Cette application mobile permet de rejoindre nos itinéraires et vous guide sur les routes sélectionnées par l’équipe d’Hainaut Rando. Grâce à la géolocalisation de vos mobiles, vous avez la possibilité d’utiliser cette application sans connection Wifi ou 3G/4G. Tous les contenus (cartes, textes, photos, sons, vidéos, ...) des itinéraires qui vous intéressent peuvent être embarqués préalablement sur votre smartphone ou votre tablette.

 

 

 

 

Grand-Hornu oct 2010 - Ecuries arrière - ruïne

Site du Grand-Hornu (UNESCO World Heritage since 2012) 

 

  Sightseeing :

 

Frameries :  PASSFrameries - PASS terrilFrameries - PASS siloFrameries - PASS passerelleFrameries - PASS châssis 2

 

 

 

 

> Flénu : panorama / anc. gare -  old station - oud stationFlénu - gareFlénu - Titans panorama

 

 

 

 

 

> Quaregnon : Terril de la FlacheQuaregnon - terril de la Flache 1

 

 

 

 

> Hornu : site du Grand-Hornu (www.grand-hornu.be)

 Grand-Hornu - cité 1Grand-Hornu - grand atelier 1Grand-Hornu - écuries et belvédèreGrand-Hornu - façade

 

 

 

 

  > Hornu - cité Vincent Van GoghHornu - cité Van Gogh 2Hornu - cité Van Gogh 1

 

 

 

 

> Wasmes : portes Centre Culturel  Wasmes - chapelle Sainte-BarbeWasmes - Centre Culturel porte/ chapelle Sainte-Barbe

 

 

 

 

 

 

> Wasmes :  Maison Communale - Town Hall - Gemeentehuis  Wasmes - Buste Zadkine vue mur avec niche

 

 

 

 

> Wasmes :  Abbaye de la Court Wasmes - Abbaye de la Court

 

 

 

 

 

 

> Petit-Wasmes : MarcassePetit-wasmes - panorama terrils de Marcasse et Grand-BuissonMarcasse - bâtiment arrière 2Marcasse - vue avec fresque

 

 

 

 

> Petit-Wasmes :  Maison DenisPetit-Wasmes - Maison Denis 2

 

 

 

 

> Petit-Wasmes :  Salon du BébéPetit-Wasmes - Salon du Bébé façade

 

 

 

 

> Wasmes :  Place Saint-Pierre, copie sculpture Ossip ZadkineWasmes - Place Saint-Pierre buste 1

 

 

 

 

 

Pâturages - terril de la BoulePâturages - panorama 1Pâturages - gare 1> Pâturages : anc.  gare - old station - oud station / Panorama / Terril de la Boule

 

 

 

> Frameries - Cour de l'AgrappeFrameries - Agrappe statue mineurFrameries - Agrappe cheminée 2

 

 

 

 

 

 

Bonne balade !!! - Enjoy your ride !!! - Veel fietsplezier !!!

 

 

 

Lerarenkaart fietstocht 2013 - Marcasse - PB035373

Marcasse, Wasmes

 

 

 


 

 

Location de vélos - Bicycle rental - Fietsenverhuur

レンタサイクル
Monsのサイクリストのホームページ

自行車出租
騎自行車蒙斯主頁

 

 

Gare de Mons - Mons railway station - Station Mons (Bergen)

 

Contact

 

Heures d’ouverture - Opening hours - Openingstijden

01/04 -> 31/10

  • Lundi, mercredi et vendredi : de 11h à 19h
  • Mardi et jeudi : de 7h à 19h

01/11 -> 31/03

  • Lundi, mercredi, jeudi et vendredi : de 10h à 18h
  • Mardi : de 7h à 19h

Fermé les jours fériés - Closed on bank holidays -

Gesloten op feestdagen

Vincent Van Gogh beer : "Nuit Etoilée" (Starry Night)

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Vincent Van Gogh beer

 

"Nuit Etoilée" (Starry Night)

 

Belgian Special Amber Ale (Vol. 9% alcohol )

 

 

 

 

 

 

Nuit Etoilée - 1 bottle front - SAM_3376

 

 

Brewed and bottled in Belgium by :

Abbaye des Rocs

Honnelles (Belgium)

Website : http://www.abbaye-des-rocs.com/

 

 


 

 

Reportage Télé MB

18/05/2015

 

                                              

Wasmes/Audregnies - Vous connaissez les produits dérivés Van Gogh ?

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'année culturelle 2015 a mis Vincent Van Gogh à l'honneur. Dans le Borinage, beaucoup d'artisans ont travaillé leurs produits en déclinant ce thème. Faites la connaissance d'un artisan boulanger et d'un brasseur dans ce reportage !

                                                                                   

Johan et Margie tiennent une boulangerie pâtisserie à deux pas de la maison où a vécu Vincent Van Gogh et du charbonnage Marcasse où il est descendu. Le produit phare de leur production artisanale est le pagnon borain, une tarte à la cassonade et au beurre. Mais dans le comptoir, on trouve aussi des produits d'autres artisans.
 
Il y a un livre, des pralines et de la bière déclinés sur le thème de Van Gogh. C'est une forme d'échange entre les producteurs. Une façon de montrer leur dynamisme. Un produit qui fonctionne vraiment bien, c'est la bière nuit étoilée.
 
Elle est brassée à l'Abbaye des Rocs à Audregnies. Elle remplace avantageusement une bière qui fonctionnait moins bien. La Nuit Etoilée, du nom d'un tableau de Van Gogh, se vend toute seule, presque sans publicité. L'étiquette de la bouteille a été dessinée par une anglaise qui s'est passionnée pour le Borinage lors d'un voyage dans la région.

 

Voir le reportage :

http://www.telemb.be/wasmes-audregnies-vous-connaissez-les-produits-derives-van-gogh-_d_16018.html 

 

 


 

 

 

 

Nuit Etoilée - 2 bottles - SAM_3368

 

 

Nuit Etoilée - 2 bottles collars - SAM_3379

 

 

 

Nuit Etoilée - 2 bottles front - SAM_3374

 

 

Labels designed by Mrs. Ruth Robson-King

Yourkshire (England)

 

Nuit Etoilée - collar - - SAM_3377

 

 

 

Nuit Etoilée - label front - SAM_3378

 

 

 

 

 

For sale now in the Mons region (Belgium) !!!

En vente maintenant dans la région de Mons (Belgique) !!!

Nu te koop in de regio Mons (België) !!!

 

 

 

A votre santé !!!!!!! - Cheers !!! - Proost !!!!

 

 

What future for Vincent Van Gogh's coal mine in the Borinage ?

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Marcasse plan Monique

Plan realized by Monique Van den Berg (Rotterdam - NL)



Le Borinage

Marcasse and Vincent Van Gogh


Letter from Vincent to Theo van Gogh. Petit-Wasmes,

between Tuesday, 1and Wednesday, 16 April 1879.
Wasmes, April 1879

 


My dear Theo,


It’s time that you hear something from me again. I heard from home that you were in Etten for
a couple of days and that you were travelling for the firm. I sincerely hope that your trip went
well.


These days you’ll no doubt be in the dunes and in Scheveningen now and then. Here it’s also
attractive in the country in the spring; here and there are places where one could imagine
oneself in the dunes, because of the hills.


I went on a very interesting excursion not long ago; the fact is, I spent 6 hours in a mine.
In one of the oldest and most dangerous mines in the area no less, called Marcasse. This mine
has a bad name because many die in it, whether going down or coming up, or by suffocation
or gas exploding, or because of water in the ground, or because of old passageways caving in
and so on. It’s a sombre place, and at first sight everything around it has something dismal
and deathly about it. The workers there are usually people, emaciated and pale owing to fever,
who look exhausted and haggard, weather-beaten and prematurely old, the women generally
sallow and withered. All around the mine are poor miners’ dwellings with a couple of dead
trees, completely black from the smoke, and thorn-hedges, dung-heaps and rubbish dumps,
mountains of unusable coal &c. Maris would make a beautiful painting of it.
Later I’ll try and make a sketch of it to give you an idea of it.

Had a good guide, a man who has already worked there for 33 years, a friendly and patient
man who explained everything clearly and tried to make it understandable.
We went down together, 700 metres deep this time, and went into the most hidden corners of
that underworld.
The maintenages or gradins (cells where the miners work) that are farthest removed from the
exit are called ‘des caches’ (hidden places, places where one searches). This mine has 5
levels, 3 of which, the uppermost ones, are exhausted and abandoned, one no longer works in
them because there’s no more coal. If anyone were to try and make a painting of the
maintenages, that would be something new and something unheard-of or rather never-beforeseen.
Imagine a series of cells in a rather narrow and low passageway, supported by rough
timber-work. In each of the cells is a worker in a coarse linen suit, dingy and soiled as a
chimney-sweep, chipping away at the coal by the dim light of a small lamp. In some of the
cells the worker stands upright, in others (‘seams worked lying down’) he lies flat on the
ground.


The arrangement is more or less like the cells in a beehive, or like a dark, sombre passageway
in an underground prison, or like a series of small looms, or actually they look like a row of
ovens such as one sees among the peasants, or like the separate tombs in a vault. The
passageways themselves are like the large chimneys of the Brabant farmsteads.
In some, water leaks in everywhere and the light of the miner’s lamp creates a peculiar effect
and reflects as in a cave full of stalactites. Some of the miners work in the maintenages,
others load the loosened coal into small wagons that are transported along rails resembling a
tramway. It’s mostly children who do this, both boys and girls. There’s also a stable there, 700
metres below ground, with around 7 old horses that transport larger amounts, bringing them to
the so-called accrochage, that being the place where they’re hauled up. Other workers are
busy restoring the antiquated passageways to prevent them from caving in, or are making new
passageways in the coal seam. Just as sailors on land are homesick for the sea, despite all the
dangers and difficulties that threaten them, so the mine-worker would rather be below ground
than above.


The villages here have something forsaken and still and extinct about them, because life goes
on underground instead of above. One could be here for years, but unless one has been down
in the mines one has no clear picture of what goes on here.
The people here are very uneducated and ignorant, and most of them can’t read, yet they’re
shrewd and nimble in their difficult work, courageous, of rather small build but squareshouldered,
with sombre, deep-set eyes. They’re skilled at many things and work amazingly
hard. Very nervous dispositions, I mean not weak but sensitive. Have a festering and deeprooted
hatred and an innate distrust of anyone who tries to boss them around. With charcoalburners
one must have a charcoal-burner’s nature and character, and no pretensions,
pridefulness or imperiousness, otherwise one can’t get on with them and could never win their
trust.


Did I tell you at the time about the miner who was badly burned by a gas explosion? Thank
God he has now recovered and goes out and about and is beginning to take long walks as
practice, his hands are still weak and it will be some time before he’s able to use them for his
work, yet he has been saved. But since then there have been quite a few cases of typhus and
virulent fever, including what is known as ‘foolish fever’, which causes one to have bad
dreams such as nightmares and delirium. So there are again many sickly and bedridden
people, lying emaciated on their beds, weak and miserable.
In one house everyone is sick with fever, and they have little or no help, which means that
there the sick are taking care of the sick. ‘Here it is the sick who nurse the sick,’ said the
woman, just as it is the poor who befriend the poor.
Have you seen anything beautiful recently? I’m eagerly longing for a letter from you.
Has Israëls been working a lot lately, and Maris and Mauve?
A couple of nights ago a foal was born in the stable here, a nice small creature that was quick
to stand firmly on its feet. The workers keep a lot of goats here, and there are young ones in
the houses everywhere, just like the rabbits commonly to be found in the workers’ houses.
Must go out and visit the sick, so have to finish now, let me hear from you soon, to give a sign
of life, should you have the time.
Give my regards to your housemates, and to Mauve when you get the chance, I wish you the
very best, and believe me ever, with a handshake in thought,

Your loving brother

Vincent

 


Going down in a mine is an unpleasant business, in a kind of basket or cage like a bucket in a
well, but then a well 500-700 metres deep, so that down there, looking upward, the daylight
appears to be about as big as a star in the sky. One has a feeling similar to one’s first time on a
ship at sea, but worse, though fortunately it doesn’t last long. The workers get used to it, but
even so, they never shake off an unconquerable feeling of horror and dread that stays with
them, not without reason or unjustifiably. Once down there, however, it isn’t so bad, and the
effort is richly rewarded by what one sees.

Address
Vincent van Gogh
c/o Jean-Baptiste Denis
rue du Petit-Wasmes
Wasmes (Borinage, Hainaut)

(Source : http://vangoghletters.org/vg/letters/let151/letter.html)

 

 

 

Wasmes - Marcasse panorama

 

 


About Marcasse

The Marcasse colliery belonged to the « Compagnie des Charbonnages Belges », which
exploited a total of 11 pits. The mine closed on October 24th, 1954.

(Source : « Cartes postales anciennes du Borinage », collection of Marcel Capouillez)

 

 

Marcasse - 20130325_16

 

 

 


Actual owners of Marcasse

Mr. & Mrs. Barberio – Gravis
E : riccanad@msn.com
Web : http://riccanad.blogspace.be/308353/ASBL-Marcasse-sa-Memoire-
Charbonnage-de-Marcasse/

 

 


 

 

What future for Marcasse ?

 

During this stay at the Borinage (Belgium) Vincent Van Gogh went down in the Marcasse coal mine at Petit-Wasmes

In the forthcoming month of April, the Cultural Centre of Colfontaine and the managing commission of the "Natural Reserve Marcasse and surroundings" are jointly planning an outdoor cultural event on the Marcasse premises.
 
The event will be called "Terril-blement Nature !" ("tellil" being the french word for "spoil heap").   Both 2013 and 2014 editions will be try outs for a major event on the theme of Vincent Van Gogh in 2015 when the town of Mons will be European Capital of Culture. During the same year a Van Gogh exhibition is being held at the Beaux-Arts Mons (BAM).
 
The links below will get you to two reports of the local TV "Télé MB".  In the first one,  Mrs. Laurence Van Oost, Director of the Centre Culturel, is talking about the historical importance of the Marcasse site and the cultural events she's planning there.  The second one is showing Mr. Yves Vasseur, President of the "Mons 2015" foundation, expressing some scepticism about the possibility to save the Marcasse premises...
 
 
 
"Terril-blement Nature !" website :
 
 
 
 
 
Marcasse - Commemoration ceremony for the 60th anniversary of the mine gaz catastrophe of January 13th, 1953 (24 victims)
 
 
 
Thanks for supporting Marcasse !!!

 

 

 

Hello,


Wasmes : Maison Van Gogh : Désormais inaugurée / Finally inaugurated / Uiiteindelijk ingehuldigd !!!

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DERNIERES MISE à JOUR

 

LATEST UPDATE

 

12/06/2015

 

 


 

 

 

 

Vendredi / Friday / Vrijdag

12/06/2015

Inauguration - Opening

 

    

La Une : Info

Vendredi 19 juin 2015

   
    

Wasmes, inauguration de la maison Van Gogh
  
  http://www.rtbf.be/video/detail_wasmes-inauguration-de-la-maison-van-gogh?id=2023384

 

 

                                                                               

Colfontaine: la maison Van Gogh de Petit-Wasmes enfin ressuscitée          

   

 

Lire tout l'article :

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_colfontaine-la-maison-van-gogh-de-petit-wasmes-enfin-ressuscitee?id=9005331

 

 

Télé MB

12 juin 2015

 

                                              

Wasmes - La maison Van Gogh est inaugurée !

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison Van Gogh de Colfontaine est inaugurée ! Dès ce samedi, les visiteurs qui viennent dans notre région pour Mons 2015 pourront s'y rendre gratuitement. Son ouverture au public marque la fin d'une longue période de rebondissements sur sa rénovation. Voici à quoi elle ressemble désormais. Regardez !

 

Voir le reportage :

http://www.telemb.be/les-reportages-wasmes-la-maison-van-gogh-est-inauguree-_d_16201.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouverte :

samedi et dimanche de 10 à 16h

et sur réservation

auprès du

Centre Culturel de Colfontaine

+32-(0)65-88 74 88 ou cccolfontaine@hotmail.com

 

Open :

 

zaterdag en zondag, 10u - 16u

 

en op afspraak

bij

 

Centre Culturel de Colfontaine

 

 +32-(0)65-88 74 88 ou cccolfontaine@hotmail.com

 

 

 

 

 

 

Open :

 

Saturday & Sunday, 10am - 4pm

 

and upon reservation

via

Centre Culturel de Colfontaine

 +32-(0)65-88 74 88 or cccolfontaine@hotmail.com

 

 

 

 

 

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - Pol 2

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - Pol 1

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120355

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Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120332

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120334

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Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120343

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120344

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - Pol 5

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - Pol 6

Maison Denis - 2015-06-12 -inauguraation - P6120329

 

 

 


 

Reportages Télé MB

 

Ludi / Monday / Woensdag

08/09/2014

 

Télé MB                                         

Wasmes - Visitez le chantier de rénovation de la maison Van Gogh !

                       

 

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus que les murs. La maison Van Gogh est en train d'être rénovée. Aujourd'hui, le gros oeuvre est terminé. Les travaux avancent grâce aux dons de mécènes et au savoir-faire d'étudiants d'écoles de la région. Tout devrait être prêt pour les Routes de Van Gogh en 2015. Visitez le chantier dans ce reportage !

                                                                                  

La rénovation de la maison Van Gogh à Wasmes est un dossier qui a pris du temps. Tout d'abord, il y a eu les lenteurs administratives qui ont permi à la commune de Colfontaine de mettre la main sur le bâtiment. La maison appartenait à un propriétaire privé. Mais aujourd'hui, les travaux ont commencé !
 
Vincent Van Gogh a vécu dans cette maison quand il était encore pasteur évangéliste. Il a joué un rôle clef auprès de la population du Borinage. Auprès des mineurs notamment. Son ancienne maison se trouve juste à l'arrière du terril de Marcasse où il est descendu par l'un des puits. Il était donc important qu'elle fasse partie du circuit des Routes de Van Gogh imaginées pour Mons 2015.
 
Le gros oeuvre est terminé. Un consortium de partenaires se mobilisent pour la remettre à neuf. Il s'agit d'entreprises ou d'écoles de la région qui participent pour environ 20 mille euros chacune. Soit en cash, en matériau ou en compétence.
 
Pendant les premiers travaux sur le chantier, des surpises attendaient l'architecte Franck Alland. Un plancher aurait pu être conservé mais avait subi trop rûdement les ravages du temps. Mais il reste un puit visible qui alimentait en eau courant la maison ouvrière. Dès la fin du mois de septembre, la toiture devrait prendre forme. Fin du chantier prévue pour décembre 2014.
 

 

Voir :e reportage de France Alfano (Télé MB) :

http://www.telemb.be/les-reportages-wasmes-visitez-le-chantier-de-renovation-de-la-maison-van-gogh-_d_13518.html

 

 

 


 

Jeudi / Thursday / Donderdag

29/01/2015

 

Télé MB

                                              

MaisonVan Gogh - Les élèves électriciens finalisent le chantier... avec fierté !

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   La Maison Van Gogh ouvrira normalement ses portes le 24 février. Les élèves en électricité du Lycée Technique d'Hornu y sont pour quelque chose puisqu'ils ont installé tout le système électrique de la maison. 

                                                                                   

Cette collaboration est une expérience enrichissante pour les élèves. Ceux-ci ont pu apprendre à manier la domotique. La domotique, qu'est-ce que c'est ? C'est un système qui permet de gérer à distance une installation électrique, via tablette ou smartphone. Cet ancrage dans les dernières technologies passionne les élèves et les a motivés àélaborer toute la conception électrique de la maison Van Gogh... en passant de la théorie à la pratique.

 

Voir le reportage :

http://www.telemb.be/les-reportages-van-gogh-les-eleves-electriciens-finalisent-le-chantier-avec-fierte-_d_14960.html

 

 

 

                                              

Wasmes - La maison Van Gogh garde-t-elle son authenticité ?

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rénovation de la maison Van Gogh a suscité quelques réactions dans le voisinage. C'est notamment, la question des châssis. Pour certains, les châssis blancs ne respectent pas l'authenticité du lieu.

                                                                                   

Franck Alland est l'architecte en charge de la rénovation de la maison Van Gogh. Pour lui, il fallait garder la symbolique du lieu car l'architecture de la maison n'est pas "vraiment exceptionnelle".
La maison, elle, est exceptionnelle par le fait que Van Gogh y soit resté un an de sa vie. Le souhait de l'architecte est donc de garder le dallage au sol et la vue dégagée vers le terril Marcasse mais en ce qui concerne les châssis, il fallait rester pratique et ne pas faire une fausse imitation de châssis en bois d'antan. 

 

Voir le reportage :

http://www.telemb.be/les-reportages-wasmes-la-maison-van-gogh-garde-t-elle-son-authenticite-_d_14959.html 

 

 

 


 

 

 

Maison Denis - project plans - PB237089

 


 

 

Samedi / Saturda4y / Zaterdag

24/05/2014

 

Maison Denis - 2014-05-24 - 1

Start of the works - Début des travaux - Aanvang van de werken

 


 

Mercredi / Wednessday /Woensdag

28/05/2014

 

 

Maison Denis - 2014-05-28 - P5286104

  

 

 

Maison Denis - 2014-05-28 - P5286100

 

 

 

Maison Denis - 2014-05-28 - P5286102

 

 


 

 

 

Voir toutes les photos dans l'album "Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken" (colonne de droite) 

 

View all photos in  album "Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken" (right column).

 

U vindt alle foto's in album "Wasmes - Maison Van Gogh : Up-date Travaux / Works / Werken" (rechter kolom).  


 

 

 

Histoire à suivre... / Toe be continued / Wordt vervolgd...

 

 

 

 

Vincent Van Gogh au Borinage : Promenades guidées / Guided walks / Geleide wandelingen

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BORIGINES

 

The Original Way to discover the Borinage !!!

 

 

11 - Ruelle Baronnette - lecture Teio Meedendorp

 

 

 

 

 

 

 

Dessin Van Gogh - les sclôneuses

BORIGINES : The Original Way to discover the Borinage !

 

 


 

 

Discover Vincent Van Gogh’s heritage places in the Borinage (Belgium).

 

GROUPS

 

 

Guided walking tours for groups in GB, NL, FR, DE, including stops at the Van Gogh House and the Marcasse coal mine in Wasmes. 

 Duration: ± 3 hours

 

 

107 - Rampe des Ecoliers

 

 

 

Découvrez le patrimoine de Vincent Van Gogh dans le Borinage (Belgique).

 

Promenades guidées pour groupes en GB, NL, FR, DE, avec des arrêts à la Maison Van Gogh et au charbonnage de Marcasse à Wasmes. 

 Durée: ± 3 heures

 

 

 

56 - Place Saint-Pierre

 

 

 

 

Ontdek het Vincent Van Gogh erfgoed  in de Borinage (België).

 

Geleide wandelingen voor groepen in GB, NL, FR, DE, met haltes aan het Van Gogh Huis en de Marcasse kolenmijn in Wasmes. 

Duur: ± 3 uur

 

 

173 - Terril du 6 Hornu-Wasmes - sommet

 

 

 

 

Entdecken Sie die Vincent Van Gogh Erbe in der Borinage (Belgien).

 

Geführte Wanderungen für Gruppen auf GB, NL, FR, DE, mit Besüche am Van Gogh Haus und am Marcasse Kohlenbergwerk in Wasmes. 

Dauer: ± 3 Stunden

 

 

15 - Chemin de Messe - 20130420_16

 

 

Info & Reservations

 

BORIGINES

Frameries – Belgium

 

Tel : +32-(0)487-68 58 59

E-mail: Filip.depuydt@netc.eu

Web: http://vangoghborinage.canalblog.com

 

 

 

dessin filip WE wasmes

 

 

 

 


 

 

 Reportage photos de Maison Roth-Pino - samedi 07/03/2015

https://picasaweb.google.com/112243596166982992886/20150307PromenadeVanGogh?authkey=Gv1sRgCLik_8fls-f__gE&feat=content_notification#

 


 

 

Jeroen Crabbé in VAn Gogh serie op NPO2

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De Telegraaf
do 30 apr 2015, 05:30

  

      
Jeroen Krabbé in Van Gogh-serie         

   door Marcel Frost  

     
        

Photo Jeroen Crabbé

                       
                               

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeroen Krabbé presenteert vanaf 5 september een zesdelige AvroTros-serie over Vincent van Gogh op NPO 2.

       
        
        
           
              
                 
                        
              
              
                                                                                      Foto: AB BLAUW                
          
                 
           
        
                          

Krabbé is al zijn leven lang gefascineerd door Van Gogh, die 125 jaar geleden overleed in Auver-sur-Oise. In de nieuwe tv-reeks reist hij de kunstenaar achterna, terwijl hij zich afvraagt waarom de schilder zo beroemd werd en nog altijd zoveel mensen weet te raken.

We zien het huis in Nuenen waar Van Gogh zijn Aardappeleters schilderde en het beroemde Nachtcafé in Arles. De tocht loopt via Amsterdam, Brabant, de Borinage, naar Parijs en zuidelijker naar Arles en St. Remy. Tenslotte bezoekt Krabbé het graf van Vincent in Auvers-sur-Oise.

Onderweg komt elke aflevering een Nederlands kunstenaar langs die ook geïnspireerd is door Van Gogh. Hij of zij gaat ter plekke, op een historische ’Van Gogh-locatie’, een kunstwerk maken naar aanleiding van de grote meester.

 

 

Lees het hele artikel

http://www.telegraaf.nl/filmenuitgaan/23983522/__Jeroen_Krabbe_in_Van_Gogh-serie__.html?utm_source=facebook.com&utm_medium=referral&utm_campaign=facebook

 

 

 

 

Mons 2015 : Hollywood au pied du terril

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RTBF                                           

                       

              26 septembre 1955 : Kirk Douglas a pris froid            

                                         
           
            26 septembre 1955 : descente très physique du terril pour un Kirk Douglas accablé d'une angine       
                     4 images                                                                                 26 septembre 1955 : descente très physique du terril pour un Kirk Douglas accablé d'une angine - © Archives Warner   
                          
   

Aujourd'hui, et malgré une journée de repos hier, Kirk Douglas est arrivé sur le plateau de "La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh" avec une angine. Le docteur Brouillart, d'Hornu, lui avait prescrit le plus grand repos, mais le retour vers les États-Unis est proche et le tournage ne peut se permettre de prendre du retard.

Ironie du sort, c'est aujourd'hui qu'est prévue la scène la plus physique de la partie belge du tournage. Sous les traits du célèbre peintre, Douglas doit dévaler la pente escarpée d'un terril, au milieu d'une foule de femmes et d'enfants. Ce passage fait écho au témoignage du jeune Jean-Pierre Bertiaux, que nous vous livrions le 23 septembre dernier.

                          Kirk Douglas avait une angine le 26 septembre                                                                                                                               Kirk Douglas avait une angine le 26 septembre  - © Archives Warner           
                         La descente du terril                                                                                                                               La descente du terril  - © Archives Warner           
   

Sur l'heure de midi, une réception était prévue à la Maison Communal d'Hornu, en présence notamment du bourgmestre et sénateur Gilbert Lemal.

Les américains ont fait grand bruit en arrivant en tenue de travail! Le réalisateur Vincente Minnelli, en particulier, portait une simple salopette toute crottée du travail du matin sur le terril. Il était accompagné de messieurs Houseman, producteur, Derode, chef de production pour la France et la Belgique, et Kaplan, chef de production américain. Quant à Kirk Douglas, il était aux abonnés absents, son angine ayant définitivement eu raison de sa journée de tournage.

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, M.Lemal a déclaré: C'est très gentil d'avoir choisi la commune d'Hornu pour vous installer et d'y avoir pris de la figuration locale. Vous avez créé ici une ambiance d'une animation dont s'est réjouie toute la population. Soyez persuadé que quand "Just For Life" passera à Hornu, nous donnerons à cet événement une ampleur peu commune, a-t-il conclu en écorchant un peu le titre anglais du film, "Lust For Life" (que l'on pourrait traduire par "La Rage de Vivre").

                          La fin du tournage avec ou sans Kirk Douglas ?                                                                                                                               La fin du tournage avec ou sans Kirk Douglas ?  - © Archives Warner           
   

Le tournage a ensuite pu reprendre au pied du terril. Avec ou sans Kirk Douglas? On ne le sut pas…

       
     

Voir l'article complet (RTBF) :

http://www.rtbf.be/culture/cinema/detail_26-septembre-1955-kirk-douglas-a-pris-froid?id=9089350

 

 

Suivre "Kirk Douglas en tournage au Borinage" sur FAcebook :

https://www.facebook.com/KirkDouglas.en.tournage.au.Borinage?fref=photo

 

 


 

 

 Mons 2015

Hollywood au pied du terril

 

hollywoodaupiedduterril_0

 

 

Info :http://www.mons2015.eu/fr/hollywood-au-pied-du-terril

 

Trailer : http://www.arte.tv/arte_vp/index.php?json_url=http%3A%2F%2Farte.tv%2Fpapi%2Ftvguide%2Fvideos%2Fstream%2Fplayer%2FF%2F041544-000_PRCF0130-F%2FALL%2FALL.json&lang=fr_FR&config=arte_tvguide&share=1#.VOsZAbxRnzQ.gmail

 

 


 

                      
L'Avenir  
Mise à jour : lundi 23 février 2015 05h01                    
               
                                               DOCUMENTAIRE                               

Van Gogh ou Hollywood au pied du terril                

                                       
           
   
               
       
            En 1956, Kirk Douglas était dans le Borinage pour tourner une bio de Vincent Van Gogh.       
       
           

                En 1956, Kirk Douglas était dans le Borinage pour tourner une bio de Vincent Van Gogh.            

                © ARD/Degeto Film                               
   
           
                                                             
                   
Remastérisé dans le cadre de Mons 2015, le film La vie passionnée de Van Gogh est une biographie du peintre incarné par Kirk Douglas, en 1956. Le film sera suivi du documentaire Hollywood au pied du terril qui raconte les coulisses de son tournage mouvementé dans le Borinage.
               
                           
Voir reportage :
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20150222_00605512           
               

 


                    
 

  • Les équipes de la MGM au Borinage : "Hollywood au pied du terril"

    REGIONS | vendredi 20 février 2015 à 12h29

              
  •  

    Philippe Reynaert commissaire de l'exposition

    Philippe Reynaert commissaire de l'exposition "Hollywood au pied du Terril" -  M.Delporte

              
           
           
            Van Gogh est venu deux fois au Borinage. Une première fois en 1879-1880  pour évangéliser les mineurs. Une deuxième fois, presque plus vraie que nature, en la personne de Kirk Douglas pour le tournage de "La vie passionnée de Vincent Van Gogh", un film de Vincente Minnelli sorti en 1956 et filmé en partie au Borinage, l’année précédente. 



           

    Et aujourd’hui, les figurants, les curieux se souviennent encore de l’arrivée de ces grosses voitures au pied des terrils. "On m’avait demandait si je voulais faire du cinéma " explique Monique Caudron. "Vous pensez bien que j’ai dit oui, tout de suite, deux jours après des messieurs sont venus à la maison et ont demandé l’autorisation à maman, j’avais dix ans. Ils nous ont apporté des costumes et j’ai joué une petite fille qui ramassait des cailloux sur le terril. Je devais courir quand on entendait la sirène, annonçant le coup de grisou".

    "Moi j’avais 15 ans à l’époque", explique Victor Cygalek, "et j’ai été payé 150 francs belge par jour, et j’ai tourné deux jours. Vous vous rendez compte ? 8 ans plus tard, je payais mon premier loyer dans la citéà Hornu, il y a en avait pour 200 euros par mois".

    "Ce film a rendu la fierté au Borinage, la mine venait de fermer quand Hollywood a débarqué, on a ressorti les vêtements de travail de nos parents et de ceux qui avaient dû les abandonner à cause de la fermeture et on a pu montrer comment c’était dur le boulot à la mine", témoigne Pierre Lemal, qui cache mal son émotion en se souvenant de ses parents mineurs, aujourd’hui décédés.

    Des témoignages comme ceux-là, Philippe Reynaert, responsable du pôle cinéma pour Mons 2015, et le réalisateur Henri de Gerlache en ont recueilli une quinzaine, tous plus touchants les uns que les autres. Ils les ont intégrés dans un documentaire, particulièrement émouvant, qui retrace l’épopée du tournage.

       
       

    Un choc de culture

     
            
            Derrière cette porte, la loge de Kirk Douglas reconstituée dans l'expo, aux anciens abattoirs        

    Derrière cette porte, la loge de Kirk Douglas reconstituée dans l'expo, aux anciens abattoirs   - M.Delporte

             
        
        

    Et il faut se remettre dans le contexte : 1955, le Borinage commence à décliner, le premier puits ferme un an plus tôt. Hollywood en revanche est au sommet de sa gloire. Quand les véhicules, les caravanes, le matériel de tournage débarquent avec tous ces opérateurs parlant anglais, ça ne passe pas inaperçu.

    Et puis il y a Kirk Douglas, déjà une megastar à l’époque et le célèbre Vincente Minnelli, auteur d’ "Un américain à Paris". Les journalistes de toute la Belgique débarquent pour relater l’événement. Le "Journal de Mons" de l’époque, y envoie même un correspondant permanent.

    Ce qui permet à Philippe Reynaert, d’établir presque un minute par minute des dix jours passés par les équipes de la MGM dans la région.

    "Des anedoctes, on en vraiment beaucoup. Par exemple à la fin de la semaine de tournage, les mineurs veulent payer un verre à Kirk Douglas, avec la ferme intention de l’enterrer. Et Kirk Douglas prend le pari et vient, mais avec une bouteille de Bourbon, et les mineurs eux n’ont jamais bu cela de leur vie, et c’est lui qui les enterrent".

    Philippe Reynaert ne se sort pas indemne de l’aventure, l’appel à témoin a généré une trentaine de témoignages, "c’est un peu comme si on avait ouvert une bouteille de parfum, quand j’ai dit que je faisais une recherche il y a deux ans, tout est arrivé rapidement". La ville d’Hornu a même ressorti le livre d’or signéà l’époque par toute l’équipe à la maison communale.

    Du côté d’Hollywood, les portes se sont vite ouvertes à la faveur d’une mission princière à Los Angeles, ce qui a permis à Philippe Reynaert, de mettre la main sur le scénario original, les fiches de la scripte, les photos du tournages, les affiches de l’époque.

    Et tout cela, on le retrouve dans l’expo "Hollywood au pied du terril", au milieu du décor de la toute première scène du film. Ça se passe au frigo des Anciens abattoirs de Mons, à côté de l’expo Mons SuperStar, rue de la Trouille. C’est à découvrir aussi dans un guide de l’expo "Journal d’un tournage au Borinage", édité par la Fondation Mons 2015 et vendu au prix de 12 euros.

    Et puis la Warner, actuel propriétaire des droits, a remasterisé le film qui n’a pas pris une ride. Il sera diffusé samedi soir, sur la 3, lundi sur Arte, avec le documentaire de 26 minutes, "Hollywood au pied du terril".

     

    Manu Delporte

     

    Voir article complet :

    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_les-equipes-de-la-mgm-au-borinage-hollywood-au-pied-du-terril?id=8911812

     


     

     

    Tournage du film "La vie tragique deVincent Van Gogh"

    (titre original : "Lust for life")

     

    En 1954, la cité du Grand-Hornu servit de cadre à plusieurs séquences du film de Vicente Minelli La vie passionnée de Vincent Van Gogh (incarné par Kirk Douglas).

    (Source : Cartes postales anciennes - Collection Marcel Capouillez)

     

    Panneau_10___Grand_Hornu_Charbonnage_7_carte_ancienne

     

     

    Vincente Minnelli, de son vrai nom Lester Anthony Minnelli est un réalisateur américain, né le 28 février 1903 à Chicago, États-Unis et mort le 25 juillet 1986 à Beverly Hills, États-Unis. Vincente Minnelli naît dans une famille de gens du spectacle. Son père, Vincent Minnelli, dirigeait le Minnelli Brothers' Tent Theatre et le jeune Vincente entre dans le monde du spectacle dès l'âge de trois ans. Au début des années 1940, Arthur Freed lui propose de le rejoindre à la MGM. Minnelli trouve alors ternes et statiques les mises en scène hollywoodiennes et entreprend de rendre dans ses films l'atmosphère des artistes qui l'avaient touché, les fauves, les impressionnistes et les surréalistes. Les films de Minnelli sont hauts en couleurs et son habiletéà mêler plusieurs styles le rend célèbre. Il recevra 4 Oscars, pour le meilleur réalisateur et le meilleur film.

    (Source : Wikipédia)

     

    Panneau_10____La_Vie_Passionn_e_de_Vincent_Van_Gogh___affiche

     

     

    Kirk Douglas, né Issur Danielovitch Demsky le 9 décembre 1916 à Amsterdam (État de New York), est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain. C'est le père du comédien et producteur Michael Douglas. Figure majeure du cinéma américain, Kirk Douglas fut l'un des acteurs les plus populaires dans le monde entier dans les années 1950 et ‘60. Nombre de ses films sont devenus des classiques, et il a excellé dans tous les genres. Douglas a tourné avec Stanley Kubrick, Vincente Minnelli, John Huston, Howard Hawks, Otto Preminger, Joseph Leo Mankiewicz, Elia Kazan, Billy Wilder et King Vidor... Ambitieux, séducteur, mégalomane, il fait partie des acteurs américains qui ont le plus marqué la mémoire du public. Sa grande popularité ne s'est jamais démentie et il apparaît aujourd'hui, à 93 ans comme la dernière légende vivante de l'âge d'or d’Hollywood. L'American Film Institute l'a par ailleurs classé 17e plus grande star masculine du cinéma américain de tous les temps en 1999. Retiré du cinéma, il s'occupe de sa fondation pour les enfants défavorisés.

    (Source : Wikipédia)

     

    Film Kirk Douglas au Grand§Hornu

    Kirk Douglas, Grand-Hornu (photo Stidio Hardy, Colfontaine)

     

     

    Kirk Douglas 001

     

     

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    Film Minelli § femmes sur terril

    Kirk Douglas & glâneuses sur terril, Hornu (Photo Studio Hardy, Colfontaine)

     

     

    Anc. charbonnage "Les Vannaux", Wasmes, 3 octobre 1955

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Lust for life – La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh

Interview de Jean-Pierre Bertiaux

 

Réalisée par Rino Noviello et Filip Depuydt

Hornu, le 20 juin 2013

 

 

 Panneau_10____La_Vie_Passionn_e_de_Vincent_Van_Gogh___affiche

 

 

« Je suis fier d’avoir été

dans les bras

de Kirk Douglas ! »

 

 

Rino Noviello : Quel âge avez-vous ?

Jean-Pierre Bertiaux : Je vais avoir 69 ans le 8 janvier.  Je suis né en 1945. 

RN : Quel âge aviez-vous lorsque vous étiez figurant pour le film ?

JPB : 10 ans.

 RN :Comment cela s’est-il passé ?  On vous a contacté ?

JPB : Je vais vous expliquer.  J’étais chez moi en train de faire mes devoirs.  Soudain, ma maman me dit : « Jean-Pierre, viens.  Au charbonnage, il y a tout plein de gens.  Tous tes camarades sont là ».  Et je suis parti.  Il y avait des cercles d’hommes, des cercles de femmes, des cercles d’enfants. 

Il y avait un homme qui passait et qui distribuait des petites plaquettes  en disant : « Attention !  Ne la perdez pas.  Demain, à 8 heures, tu viens avec ta plaquette ».  

Donc, le lendemain, tous les gens qui avaient reçu une plaquette et le type nous donnait des vêtements : des vêtements de ce temps-là.

 Tous les jours, c’était la même chose.  A 16 heures, on devait aller rendre la plaquette, et on nous payait.  Directement, ils nous payaient ; je ne me souviens plus si c’était 20 francs par jour.  Et à 17 heures, on faisait encore des farandoles.  Et le type passait encore pour distribuer des plaquettes aux gens.  Donc, tous les soirs, il choisissait des figurants.

Cela a duré 15 jours comme ça.

Un jour, ma maman était avec moi et elle faisait : « Demain, il ne saura pas venir parce qu’il va au coiffeur ». 

Le type lui répond : « Mais Madame, laissez-le venir !  Vous ne voyez pas que, avec les cheveux qu’il a, il fait très misérable.  Madame, il vaut mieux ainsi !  Pour nous-autres, c’est plus intéressant qu’il ait l’air misérable ».  

Je ne sais pas s’il a sorti un billet de 5 francs ou quelque chose, mais Il a pris ma maman pour l’empêcher de m’envoyer  chez le coiffeur et de retourner avec lui ! 

 

 

RN :Le système des plaquettes en question servait à sélectionner les figurants ?

JPB : Tous les jours, ils choisissaient les  gens et ils les payaient dès qu’ils avaient rapporté les plaquettes.  Et après, ils faisaient une nouvelle sélection et recommençaient.

 

 

RN : Combien de séquences avez-vous tournées ?

JPB : J’en ai tourné beaucoup, avec tous les autres enfants bien sûr, mais  j’ai tourné les deux principales.  Je vais vous expliquer comment :

Il y a un homme qui crie après moi.   Il me dit : « Quel âge est-ce que tu as ? ».  J’ai dit : « 10 ans ».  Bon, il me donne un casque, une lampe de mineur et une petite pelle.  A 10 mètres, il y avait un trou.  Il me fait descendre dans le trou.  Dans ce trou on avait installé une petite lampe.  Le type me dit : « Quand la lampe s’allume, tu remontes du trou». 

Donc, j’attendais dans le trou et quand la lampe s’allumait, hup,  je suis remonté.  Il m’avait dit : «  Quand tu remontes, tu viens vers moi ».  Si vous voulez, c’était comme si j’avais fini ma journée et devais rendre mes   outils.  Ce que je ne savais pas, on me l’a dit après, c’est que Kirk Douglas se trouvait sur le côté, et il me regardait sortir du trou.   Et quand je suis arrivé près de l’homme à qui je devais rende mon matériel, c’est à ce moment-là que Kirk Douglas fait : « Quel âge a ce garçon-là ?»   Ca, on l’entend dans le film.  Alors, le type lui répond : « 10 ans ».  C’était la première fois que j’étais avec lui. 

 

 

Frameries - Catastrophe de l'Agrappe 1879 - dessin 

 

Après, à la deuxième partie, j’ai fait encore plus beau.  C’est quand je suis tué dans le coup de grisou.  Ecoutez, je suis  sur le terril à Wasmes qu’on avait bien nettoyé.  Il y avait toutes des femmes et tous des enfants, et on cassait la gaillette.  On est sur le terril quand, tout d’un coup, on entend la sirène qui retentit pour annoncer le coup de grisou.  Toutes les femmes descendent en courant, les enfants aussi, pour se rendre, en courant, au charbonnage.  Quand on arrive dans le charbonnage, on entre dans une grande salle avec tous des types maquillés ; des morts et des enfants et tout ça...  Et il y a un type qui dit : « Toi, tu viens ici avec ton camarade », et il nous   prend tous les deux par le bras.  Puis, Kirk Douglas arrive, me prend dans ces bras et il va me déposer sur une table.  Puis, il prend quelque chose comme un manteau et me recouvre.   

Une coïncidence énorme : l’enfant qu’il prend dans les bras, mort, c’est justement l’enfant à qui il avait demandé : « Quel âge a cet enfant-là ? ».  Il n’aurait pas su savoir que c’était moi, car quand l’homme est arrivé avec les deux enfants, il nous penchait et n’aurait pas su me reconnaître.  C’est une coïncidence incroyable !

 

Il m’allonge donc sur une table, on met quelque chose sur moi et, tout d’un coup, il rentre un type dans la salle… il hurlait à mort !!  D’après le maquillage, il était tout brûlé.  Moi, j’étais sous le manteau ; je ne m’attendais pas àça, et je bougeais.

Alors le type me dit : « Tu ne peux pas bouger, tu es mort ! »  On a dû refaire la scène 3 à 4 fois. Une fois, il y avait trop de lumière, une fois on tousse, … 

 

Un petit peu après, il vient et me dit : « Tu sais retenir ta respiration ? »   Je lui dis : « Bien oui… ».   Il me dit : « Essaie ».    Et c’était bien.

Puis il dit : « on va venir tout près de toi et je vais te mettre sur la table sans que tu bouges.  Je vais tenir ta cheville, et quand je vais appuyer, tu arrêtes ta respiration ».   Donc, je suis couché, on appuie sur ma cheville et me retire la veste.   C’est alors que je suis filmé.  Et quand on a fini de filmer, on rappuie sur ma cheville, et je peux de nouveau respirer. 

 

Le soir, on se promenait dans les rues où l’on avait nettoyé toutes les rigoles. On avait nettoyé les rigoles à l’aube, bien propre, pour montrer qu’à ce moment-là les enfants jouaient à billes dans les rigoles. 

 

On allait à Wasmes, où il y avait un cinéma ; maintenant on en a fait un home pour les vieux.  On se promenait un peu partout. Les enfants en profitaient pour aller voir un peu par ci, par là. J’ai vu des enfants plus petits que moi encore, et peut-être du même âge, monter dans la gayole. Et la gayole ne descendait peut-être que cinquante centimètres, mais il y en a qui ont hurlé.  Ils avaient peur, bien sûr.  Ceux-là, on leur a dit de se taire.  Il y en a un, il n’arrêtait pas de crier; on l’a fait sortir.  Dans le film, on voit que tous les enfants descendent dans la gayole.

Mais moi, on ne m’a pas fait descendre. Comme je devais être tué dans le coup de grisou,  on ne pouvait pas voir que je descende. Et puis remonte   

 

Et des pellicules de film : des tas comme une maison que j’ai vu brûler !  Je me disais à moi-même : « Ca ne m’étonne pas qu’un film coûte si cher ! »  Et je n’avais encore que 10 ans…

 

Par contre, les adultes, je n’ai pas toujours vu ce qu’ils faisaient, mais ils étaient payés plus que nous-autres. 

 

RN : Alors, vous me disiez que vous étiez fier d’avoir rencontré Kirk Douglas ? 

JPB : Ah oui. De l’avoir vu et surtout  d’avoir été dans ces bras. 

On m’avait dit qu’on tournait un  film avec Kirk Douglas.  J’avais 10 ans, donc je ne le connaissais pas. Mais quand j’ai vieilli, j’ai appris à le connaitre, et c’était un honneur extraordinaire !  J’étais fier.  Je le racontais à tout le monde, mais beaucoup de personnes ne me croyaient pas.  On disait : « Celui-là, c’est un menteur, et si et la.  Mais heureusement, il y en avait quand-même qui s’en souvenaient ! 

 

Hornu - Charbonnage 4 Hornu-Wasmes carte ancienne

 

 

RN :Connaissez-vous  d’autres personnes de la région qui avaient votre âge ?   

JPB : Non, parce que un an après le tournage, mes parents ont déménagé et je ne voyais plus mes camarades du charbonnage 4, actuellement la Cité Van Gogh, à part peut-être un ou deux. 

 

’ailleurs, je ne savais même pas qu’on allait déménager.  J’étais parti à la mer, au « Lys Rouge »à Coxyde.  Et quand je suis descendu du bus en rentrant, ma mère me dit : « Nous n’habitons plus au « Quatre », mais au « Bas Courtils » ».   Je ne savais même pas où cela se trouvait…

Il y a tout de même un camarade qui a récemment été malade et que ma femme et moi sommes allés rendre visite.  Alors, on a parlé un peu de nos souvenirs du tournage avec Kirk Douglas.

 

RN :Kirk Doublas.  Comment était-il ?

JPB : Oh.  Je ne sais plus vraiment vous dire…

RN : Est-ce qu’il était sympa ?

JPB : Je ne sais pas, moi.  Je n’ai jamais eu un mot avec lui.  J’étais enfant.  Il ne m’a jamais adressé la parole.  Je ne lui ai jamais parlé.  Je faisais les scènes qu’on me disait de faire, et c’était tout.

Quand il me prend dans ses bras et me dépose sur une  table sans dire un mot.   De toute façon, j’étais mort.  Il n’allait pas parler à un mort !

 

RN :Est-ce qu’il était difficile de jouer cette scène-là ?

JPB : Bah non.  Il n’y qu’une chose, quand je reçois mon casque et ma lampe de mineur, ils me l’ont fait recommencer cinq, six fois.  Et le type, qui m’avait demandé mon âge et me donné mes outils, me dit : «  Tu sais, pour que ce soit plus vrai, il faut que tu sois un peu fatigué là.  Tu as travaillé toute la journée; quand tu montes avec tous tes outils, il faut que tu sois épuisé ».

Mais ce n’est pas facile quand on n’a que 10 ans.  …

Alors, ils me l’ont fait refaire une dizaine de fois. Je descendais et je remontais  dans le trou.  Ils m’épuisaient un peu à la fois.  Et après une dizaine de fois, je commençais à le sentir. Et cela lui a plu comme ça.

 

RN :Donc, ils ont fait exprès de vous épuiser ? 

JPB : Bah, exprès. .. Il l’ont fait deux, trois fois, remonter pour dire que j’avais été travailler, et pas à la ducasse !

 

RN :Et, est-ce qu’on vous avait maquillé ?

JPB : Non.

RN : Et au niveau des vêtements ?

JPB : C’étaient un court short, une blouse, un faux  châle, …  Des vêtements que mettaient les enfants qui descendaient au fond, qui descendaient travailler au charbonnage. 

 

RN :Tout ça était fourni par l’équipe de cinéma ?

JPB : Ah oui.  Et quand la journée était finie, on devait rendre les outils, toutes les affaires qu’on avait eus.  Après, on rendait notre plaque. Le matin, on devait être làà 8 heures, et on recevait le nécessaire pour les scènes qu’on devait faire. 

Des enfants jouaient dans les rigoles. Il y a beaucoup d’enfants que je n’ai pas vu faire, parce que j’étais occupéà autre chose.  On tournait à plusieurs endroits.

 

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez du matériel qu’il y avait pour le tournage ?  Y avait-il des micros, des caméras ?  Beaucoup de gens ? 

JPB : Je me souviens qu’il y avait un grand escalier et  un homme au-dessus avec un appareil avec lequel il filmait.  Et à chaque fois, il y avait un homme qui criait : « Silence, on tourne ! ».  Alors, on ne pouvait plus parler.

 

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RN :Il le disait en français ou en anglais ?

JPB : En Français.  C’était tous des Belges qui étaient là.

Alors un jour, quand on est revenu de Wasmes, on est arrivé sur la place et il n’y avait  plus rien. On aurait cru qu’il ne s’était rien passé au 4.  Ils étaient déjà tous  partis.  Alors, on a appris qu’ils étaient partis en Hollande, et que sa vie de peintre, donc de Vincent Van Gogh, commençait là en Hollande.   Et l’actrice, la jeune femme qui était là, devant sa femme.  Il parait qu’elle devient sa femme dans le film.

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez de Kirk Douglas physiquement ?  Comment était-il ? Il était grand… ?

JPB : Pour moi, il était assez naturel;  pas plus grand, pas plus petit, pas plus  costaud.  C’était un homme normal, allez.  Pour moi.

 

RN :Avez-vous revu le film après ? 

JPB : Je l’ai vu des années et des années après.  Mais il y avait beaucoup de passages que j’avais faits, mais  pas vus dans le film.  Bien sur, le passage dont je me rappelle, c’est quand Kirk Douglas me demande : « Il a quel âge, cet enfant ? ».  Et le type lui répond : « 10ans ».  Ça, je me rappelle bien. Ça, je me le rappelle vraiment.

Et quand je remonte du trou, je me souviens aussi, et quand il me prend dans les bras et me dépose sur la table.  Je le vois encore très bien; je ne vois pas son visage, mais je vois très bien qu’il me prend dans ses bras et qu’il me dépose.  Je crois que c’était un vieux manteau ou quelque chose qu’il pose sur moi.   Puis, un type qui vient et me dit que je devais retenir ma respiration.  On m’a filmé et quand ils me filmaient, on ne pouvait pas voir que je respirais.   

 

Ce sont toutes de chose dont je me souviens.  J’étais jeune, j’avais 10 ans.

C’est plutôt après, en grandissant, que certains détails me sont revenus ; on a dit ça, on m’a fait faire ça …   Quand on a10 ans, on ne se le rappelle pas.

 

RN :Vous aviez des copains avec vous sur le tournage ?

JPB : Ah oui.  Il y avait tous les copains de la cité : au moins 40 à 50 enfants.  C’était une cité ouvrière.  C’était tous des mineurs qui y habitaient.  Toutes des familles avec 4 à 5 enfants.  Donc, des enfants, il y avait tout plein dans tous les coins !  Depuis, beaucoup de camarades se sont mariés et sont partis habiter ailleurs.  Beaucoup sont décédés.    Si nous étions restés habiter là-bas, j’aurais continuéà habiter avec eux.  Mais du fait que mes parents sont venus habiter ici, au Bas Courtils, je n’ai plus revu ces enfants-là.  J’étais trop jeune pour y aller tout seul.

 

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RN :Avec ces 40 enfants sur le plateau, il devait y avoir de l’ambiance, non ?

JPB : C'est-à-dire qu’ils avaient distribué 40 cartons, mais les enfants partaient à différents endroits.  Il y en avait 20 qui étaient partis d’un côté, 10  de l’autre ou 5 encore ailleurs.  On ne restait pas tous les 40 enfants ensemble.  Et comme j’étais parti dans un coin, je ne voyais pas ce qui passait dans un autre.

 

RN :Et quand vous deviez jouer les scènes, y avait-il des moments d’attente ?  Y avait-il des moments morts pour préparer le matériel ?

JPB : C'est-à-dire que j’étais avec un groupe d’enfants,  et on regardait d’autres enfants qui devaient monter dans la gayole pour descendre dans le trou.  C’était pour montrer que les enfants descendaient dans le fond. 

J’étais là, et un type me dit : « Toi, tu viens ici ». 

C’est lui qui m’a demandé mon âge et qui m’a donné le matériel.   Pour moi, tout était déjà prêt pour tourner là scène.  Ils ont choisi un enfant ainsi.  Ca pouvait être moi ou n’importe qui.

 

RN :C’est  donc le hasard qui a joué ?

JPB : Oui.  Bien que, ce qui a toujours frappé dans ma tête, une coïncidence, c’est que justement, il prend un enfant dans ses bras qui a été tué dans le coup de grisou, et c’est justement le même enfant pour lequel il demande l’âge qu’il a.  Je me demandais s’il se rappelait de moi, mais il n’aurait pas su me reconnaitre, car j’avais la tête penchée.  Il n’aurait pas su voir mon visage.  C’est vraiment une coïncidence à 100% !

 

RN :Ah oui, c’est une belle coïncidence.  Est-ce que vous vous souvenez comment cela s’est passé quand l’équipe de tournage est arrivée à la cite du 4 ?  Est-ce qu’il y avait de l’ambiance ?  Est-ce que les gens en parlaient ? 

JPB : Bien sûr.  Les gens en parlaient beaucoup !  Autour du 4, tout le monde en parlait.  Vous vous rendez bien compte : un film américain avec Kirk Douglas à Hornu !  C’était un événement extraordinaire !  On en parlait presque toujours. 

 

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RN : Combien de temps sont-ils restés ?

JPB : Oh, une semaine à quinze jours, je crois. 

Le dernier jour qu’ils ont  tourné, c’était à l’église de Petit-Wasmes, à la Maison du Peuple, à côté de l’église de petit-Wasmes.  Après, quand ils sont revenus, le lendemain matin il n’y avait plus rien.  Ils ont démarré pendant la nuit certainement.  Il n’y avait plus aucune trace.

Ils y avaient fait comme une sorte de galerie où, je m’en souviens très bien, un figurant était couchéà plat ventre.  C’était fait en surface, creusé dans le sol,  pour montrer comment le travail se passait dans le fond, dans le charbonnage.

 

RN :Dans l’équipe de cinéma autour, est-ce que vous avez entendu  des personnes des Etats-Unis ?  Ils parlaient l’anglais ?  Avez-vous vu le réalisateur ?

JPB : Non.  C’était toujours le même homme qui s’occupait de moi.  C’est lui aussi qui nous donnait les tickets et qui nous disait : « Ne le perds pas, hein ! ».

On rendait les tickets, on nous payait.  C’était la preuve comme quoi on avait été figurant.  Les gens  devaient se mettre en rang de cercle, et on nous donnait de nouveaux tickets.  

Il y avait des personnes qui ne sont passés qu’une seule fois, d’autres deux à trois jours.

 

RN :Et combien est-ce qu’on vous payait ?

JPB : Sincèrement, je ne saurais plus vous dire.  Vingt francs peut-être…  Mais en ce temps-là, vingt francs, c’était beaucoup.

Je suppose que les enfants recevaient 20 francs et les adultes c’était 50 francs.  A ce moment-là.

 

RN :Cela mettait donc du beurre dans les épinards ?

JPB : Ah oui.  Et j’ai une sœur qui avait joué aussi. 

 

RN :Ah bon ?  Dans le même film ?

JPB : Oui. 

RN :Et quelles scènes a-t-elle joué ?

JPB : Elle était ici dans les rues et pendant que les enfants jouaient à billes, on m’a dit qu’elle avait été sur le dos de Kirk Douglas.  Elle l’a raconté plusieurs fois.  Mais, je ne l’ai pas vu car j’étais d’un autre côté.  Il était gentil avec les enfants. Je ne l’ai jamais vu dire à un enfant : « Va-t-en » ou n’importe quoi.  Oh non !  Bien sûr, il ne fallait pas arriver et sauter sur lui ! 

 

RN :Quand on vous a proposé de tourner, étiez-vous stressés ?  Cela vous a amusé ?  Comment est-ce qu’on vit ça en tant qu’enfant ?

JPB : C’était surtout un honneur.  Je ne me rendais pas vraiment compte.  On était avec tous les enfants.   Qu’est-ce qu’on doit faire ?  Et c’est un peu à la fois qu’on nous apprenait.

 

 

 

RN :Pour en revenir à la scène avec le mort.  C’est amusant la façon dont vous expliquez cette scène-là.  Quand monsieur vous prévient de faire attention quand il appuie sur votre cheville. .. 

JPB : Il me demande si  je sais retenir ma respiration.  Ben oui.  On va essayer.  La première fois, j’essaie.

Il me dit : « On va venir, et je vais me mettre au bout de la table.  Sans qu’on le voit, je vais appuyer. 

 « La première fois que j’appuie sur ta cheville, tu arrêtes ta respiration ».  Donc, il appuie sur ma cheville et j’arrête ma respiration.   On me met le manteau, on prend la caméra, on est en train de me filmer.  Ca ne dure pas longtemps ; 2 à 3  secondes qu’ils me filment.  Puis, ils s’en vont et ils appuient de nouveau sur ma cheville pour dire que c’est tout.  Et c’est fini.

 

RN :Vous vous souvenez à quoi ressemblait la caméra qui vous a filmé ?   Elle était petite ou grande ?

JPB : Sincèrement, quand ils m’ont tiré le manteau et quand ils m’ont fait comprendre que je ne pouvais plus respirer, je ne pouvais pas avoir les yeux ouverts ; j’étais mort.  Alors, je n’aurais su rien voir, hein.  J’étais mort et ne pouvais plus respirer.  Je ne pouvais donc pas ouvrir les yeux et regarder ce qui se passait…  Non, non.  J’ai su qu’on prenait une caméra et qu’on me filmait, mais je ne pouvais pas regarder.  Rien du tout.

 

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RN :Est-ce qu’il y avait des éclairages ?  Des spots pour éclairer la scène ?

JPB : Ecoutez, c’était une salle aussi grande que la place ici plus loin.  Il y avait des tables, des gens qui étaient déjà morts, tous maquillés.  A part moi, il y avait encore 4 ou 5 enfants qui avaient été tués dans le coup de grisou aussi. 

 

RN : Est-ce que vous avez encore fait du cinéma par la suite ?

JPB : Non, c’était l’unique fois !  Je n’ai plus jamais fait du cinéma.

Pourquoi j’ai été méchant, c’est quand on est allé voir ma photo chez le photographe. Des pleurs !  

C’était pour croire qu’on m’avait tout volé !  Mes parents avaient été voir avant pour en avoir deux, trois, mais ils vendaient ça à un prix !!!  On était dix enfants nous-autres, et mes parents n’avaient certainement pas les moyens pour acheter des photos ainsi. 

Il y avait les photos de toutes les scènes.  J’ai donc vu chaque scène à laquelle j’avais participée, mais aussi les autres dans lesquelles je n’avais rien à voir. 

 

RN :Y a-t-il des choses amusantes qui se sont passées durant le tournage ?  Avez-vous entendu des anecdotes un peu particulières ?

JPB : Ecoutez.  On avait fait rentrer tout le monde dans la grande salle de la Maison du Peuple de Petit-Wasmes.  Comme j’allais rentrer dans la salle, un type est arrivé en me disant que je ne pouvais pas rentrer.  On ne pouvait pas me voir, puisque j’étais mort dans une scène précédente.  On me laisse donc à la porte.  Mais j’étais tout seul à la porte …

De l’autre côté, juste à côté de l’église se trouvait une caravane.  A 10 ans, je n’avais jamais vu une caravane ainsi.  Pour moi, c’était un château ! 

 Il y avait une femme, je suppose une jeune fille, une femme, jeune, frêle, bien belle, qui me fait signe.  Elle ouvre la caravane et m’y fait monter.  Elle me demande ce que je fais là.  Alors, je lui explique que je ne peux pas rentrer dans la Maison du Peuple à cause de la scène avec le coup de grisou.  Alors, elle m’apporte une orange et une banane, que j’ai mangées là dans la caravane avec elle.  Cela a duré le temps que tout le monde ressortent de la  Maison du Peuple.

Plus tard, j’ai appris que c’était l’actrice qui deviendrait sa femme en Hollande.  D’Hornu, ils sont partis en Hollande où commence sa vie de peintre.  Il y rencontre cette femme-ci et elle devient sa femme. 

 

 

Pamela Brown

 

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez de la scène qu’on a tournée dans la Maison du Peuple ?

JPB : Non  Il parait qu’ils étaient tous là et que des personnes ont parlé, ont discuté, je ne l’ai jamais vraiment su. 

 

RN : Est-ce qu’on vous a offert une place de cinéma pour aller voir le film ?

JPB : Non.   Je l’ai simplement vu ici à la télévision. 

RN :Combien de temps après ?

JPB : C’est bien plus tard, quand mes parents avaient su acheter leur première télévision.  

Et je me souviens très bien quand j’entendais dans film : « Quel âge a cet enfant ? », que j’ai dit : « Ca, c’est moi !! ».

Mais quand je remontais de la fosse, je ne me suis même pas reconnu.

 

RN :Votre sœur était plus jeune que vous ?

JPB : Oui, on a quasiment le même âge ; elle a un an et huit jours de moins que moi.  Pendant 8 jours, on a le même âge.

 

FD :Comme vous avez été dans les bras de Kirk Douglas, est-ce que vous avez continuéà suivre un peu sa carrière ?  Avez-vous vu ses autres films ?   

JPB : Ohlala !  On ne pouvait pas passer un film avec Kirk Douglas que je n’étais pas là !  Vous comprenez bien que j’étais sot de le voir !  Que ce soit n’importe quel film.  On va en montrer un maintenant, je vais encore écouter car je ne vois plus très bien.  Malheureusement, je ne le verrais plus, mais j’entends sa voix et je sais qu’il est là.  Ma femme dit : « Regarde, c’est Kirk Douglas ». 

A partir de ce jour-là, je l’aime énormément.  Si on me demande quel est mon acteur préféré au monde, c’est Kirk Douglas !  Oh oui.  D’ailleurs, il y a certaines scènes qui m’ont tellement marquées que je ne les oublierai jamais !

 

RN :Parmi les films que vous avez vus ensuite, y en a-t-il un que vous aimez particulièrement ?

JPB : Ah oui.  Il y a beaucoup de ses films que j’adore…  Avec les gladiateurs : Ben Hur.

Il faut savoir que j’ai été gravement malade.  Mon cerveau s’est arrêté pendant six semaines (encéphalite). J’étais couché ici et 6 semaines après je me suis réveilléà la clinique.  Je ne connaissais plus ma femme, plus mes enfants, mes parents.  Je ne savais même plus comment je m’appelais.  Le cœur continuait à battre, mais c’est le cerveau qui s’était arrêté.  Carrément.  Alors, j’ai perdu beaucoup beaucoup de ma mémoire.

 

RN :Quelle était votre profession ?

JPB : J’ai travailléà l’âge de 15 ans dans la faïencerie de Thulin, pour 8,90 francs de l’heure.  Quand je suis rentré la première fois avec ma semaine, j’ai tout mis sur la table en pensant que j’avais gagné des millions.  Peu importe.  J’y ai travaillé pendant 8 ans.

Après, je suis parti travailler dans une usine à tubes à Jemappes, où je suis resté 15 ans. 

J’étais mis au chômage au mois de juin. Mon préavis allait jusqu’au mois de juillet, le mois d’août mon congé payé, et j’ai commencéà pointer le 1er septembre.  Un mois et demi après je suis tombé malade. 

 

 

Hornu, le 20 juin 2013

 

 

 


 

 

Sud Presse

 

 

Kirk Douglas et les Borains

 

<P>Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. <CREDIT> Reprod. archives famille hardy</CREDIT> </P>

Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. Reprod. archives famille hardy

 

n.c.

 

 

Hornu-Wasmes charbonnage

 

En 1955, il a tourné Van Gogh sur nos terrils: Paul Hardy était le photographe de plateau

 

En empruntant l’axiale boraine, vous constaterez l’état de vétusté très avancé d’un imposant bâtiment de mine ayant appartenu au charbonnage d’Hornu-Wasmes, le numéro six pour être précis. Il offre toutefois une importante trace du passé, trace culturelle de toute façon. Et même cinématographique: un certain Kirk Douglas y a tourné, dans le rôle de Van Gogh.

 

Le peintre Vincent Van Gogh a vécu au Borinage entre décembre 1878 et octobre 1880, d’abord comme prêcheur à Petit-Wasmes, puis à Cuesmes, où il est la recherche de lui-même et d’une nouvelle vocation artistique.

 

En 1955, le réalisateur de cinéma Vincente Minelli débarque au studio Hardy à Wasmes. Il cherche un photographe de plateau pour les scènes qu’il compte tourner, dans le Borinage, pour le film sur Vincent Van Gogh, avec Kirk Douglas. Sur les terrils mais aussi sur le site du charbonnage d’Hornu-Wasmes.

 

Il a entendu parler du jeune photographe Paul Hardy et lui demande de travailler pour lui. Il a 22 ans, vient de terminer ses études de photos avec entre autres un stage au studio Haccourt à Paris. Et c’est pour lui une belle occasion de se faire connaître.

 

À 79 ans, Paul Hardy a pris du recul avec la photo et c’est donc sa fille Christine et son époux qui ont repris le négoce local. Avec une légère pointe de nostalgie, ils nous ont ouvert l’album de famille et surtout permis de reproduire quelques clichés pris par Paul Hardy. La gorge légèrement serrée , ils évoquent leurs souvenirs.

 

Lorsque papa évoquait ces moments que je n’ai pas connus, je suis née après, précise Christine, on sentait qu’il avait vécu des journées inoubliables qui l’ont marquéà vie. Encore maintenant il en parle. Il parle souvent de Kirk Douglas, un artiste très jovial et très accessible, tout comme du réalisateur qui a un jour débarquéà la maison demandant s’il était bien chez Paul Hardy et si papa voulait bien être photographe de plateau.

 

Son boulot consistait à faire des photos du tournage pendant la journée. Lorsqu’il rentrait, il développait ses films et ensuite la nuit il imprimait ses photos. ”

 

Celles-ci étaient présentées à Vincente Minelli le lendemain matin et une nouvelle journée commençait.

 

“ C’est clair que pour lui, cela a été un moment intense, magique, exceptionnel. Et lorsque l’occasion se présente de voir ce film, ben... cela nous fait toujours quelque chose!

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - sur le terril

Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. Reprod. archives famille hardy

 

Article de Pascal Tierce

 

 

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - préparation

 

 

 

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - vue depuis terril

 

 

 


 

 

Jean-Pierre Bertiaux (1955)

Film Kerk Douglas - photo Jean-Pierre Bertiaux 10 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Bertiaux (2013)

Film Kerk Douglas - photo Jean-Pierre Bertiaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

Lust for life – La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh

Interview de Jean-Pierre Bertiaux

 

Réalisée par Rino Noviello et Filip Depuydt

Hornu, le 20 juin 2013

 

 

 Panneau_10____La_Vie_Passionn_e_de_Vincent_Van_Gogh___affiche

 

 

« Je suis fier d’avoir été

dans les bras

de Kirk Douglas ! »

 

 

Rino Noviello : Quel âge avez-vous ?

Jean-Pierre Bertiaux : Je vais avoir 69 ans le 8 janvier.  Je suis né en 1945. 

RN : Quel âge aviez-vous lorsque vous étiez figurant pour le film ?

JPB : 10 ans.

 RN :Comment cela s’est-il passé ?  On vous a contacté ?

JPB : Je vais vous expliquer.  J’étais chez moi en train de faire mes devoirs.  Soudain, ma maman me dit : « Jean-Pierre, viens.  Au charbonnage, il y a tout plein de gens.  Tous tes camarades sont là ».  Et je suis parti.  Il y avait des cercles d’hommes, des cercles de femmes, des cercles d’enfants. 

Il y avait un homme qui passait et qui distribuait des petites plaquettes  en disant : « Attention !  Ne la perdez pas.  Demain, à 8 heures, tu viens avec ta plaquette ».  

Donc, le lendemain, tous les gens qui avaient reçu une plaquette et le type nous donnait des vêtements : des vêtements de ce temps-là.

 Tous les jours, c’était la même chose.  A 16 heures, on devait aller rendre la plaquette, et on nous payait.  Directement, ils nous payaient ; je ne me souviens plus si c’était 20 francs par jour.  Et à 17 heures, on faisait encore des farandoles.  Et le type passait encore pour distribuer des plaquettes aux gens.  Donc, tous les soirs, il choisissait des figurants.

Cela a duré 15 jours comme ça.

Un jour, ma maman était avec moi et elle faisait : « Demain, il ne saura pas venir parce qu’il va au coiffeur ». 

Le type lui répond : « Mais Madame, laissez-le venir !  Vous ne voyez pas que, avec les cheveux qu’il a, il fait très misérable.  Madame, il vaut mieux ainsi !  Pour nous-autres, c’est plus intéressant qu’il ait l’air misérable ».  

Je ne sais pas s’il a sorti un billet de 5 francs ou quelque chose, mais Il a pris ma maman pour l’empêcher de m’envoyer  chez le coiffeur et de retourner avec lui ! 

 

 

RN :Le système des plaquettes en question servait à sélectionner les figurants ?

JPB : Tous les jours, ils choisissaient les  gens et ils les payaient dès qu’ils avaient rapporté les plaquettes.  Et après, ils faisaient une nouvelle sélection et recommençaient.

 

 

RN : Combien de séquences avez-vous tournées ?

JPB : J’en ai tourné beaucoup, avec tous les autres enfants bien sûr, mais  j’ai tourné les deux principales.  Je vais vous expliquer comment :

Il y a un homme qui crie après moi.   Il me dit : « Quel âge est-ce que tu as ? ».  J’ai dit : « 10 ans ».  Bon, il me donne un casque, une lampe de mineur et une petite pelle.  A 10 mètres, il y avait un trou.  Il me fait descendre dans le trou.  Dans ce trou on avait installé une petite lampe.  Le type me dit : « Quand la lampe s’allume, tu remontes du trou». 

Donc, j’attendais dans le trou et quand la lampe s’allumait, hup,  je suis remonté.  Il m’avait dit : «  Quand tu remontes, tu viens vers moi ».  Si vous voulez, c’était comme si j’avais fini ma journée et devais rendre mes   outils.  Ce que je ne savais pas, on me l’a dit après, c’est que Kirk Douglas se trouvait sur le côté, et il me regardait sortir du trou.   Et quand je suis arrivé près de l’homme à qui je devais rende mon matériel, c’est à ce moment-là que Kirk Douglas fait : « Quel âge a ce garçon-là ?»   Ca, on l’entend dans le film.  Alors, le type lui répond : « 10 ans ».  C’était la première fois que j’étais avec lui. 

 

 

Frameries - Catastrophe de l'Agrappe 1879 - dessin 

 

Après, à la deuxième partie, j’ai fait encore plus beau.  C’est quand je suis tué dans le coup de grisou.  Ecoutez, je suis  sur le terril à Wasmes qu’on avait bien nettoyé.  Il y avait toutes des femmes et tous des enfants, et on cassait la gaillette.  On est sur le terril quand, tout d’un coup, on entend la sirène qui retentit pour annoncer le coup de grisou.  Toutes les femmes descendent en courant, les enfants aussi, pour se rendre, en courant, au charbonnage.  Quand on arrive dans le charbonnage, on entre dans une grande salle avec tous des types maquillés ; des morts et des enfants et tout ça...  Et il y a un type qui dit : « Toi, tu viens ici avec ton camarade », et il nous   prend tous les deux par le bras.  Puis, Kirk Douglas arrive, me prend dans ces bras et il va me déposer sur une table.  Puis, il prend quelque chose comme un manteau et me recouvre.   

Une coïncidence énorme : l’enfant qu’il prend dans les bras, mort, c’est justement l’enfant à qui il avait demandé : « Quel âge a cet enfant-là ? ».  Il n’aurait pas su savoir que c’était moi, car quand l’homme est arrivé avec les deux enfants, il nous penchait et n’aurait pas su me reconnaître.  C’est une coïncidence incroyable !

 

Il m’allonge donc sur une table, on met quelque chose sur moi et, tout d’un coup, il rentre un type dans la salle… il hurlait à mort !!  D’après le maquillage, il était tout brûlé.  Moi, j’étais sous le manteau ; je ne m’attendais pas àça, et je bougeais.

Alors le type me dit : « Tu ne peux pas bouger, tu es mort ! »  On a dû refaire la scène 3 à 4 fois. Une fois, il y avait trop de lumière, une fois on tousse, … 

 

Un petit peu après, il vient et me dit : « Tu sais retenir ta respiration ? »   Je lui dis : « Bien oui… ».   Il me dit : « Essaie ».    Et c’était bien.

Puis il dit : « on va venir tout près de toi et je vais te mettre sur la table sans que tu bouges.  Je vais tenir ta cheville, et quand je vais appuyer, tu arrêtes ta respiration ».   Donc, je suis couché, on appuie sur ma cheville et me retire la veste.   C’est alors que je suis filmé.  Et quand on a fini de filmer, on rappuie sur ma cheville, et je peux de nouveau respirer. 

 

Le soir, on se promenait dans les rues où l’on avait nettoyé toutes les rigoles. On avait nettoyé les rigoles à l’aube, bien propre, pour montrer qu’à ce moment-là les enfants jouaient à billes dans les rigoles. 

 

On allait à Wasmes, où il y avait un cinéma ; maintenant on en a fait un home pour les vieux.  On se promenait un peu partout. Les enfants en profitaient pour aller voir un peu par ci, par là. J’ai vu des enfants plus petits que moi encore, et peut-être du même âge, monter dans la gayole. Et la gayole ne descendait peut-être que cinquante centimètres, mais il y en a qui ont hurlé.  Ils avaient peur, bien sûr.  Ceux-là, on leur a dit de se taire.  Il y en a un, il n’arrêtait pas de crier; on l’a fait sortir.  Dans le film, on voit que tous les enfants descendent dans la gayole.

Mais moi, on ne m’a pas fait descendre. Comme je devais être tué dans le coup de grisou,  on ne pouvait pas voir que je descende. Et puis remonte   

 

Et des pellicules de film : des tas comme une maison que j’ai vu brûler !  Je me disais à moi-même : « Ca ne m’étonne pas qu’un film coûte si cher ! »  Et je n’avais encore que 10 ans…

 

Par contre, les adultes, je n’ai pas toujours vu ce qu’ils faisaient, mais ils étaient payés plus que nous-autres. 

 

RN : Alors, vous me disiez que vous étiez fier d’avoir rencontré Kirk Douglas ? 

JPB : Ah oui. De l’avoir vu et surtout  d’avoir été dans ces bras. 

On m’avait dit qu’on tournait un  film avec Kirk Douglas.  J’avais 10 ans, donc je ne le connaissais pas. Mais quand j’ai vieilli, j’ai appris à le connaitre, et c’était un honneur extraordinaire !  J’étais fier.  Je le racontais à tout le monde, mais beaucoup de personnes ne me croyaient pas.  On disait : « Celui-là, c’est un menteur, et si et la.  Mais heureusement, il y en avait quand-même qui s’en souvenaient ! 

 

Hornu - Charbonnage 4 Hornu-Wasmes carte ancienne

 

 

RN :Connaissez-vous  d’autres personnes de la région qui avaient votre âge ?   

JPB : Non, parce que un an après le tournage, mes parents ont déménagé et je ne voyais plus mes camarades du charbonnage 4, actuellement la Cité Van Gogh, à part peut-être un ou deux. 

 

’ailleurs, je ne savais même pas qu’on allait déménager.  J’étais parti à la mer, au « Lys Rouge »à Coxyde.  Et quand je suis descendu du bus en rentrant, ma mère me dit : « Nous n’habitons plus au « Quatre », mais au « Bas Courtils » ».   Je ne savais même pas où cela se trouvait…

Il y a tout de même un camarade qui a récemment été malade et que ma femme et moi sommes allés rendre visite.  Alors, on a parlé un peu de nos souvenirs du tournage avec Kirk Douglas.

 

RN :Kirk Doublas.  Comment était-il ?

JPB : Oh.  Je ne sais plus vraiment vous dire…

RN : Est-ce qu’il était sympa ?

JPB : Je ne sais pas, moi.  Je n’ai jamais eu un mot avec lui.  J’étais enfant.  Il ne m’a jamais adressé la parole.  Je ne lui ai jamais parlé.  Je faisais les scènes qu’on me disait de faire, et c’était tout.

Quand il me prend dans ses bras et me dépose sur une  table sans dire un mot.   De toute façon, j’étais mort.  Il n’allait pas parler à un mort !

 

RN :Est-ce qu’il était difficile de jouer cette scène-là ?

JPB : Bah non.  Il n’y qu’une chose, quand je reçois mon casque et ma lampe de mineur, ils me l’ont fait recommencer cinq, six fois.  Et le type, qui m’avait demandé mon âge et me donné mes outils, me dit : «  Tu sais, pour que ce soit plus vrai, il faut que tu sois un peu fatigué là.  Tu as travaillé toute la journée; quand tu montes avec tous tes outils, il faut que tu sois épuisé ».

Mais ce n’est pas facile quand on n’a que 10 ans.  …

Alors, ils me l’ont fait refaire une dizaine de fois. Je descendais et je remontais  dans le trou.  Ils m’épuisaient un peu à la fois.  Et après une dizaine de fois, je commençais à le sentir. Et cela lui a plu comme ça.

 

RN :Donc, ils ont fait exprès de vous épuiser ? 

JPB : Bah, exprès. .. Il l’ont fait deux, trois fois, remonter pour dire que j’avais été travailler, et pas à la ducasse !

 

RN :Et, est-ce qu’on vous avait maquillé ?

JPB : Non.

RN : Et au niveau des vêtements ?

JPB : C’étaient un court short, une blouse, un faux  châle, …  Des vêtements que mettaient les enfants qui descendaient au fond, qui descendaient travailler au charbonnage. 

 

RN :Tout ça était fourni par l’équipe de cinéma ?

JPB : Ah oui.  Et quand la journée était finie, on devait rendre les outils, toutes les affaires qu’on avait eus.  Après, on rendait notre plaque. Le matin, on devait être làà 8 heures, et on recevait le nécessaire pour les scènes qu’on devait faire. 

Des enfants jouaient dans les rigoles. Il y a beaucoup d’enfants que je n’ai pas vu faire, parce que j’étais occupéà autre chose.  On tournait à plusieurs endroits.

 

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez du matériel qu’il y avait pour le tournage ?  Y avait-il des micros, des caméras ?  Beaucoup de gens ? 

JPB : Je me souviens qu’il y avait un grand escalier et  un homme au-dessus avec un appareil avec lequel il filmait.  Et à chaque fois, il y avait un homme qui criait : « Silence, on tourne ! ».  Alors, on ne pouvait plus parler.

 

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RN :Il le disait en français ou en anglais ?

JPB : En Français.  C’était tous des Belges qui étaient là.

Alors un jour, quand on est revenu de Wasmes, on est arrivé sur la place et il n’y avait  plus rien. On aurait cru qu’il ne s’était rien passé au 4.  Ils étaient déjà tous  partis.  Alors, on a appris qu’ils étaient partis en Hollande, et que sa vie de peintre, donc de Vincent Van Gogh, commençait là en Hollande.   Et l’actrice, la jeune femme qui était là, devant sa femme.  Il parait qu’elle devient sa femme dans le film.

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez de Kirk Douglas physiquement ?  Comment était-il ? Il était grand… ?

JPB : Pour moi, il était assez naturel;  pas plus grand, pas plus petit, pas plus  costaud.  C’était un homme normal, allez.  Pour moi.

 

RN :Avez-vous revu le film après ? 

JPB : Je l’ai vu des années et des années après.  Mais il y avait beaucoup de passages que j’avais faits, mais  pas vus dans le film.  Bien sur, le passage dont je me rappelle, c’est quand Kirk Douglas me demande : « Il a quel âge, cet enfant ? ».  Et le type lui répond : « 10ans ».  Ça, je me rappelle bien. Ça, je me le rappelle vraiment.

Et quand je remonte du trou, je me souviens aussi, et quand il me prend dans les bras et me dépose sur la table.  Je le vois encore très bien; je ne vois pas son visage, mais je vois très bien qu’il me prend dans ses bras et qu’il me dépose.  Je crois que c’était un vieux manteau ou quelque chose qu’il pose sur moi.   Puis, un type qui vient et me dit que je devais retenir ma respiration.  On m’a filmé et quand ils me filmaient, on ne pouvait pas voir que je respirais.   

 

Ce sont toutes de chose dont je me souviens.  J’étais jeune, j’avais 10 ans.

C’est plutôt après, en grandissant, que certains détails me sont revenus ; on a dit ça, on m’a fait faire ça …   Quand on a10 ans, on ne se le rappelle pas.

 

RN :Vous aviez des copains avec vous sur le tournage ?

JPB : Ah oui.  Il y avait tous les copains de la cité : au moins 40 à 50 enfants.  C’était une cité ouvrière.  C’était tous des mineurs qui y habitaient.  Toutes des familles avec 4 à 5 enfants.  Donc, des enfants, il y avait tout plein dans tous les coins !  Depuis, beaucoup de camarades se sont mariés et sont partis habiter ailleurs.  Beaucoup sont décédés.    Si nous étions restés habiter là-bas, j’aurais continuéà habiter avec eux.  Mais du fait que mes parents sont venus habiter ici, au Bas Courtils, je n’ai plus revu ces enfants-là.  J’étais trop jeune pour y aller tout seul.

 

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RN :Avec ces 40 enfants sur le plateau, il devait y avoir de l’ambiance, non ?

JPB : C'est-à-dire qu’ils avaient distribué 40 cartons, mais les enfants partaient à différents endroits.  Il y en avait 20 qui étaient partis d’un côté, 10  de l’autre ou 5 encore ailleurs.  On ne restait pas tous les 40 enfants ensemble.  Et comme j’étais parti dans un coin, je ne voyais pas ce qui passait dans un autre.

 

RN :Et quand vous deviez jouer les scènes, y avait-il des moments d’attente ?  Y avait-il des moments morts pour préparer le matériel ?

JPB : C'est-à-dire que j’étais avec un groupe d’enfants,  et on regardait d’autres enfants qui devaient monter dans la gayole pour descendre dans le trou.  C’était pour montrer que les enfants descendaient dans le fond. 

J’étais là, et un type me dit : « Toi, tu viens ici ». 

C’est lui qui m’a demandé mon âge et qui m’a donné le matériel.   Pour moi, tout était déjà prêt pour tourner là scène.  Ils ont choisi un enfant ainsi.  Ca pouvait être moi ou n’importe qui.

 

RN :C’est  donc le hasard qui a joué ?

JPB : Oui.  Bien que, ce qui a toujours frappé dans ma tête, une coïncidence, c’est que justement, il prend un enfant dans ses bras qui a été tué dans le coup de grisou, et c’est justement le même enfant pour lequel il demande l’âge qu’il a.  Je me demandais s’il se rappelait de moi, mais il n’aurait pas su me reconnaitre, car j’avais la tête penchée.  Il n’aurait pas su voir mon visage.  C’est vraiment une coïncidence à 100% !

 

RN :Ah oui, c’est une belle coïncidence.  Est-ce que vous vous souvenez comment cela s’est passé quand l’équipe de tournage est arrivée à la cite du 4 ?  Est-ce qu’il y avait de l’ambiance ?  Est-ce que les gens en parlaient ? 

JPB : Bien sûr.  Les gens en parlaient beaucoup !  Autour du 4, tout le monde en parlait.  Vous vous rendez bien compte : un film américain avec Kirk Douglas à Hornu !  C’était un événement extraordinaire !  On en parlait presque toujours. 

 

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RN : Combien de temps sont-ils restés ?

JPB : Oh, une semaine à quinze jours, je crois. 

Le dernier jour qu’ils ont  tourné, c’était à l’église de Petit-Wasmes, à la Maison du Peuple, à côté de l’église de petit-Wasmes.  Après, quand ils sont revenus, le lendemain matin il n’y avait plus rien.  Ils ont démarré pendant la nuit certainement.  Il n’y avait plus aucune trace.

Ils y avaient fait comme une sorte de galerie où, je m’en souviens très bien, un figurant était couchéà plat ventre.  C’était fait en surface, creusé dans le sol,  pour montrer comment le travail se passait dans le fond, dans le charbonnage.

 

RN :Dans l’équipe de cinéma autour, est-ce que vous avez entendu  des personnes des Etats-Unis ?  Ils parlaient l’anglais ?  Avez-vous vu le réalisateur ?

JPB : Non.  C’était toujours le même homme qui s’occupait de moi.  C’est lui aussi qui nous donnait les tickets et qui nous disait : « Ne le perds pas, hein ! ».

On rendait les tickets, on nous payait.  C’était la preuve comme quoi on avait été figurant.  Les gens  devaient se mettre en rang de cercle, et on nous donnait de nouveaux tickets.  

Il y avait des personnes qui ne sont passés qu’une seule fois, d’autres deux à trois jours.

 

RN :Et combien est-ce qu’on vous payait ?

JPB : Sincèrement, je ne saurais plus vous dire.  Vingt francs peut-être…  Mais en ce temps-là, vingt francs, c’était beaucoup.

Je suppose que les enfants recevaient 20 francs et les adultes c’était 50 francs.  A ce moment-là.

 

RN :Cela mettait donc du beurre dans les épinards ?

JPB : Ah oui.  Et j’ai une sœur qui avait joué aussi. 

 

RN :Ah bon ?  Dans le même film ?

JPB : Oui. 

RN :Et quelles scènes a-t-elle joué ?

JPB : Elle était ici dans les rues et pendant que les enfants jouaient à billes, on m’a dit qu’elle avait été sur le dos de Kirk Douglas.  Elle l’a raconté plusieurs fois.  Mais, je ne l’ai pas vu car j’étais d’un autre côté.  Il était gentil avec les enfants. Je ne l’ai jamais vu dire à un enfant : « Va-t-en » ou n’importe quoi.  Oh non !  Bien sûr, il ne fallait pas arriver et sauter sur lui ! 

 

RN :Quand on vous a proposé de tourner, étiez-vous stressés ?  Cela vous a amusé ?  Comment est-ce qu’on vit ça en tant qu’enfant ?

JPB : C’était surtout un honneur.  Je ne me rendais pas vraiment compte.  On était avec tous les enfants.   Qu’est-ce qu’on doit faire ?  Et c’est un peu à la fois qu’on nous apprenait.

 

 

 

RN :Pour en revenir à la scène avec le mort.  C’est amusant la façon dont vous expliquez cette scène-là.  Quand monsieur vous prévient de faire attention quand il appuie sur votre cheville. .. 

JPB : Il me demande si  je sais retenir ma respiration.  Ben oui.  On va essayer.  La première fois, j’essaie.

Il me dit : « On va venir, et je vais me mettre au bout de la table.  Sans qu’on le voit, je vais appuyer. 

 « La première fois que j’appuie sur ta cheville, tu arrêtes ta respiration ».  Donc, il appuie sur ma cheville et j’arrête ma respiration.   On me met le manteau, on prend la caméra, on est en train de me filmer.  Ca ne dure pas longtemps ; 2 à 3  secondes qu’ils me filment.  Puis, ils s’en vont et ils appuient de nouveau sur ma cheville pour dire que c’est tout.  Et c’est fini.

 

RN :Vous vous souvenez à quoi ressemblait la caméra qui vous a filmé ?   Elle était petite ou grande ?

JPB : Sincèrement, quand ils m’ont tiré le manteau et quand ils m’ont fait comprendre que je ne pouvais plus respirer, je ne pouvais pas avoir les yeux ouverts ; j’étais mort.  Alors, je n’aurais su rien voir, hein.  J’étais mort et ne pouvais plus respirer.  Je ne pouvais donc pas ouvrir les yeux et regarder ce qui se passait…  Non, non.  J’ai su qu’on prenait une caméra et qu’on me filmait, mais je ne pouvais pas regarder.  Rien du tout.

 

Van_Gogh_grille_Ch_teau_De_Gorge

 

 

RN :Est-ce qu’il y avait des éclairages ?  Des spots pour éclairer la scène ?

JPB : Ecoutez, c’était une salle aussi grande que la place ici plus loin.  Il y avait des tables, des gens qui étaient déjà morts, tous maquillés.  A part moi, il y avait encore 4 ou 5 enfants qui avaient été tués dans le coup de grisou aussi. 

 

RN : Est-ce que vous avez encore fait du cinéma par la suite ?

JPB : Non, c’était l’unique fois !  Je n’ai plus jamais fait du cinéma.

Pourquoi j’ai été méchant, c’est quand on est allé voir ma photo chez le photographe. Des pleurs !  

C’était pour croire qu’on m’avait tout volé !  Mes parents avaient été voir avant pour en avoir deux, trois, mais ils vendaient ça à un prix !!!  On était dix enfants nous-autres, et mes parents n’avaient certainement pas les moyens pour acheter des photos ainsi. 

Il y avait les photos de toutes les scènes.  J’ai donc vu chaque scène à laquelle j’avais participée, mais aussi les autres dans lesquelles je n’avais rien à voir. 

 

RN :Y a-t-il des choses amusantes qui se sont passées durant le tournage ?  Avez-vous entendu des anecdotes un peu particulières ?

JPB : Ecoutez.  On avait fait rentrer tout le monde dans la grande salle de la Maison du Peuple de Petit-Wasmes.  Comme j’allais rentrer dans la salle, un type est arrivé en me disant que je ne pouvais pas rentrer.  On ne pouvait pas me voir, puisque j’étais mort dans une scène précédente.  On me laisse donc à la porte.  Mais j’étais tout seul à la porte …

De l’autre côté, juste à côté de l’église se trouvait une caravane.  A 10 ans, je n’avais jamais vu une caravane ainsi.  Pour moi, c’était un château ! 

 Il y avait une femme, je suppose une jeune fille, une femme, jeune, frêle, bien belle, qui me fait signe.  Elle ouvre la caravane et m’y fait monter.  Elle me demande ce que je fais là.  Alors, je lui explique que je ne peux pas rentrer dans la Maison du Peuple à cause de la scène avec le coup de grisou.  Alors, elle m’apporte une orange et une banane, que j’ai mangées là dans la caravane avec elle.  Cela a duré le temps que tout le monde ressortent de la  Maison du Peuple.

Plus tard, j’ai appris que c’était l’actrice qui deviendrait sa femme en Hollande.  D’Hornu, ils sont partis en Hollande où commence sa vie de peintre.  Il y rencontre cette femme-ci et elle devient sa femme. 

 

 

Pamela Brown

 

 

RN :Est-ce que vous vous souvenez de la scène qu’on a tournée dans la Maison du Peuple ?

JPB : Non  Il parait qu’ils étaient tous là et que des personnes ont parlé, ont discuté, je ne l’ai jamais vraiment su. 

 

RN : Est-ce qu’on vous a offert une place de cinéma pour aller voir le film ?

JPB : Non.   Je l’ai simplement vu ici à la télévision. 

RN :Combien de temps après ?

JPB : C’est bien plus tard, quand mes parents avaient su acheter leur première télévision.  

Et je me souviens très bien quand j’entendais dans film : « Quel âge a cet enfant ? », que j’ai dit : « Ca, c’est moi !! ».

Mais quand je remontais de la fosse, je ne me suis même pas reconnu.

 

RN :Votre sœur était plus jeune que vous ?

JPB : Oui, on a quasiment le même âge ; elle a un an et huit jours de moins que moi.  Pendant 8 jours, on a le même âge.

 

FD :Comme vous avez été dans les bras de Kirk Douglas, est-ce que vous avez continuéà suivre un peu sa carrière ?  Avez-vous vu ses autres films ?   

JPB : Ohlala !  On ne pouvait pas passer un film avec Kirk Douglas que je n’étais pas là !  Vous comprenez bien que j’étais sot de le voir !  Que ce soit n’importe quel film.  On va en montrer un maintenant, je vais encore écouter car je ne vois plus très bien.  Malheureusement, je ne le verrais plus, mais j’entends sa voix et je sais qu’il est là.  Ma femme dit : « Regarde, c’est Kirk Douglas ». 

A partir de ce jour-là, je l’aime énormément.  Si on me demande quel est mon acteur préféré au monde, c’est Kirk Douglas !  Oh oui.  D’ailleurs, il y a certaines scènes qui m’ont tellement marquées que je ne les oublierai jamais !

 

RN :Parmi les films que vous avez vus ensuite, y en a-t-il un que vous aimez particulièrement ?

JPB : Ah oui.  Il y a beaucoup de ses films que j’adore…  Avec les gladiateurs : Ben Hur.

Il faut savoir que j’ai été gravement malade.  Mon cerveau s’est arrêté pendant six semaines (encéphalite). J’étais couché ici et 6 semaines après je me suis réveilléà la clinique.  Je ne connaissais plus ma femme, plus mes enfants, mes parents.  Je ne savais même plus comment je m’appelais.  Le cœur continuait à battre, mais c’est le cerveau qui s’était arrêté.  Carrément.  Alors, j’ai perdu beaucoup beaucoup de ma mémoire.

 

RN :Quelle était votre profession ?

JPB : J’ai travailléà l’âge de 15 ans dans la faïencerie de Thulin, pour 8,90 francs de l’heure.  Quand je suis rentré la première fois avec ma semaine, j’ai tout mis sur la table en pensant que j’avais gagné des millions.  Peu importe.  J’y ai travaillé pendant 8 ans.

Après, je suis parti travailler dans une usine à tubes à Jemappes, où je suis resté 15 ans. 

J’étais mis au chômage au mois de juin. Mon préavis allait jusqu’au mois de juillet, le mois d’août mon congé payé, et j’ai commencéà pointer le 1er septembre.  Un mois et demi après je suis tombé malade. 

 

 

Hornu, le 20 juin 2013

 

 

 


 

 

Sud Presse

 

 

Kirk Douglas et les Borains

 

<P>Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. <CREDIT> Reprod. archives famille hardy</CREDIT> </P>

Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. Reprod. archives famille hardy

 

n.c.

 

 

Hornu-Wasmes charbonnage

 

En 1955, il a tourné Van Gogh sur nos terrils: Paul Hardy était le photographe de plateau

 

En empruntant l’axiale boraine, vous constaterez l’état de vétusté très avancé d’un imposant bâtiment de mine ayant appartenu au charbonnage d’Hornu-Wasmes, le numéro six pour être précis. Il offre toutefois une importante trace du passé, trace culturelle de toute façon. Et même cinématographique: un certain Kirk Douglas y a tourné, dans le rôle de Van Gogh.

 

Le peintre Vincent Van Gogh a vécu au Borinage entre décembre 1878 et octobre 1880, d’abord comme prêcheur à Petit-Wasmes, puis à Cuesmes, où il est la recherche de lui-même et d’une nouvelle vocation artistique.

 

En 1955, le réalisateur de cinéma Vincente Minelli débarque au studio Hardy à Wasmes. Il cherche un photographe de plateau pour les scènes qu’il compte tourner, dans le Borinage, pour le film sur Vincent Van Gogh, avec Kirk Douglas. Sur les terrils mais aussi sur le site du charbonnage d’Hornu-Wasmes.

 

Il a entendu parler du jeune photographe Paul Hardy et lui demande de travailler pour lui. Il a 22 ans, vient de terminer ses études de photos avec entre autres un stage au studio Haccourt à Paris. Et c’est pour lui une belle occasion de se faire connaître.

 

À 79 ans, Paul Hardy a pris du recul avec la photo et c’est donc sa fille Christine et son époux qui ont repris le négoce local. Avec une légère pointe de nostalgie, ils nous ont ouvert l’album de famille et surtout permis de reproduire quelques clichés pris par Paul Hardy. La gorge légèrement serrée , ils évoquent leurs souvenirs.

 

Lorsque papa évoquait ces moments que je n’ai pas connus, je suis née après, précise Christine, on sentait qu’il avait vécu des journées inoubliables qui l’ont marquéà vie. Encore maintenant il en parle. Il parle souvent de Kirk Douglas, un artiste très jovial et très accessible, tout comme du réalisateur qui a un jour débarquéà la maison demandant s’il était bien chez Paul Hardy et si papa voulait bien être photographe de plateau.

 

Son boulot consistait à faire des photos du tournage pendant la journée. Lorsqu’il rentrait, il développait ses films et ensuite la nuit il imprimait ses photos. ”

 

Celles-ci étaient présentées à Vincente Minelli le lendemain matin et une nouvelle journée commençait.

 

“ C’est clair que pour lui, cela a été un moment intense, magique, exceptionnel. Et lorsque l’occasion se présente de voir ce film, ben... cela nous fait toujours quelque chose!

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - sur le terril

Kirk Douglas sur un terril borain et sur les traces de Vincent Van Gogh. Reprod. archives famille hardy

 

Article de Pascal Tierce

 

 

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - préparation

 

 

 

 

Tournage Kirk Douglas - Photo Studio Hardy - vue depuis terril

 

 

 


 

 

Jean-Pierre Bertiaux (1955)

Film Kerk Douglas - photo Jean-Pierre Bertiaux 10 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Bertiaux (2013)

Film Kerk Douglas - photo Jean-Pierre Bertiaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

De schreeuw in het Van Gogh Museum

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Van Gogh Museum

Persbericht - 22/09/2015

 

De schreeuw in het Van Gogh Museum

Foto: Jan-Kees Steenman


 
Daar is ‘ie dan! De schreeuw (1893) van Edvard Munch in Amsterdam, in het Van Gogh Museum! Vanaf 25 september presenteert het Van Gogh Museum Munch : Van Gogh, de langverwachte tentoonstelling die het werk van Vincent van Gogh en Edvard Munch voor het eerst in de geschiedenis op grote schaal samenbrengt. Centraal staan de raakvlakken in het werk van beide kunstenaars, dat tot op de dag van vandaag een miljoenenpubliek inspireert. Meer dan 100 kunstwerken - circa 80 schilderijen en 30 werken op papier - worden geëxposeerd. Zelden uitgeleende iconische topstukken van over de hele wereld – zoals Munchs De schreeuw en Van Goghs Sterrennacht boven de Rhône– vormen de allereerste tentoonstelling in de heropende tentoonstellingsvleugel van het museum.
   
Op de foto: De schreeuw wordt opgehangen in de heropende tentoonstellingsvleugel van het Van Gogh Museum. De tentoonstelling Munch : Van Gogh opent volgende week, op 25 september.

 

 

 

Persbericht - 23/09/2015

 

Prinses Beatrix en Koningin Sonja van Noorwegen openen Munch : Van Gogh in Van Gogh Museum

 


Prinses Beatrix en Koningin Sonja van Noorwegen samen met directeur van het Van Gogh Museum Axel Rüger (l) en directeur van het Munch Museum Oslo Stein Olav Henrichsen bij De Sterrennachten. Foto: Jan-Kees Steenman

Prinses Beatrix en Koningin Sonja van Noorwegen openden vandaag Munch : Van Gogh, de tentoonstelling in het Van Gogh Museum in Amsterdam die vanaf vrijdag 25 september opent voor publiek.
 In het herdenkingsjaar Van Gogh 2015, 125 jaar na de dood van Vincent van Gogh, organiseert het Van Gogh Museum de tentoonstelling Munch : Van Gogh. Kunstenaars Vincent van Gogh (1853-1890) en Edvard Munch (1863-1944) staan bekend om hun emotioneel geladen werken, vernieuwende stijl en bewogen levens. De kunstenaars worden vaak met elkaar vergeleken en zijn nu voor het eerst in de geschiedenis op grote schaal te zien. De tentoonstelling bevat meer dan honderd kunstwerken, waaronder topstukken en bijzondere bruiklenen die bijna nooit worden uitgeleend, zoals De SchreeuwHet zieke kindMadonnaPatience Escalier en De Brug van Trinquetaille. Munch : Van Gogh is de eerste tentoonstelling in de tentoonstellingsvleugel van het vernieuwde Van Gogh Museum dat onlangs haar nieuwe entreegebouw opende. De tentoonstelling is t/m 17 januari in het Van Gogh Museum te zien.

 

 

 

 

Colfontaine : Exposition "Vincent 125 ans d'après lui"

Borinage : un patrimoine en reconversion - le Belvédère de Dour

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Ce 28 et 29 septembre 2015, portes ouvertes du chantier du Belvédère de Dour

 

Une bien belle réalisation !!!

 

 

Reportage photo :

 

Belvédère 2015 - P9271190

Belvédère 2015 - P9271194

Belvédère 2015 - P9271198

Belvédère 2015 - P9271197

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Belvédère 2015 - P9271219

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Belvédère 2015 - P9271223

Belvédère 2015 - P9271224

 

 

Voir plus de photos dans l'album "Dour Belvédère" (colonne de droite).

 

 

Fin des travaux et ouverture de la piscine prévues pour 2016.

 

 

 

 


Crowdfunding : sauvons / save / red Marcasse & Vincent Van Gogh

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Marcasse et Vincent Van Gogh :

un rêve partagé !!

 

Marcasse and Vincent Van Gogh :

a shared dream !!

 

Marcasse en Vincent Van Gogh :

een gedeelde droom !!

 

 

 

Wallpainting___PB187062

Marcasse : peinture murale / wallpainting / muurschilderij Stefano Console & enfants de Confontaine

 

Participez à la sauvegarde de l'ancien charbonnage de Marcasse à Petit-Wasmes, (Colfontaine) où Vincent Van Gogh est descendu à 700m de profondeur en avril 1879.  Chaque petite pierre contribuera à la reconversion de l'édifice. Et n'hésitez surtout pas à diffuser cette information à vos amis et contacts.

Déjà un tout grand merci pour votre soutien !!

Vous trouverez tous les renseignements via le lien ci-dessous :

 

Notre page sur / our page on / onze pagina op 

 "My Major Company" :

https://www.mymajorcompany.com/sauvez-marcasse-lieu-frequente-par-v-van-gogh

 

Marcasse___vue_du_terril

Marcasse vue du terril / view from de slag mountain / zicht vanaf de steenberg

 


 

 

Let Vincent's mine become also yours !

English translation in process

 

Vincent's mijn ook een beetje van u !!

Nederlandse vertaling in voorbereiding

 

 

Vincent Van Gogh sur / about / over Marcasse

 

Letter from Vincent to Theo, Wasmes, April 1879 :

http://vangoghletters.org/vg/letters/let151/letter.html

 

Letter from Vincent to Theo, Arles, October 1888 :

http://vangoghletters.org/vg/letters/let693/letter.html

 

 

Merci beaucoup / Thanks a lot / Hartelijk dank !

 

 Nadine, Riccardo, Claudio, Carmen, Monique,Sarah & Filip

The Marcasse Action Group

 

RTBF : Wasmes - un appel au crowdfunding

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RTBF

05/10/2015              

                       

Wasmes: un appel au crowdfunding pour reconvertir le charbonnage de Marcasse            

                                         
    
            L'ancien charbonnage de Marcasse       
             L'ancien charbonnage de Marcasse - © Marcasse et sa mémoire ASBL   
                           
                            Matthias Bertrand                                     Publié        le lundi 05 octobre 2015         à 17h17     

                      

Un projet de financement participatif a été lancé pour reconvertir le charbonnage de Marcasse, à Wasmes. Un groupe de passionnés voudrait faire du site un espace socio-culturel. La première étape est d'installer une taverne-musée. Pour y parvenir, ces amoureux du patrimoine espèrent récolter 6000€ de dons. Cet argent permettra de rafraichir les anciens bureaux du charbonnage.

La descente de Van Gogh

Nadine Gravis, propriétaire du terrain et administratrice de l'ASBL "Marcasse et sa mémoire", décrit ce premier aménagement: "La taverne-musée accueillera, d'une part, une exposition sur  le passé minier de la région, jusqu'à la fermeture de Marcasse en 1953. Et d'autre part, on pourra visiter un espace consacréà la vie de Vincent Van Gogh et en particulier à son passage dans le Borinage. Marcasse est le seul endroit où Vincent Van Gogh est descendu au fond d'une mine, à 700 mètres de profondeur. Une expérience qui l'a beaucoup marqué, et dont il parle dans ses lettres."

Une contrepartie pour les donateurs

La taverne-musée n'est que la première étape d'un projet plus ambitieux. Nadine Gravis espère installer plus tard des gîtes et une salle polyvalente. Filip Depuydt, guide touristique et membre de l'ASBL, explique le recours au crowdfunding: "C'est une bonne façon de financer la première étape de notre projet. Je crois que les gens des environs qui sont attachés au patrimoine borain, ou qui apprécient Van Gogh, aimeront participer. Selon le montant que les gens donnent, on a prévu de petites récompenses symboliques. Par exemple, le nom des donateurs sera inscrit sur le site de Marcasse. Nous prévoyons aussi d'offrir des t-shirts, ou d'organiser des accueils personnalisés sur le site. Ce sont des petites choses, mais nos donateurs ne repartiront pas les mains vides."

 

Lire l'article complet :

https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_wasmes-un-appel-au-crowdfounding-pour-reconvertir-le-charbonnage-de-marcasse?id=9096891

 

Plus d'infos sur le projet de Crowdfunding :

https://www.mymajorcompany.com/sauvez-marcasse-lieu-frequente-par-v-van-gogh

 

Merci beaucoup pour votre soutien !!!

 

 

 

Marcasse - 20130325_13

 

 

       
       
   

Publication : The Essence of Earthiness: Van Gogh's Peasants - Judy Sund (The Frick Collection)

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The Essence of Earthiness: Van Gogh's Peasants

Judy Sund of the Graduate Center of the City University of New York presents: Van Gogh's Peasants: The Essence of Earthiness Van Gogh's portraits of Patience Escalier, one of which will be on loan to the Frick this fall, were part of his long-term project to capture the essence of the peasant. Inspired by literary descriptions as well as by the art of the past, he was intent on giving definitive form to a well-established type. Abandoning strict accuracy in favor of evocative color and texture, van Gogh aimed to convey a sense of the agrarian laborer's life on the land and to capture something "truer than the literal truth." A native of southern California, Judy Sund earned her B.A. at San Diego State University and her Ph.D. in art history at Columbia University. She is a modernist who specializes in the art and architecture of the eighteenth, nineteenth, and early twentieth centuries in Europe and the United States. She is particularly well known for her work on van Gogh, having published two books on that artist (True to Temperament: Van Gogh and French Naturalist Literature, 1992, and Van Gogh: Art and Ideas, 2002), in addition to several essays. Professor Sund's secondary field of interest is the art and architecture of the Pre-Columbian Americas. Her current research interests include exoticisms in Western art, visual artists' responses to texts, and intersections of "high art" and popular culture (e.g. advertising, fashion, and popular entertainment).

Location: The Frick Collection, New York, NY
Event Date: 11.07.12
Speaker: Judy Sund

 

 

 

See lecture of Judy Sund :

https://vimeo.com/72295421

 

 

logo Frick Collection - x240-1F4

 

 

Colfontaine : exposition "125 ans, d'après Vincent Van Gogh"

Colfontaine : Visite péruvienne sur la trace de Vincent Van Gogh !

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Lundi, 19 octobre 2015

 

Visite à Marcasse et la Maison Van Gogh de Petit-Wasmes de la part de Ana,

originaire du Pérou !

 

 

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